« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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24 mai 2016
Cristina Fernandez de Kirchner et d’autres membres de son gouvernement ont été inculpés le 13 mai pour « gestion inappropriée au détriment de l’administration publique », portant sur les échanges sur les futurs libellés en dollars. Le juge a également ordonné un gel à hauteur de 15 millions de pesos (environ 1 million de dollars) de leurs actifs.
Fernandez est accusée d’avoir ordonné, au cours des derniers mois de son mandat, à la banque centrale argentine d’intervenir sur le marché à terme pour défendre le peso argentin contre les pressions extérieures. Lorsque Mauricio Macri a accédé à la présidence le 10 décembre 2015, il a très vite décrété des mesures qui ont conduit à une dévaluation de 40 %. Il a été révélé plus tard, que plusieurs personnalités de son gouvernement et membres de sa famille en ont largement profité, aux dépens du Trésor argentin.
La manœuvre ici est similaire à l’opération contre Dilma Rousseff : on utilise le système judiciaire pour punir des dirigeants politiques de « malfaisance administrative ». En Argentine, les opposants de Fernandez espèrent la faire condamner pour lui interdire tout poste officiel à l’avenir.