« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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20 décembre 2016
La visite du président chinois Xi Jinping en Équateur, au Pérou où il a également assisté au sommet de l’APEC, et au Chili a été marquée par d’impressionnants progrès dans la coordination des stratégies de développement des pays concernés.
Lors du Sommet économique Asie-Pacifique à Lima les 19 et 20 novembre, le président chinois a insisté sur son espoir de voir rapidement mise en place la Zone de libre échange Asie-Pacifique (FTAAP en anglais). Cet accord est ouvert à tous les pays souhaitant y participer, alors que le Partenariat transpacifique (TPP) tant voulu par le président Obama vise explicitement à exclure la Chine et à permettre aux États-Unis de fixer les règles du jeu dans la région.
Or, le sort du TPP semble scellé. La déclaration publiée à la fin du sommet des 21 États rappelle l’engagement des dirigeants « à la réalisation ultérieure » du FTAAP, « en tant que grand instrument pour approfondir le programme d’intégration économique régionale de l’APEC ». Le TPP, par contre, n’est même pas mentionné dans le texte de la déclaration, ayant été relégué à une annexe du document.
Ce n’est pas la première fois que Xi utilise le sommet de l’APEC pour faire avancer ses grandes initiatives internationales. En 2014 à Beijing, où il proposait pour la première fois le FTAAP, il a également annoncé l’initiative de la Nouvelle Route de la soie, tout en encourageant les États-Unis et les autres pays à s’y joindre. En 2015, à Manille, il a annoncé le lancement imminent de la Banque asiatique d’investissement dans l’infrastructure, soulignant qu’elle était ouverte à tous.
Alors que le président Xi terminait sa tournée en Ibéro-Amérique, le ministère chinois des Affaires étrangères rendait public le 24 novembre un document d’orientation générale sur l’Amérique latine et les Caraïbes, décrit comme une « ébauche pour l’avenir » basée sur de « nouvelles idées, propositions et initiatives ».
Alors que le monde, constate-t-il :
Subit des changements historiques sans précédent, la multipolarité et la mondialisation gagnent du terrain (…) la Chine est prête à promouvoir la mise en place d’un type nouveau de relations internationales au cœur desquelles se trouve la coopération gagnant-gagnant et d’établir une communauté de destins communs.
Le document passe en revue la manière dont la Chine compte contribuer au développement économique de ces pays, à l’aide de projets industriels, d’ingénierie, d’infrastructure, de science et technologie, d’aérospatial et d’autres domaines. Il souligne notamment l’importance de la technologie spatiale, un « vecteur du développement scientifique, technologique et industriel d’Amérique latine et des Caraïbes ». Parmi les secteurs innovateurs, il cite l’énergie nucléaire, l’aviation civile, les parcs de technologies de pointe et les laboratoires communs.