« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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5 octobre 2016
La Chine a saisi l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies pour faire avancer la politique de bénéfice mutuel grâce à la croissance économique, que ses dirigeants avaient mise au centre du sommet du G20 les 4 et 5 septembre à Hangzhou.
C’est ainsi que le 19 septembre, à la veille du débat général, la Chine a tenu un symposium exceptionnel à New York avec les dirigeants de 16 organisations internationales. Le Premier ministre Li Keqiang présidait la table ronde consacrée aux « Objectifs du développement durable : une poussée universelle vers la transformation de notre monde - La perspective chinoise ». Par la suite, l’administratrice du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), Helen Clark, a signé le premier Protocole d’accord avec le projet chinois « Une ceinture, une route ».
À cette occasion, M. Li annonça la publication du plan national de mise en œuvre de l’ « Agenda du développement durable pour 2030 », que l’AG des Nations unies de 2015 avait adopté comme objectif. La Chine est le premier pays à avoir préparé ce type de plan prévoyant des engagements à la fois internes et externes, pour assurer la réussite de la croissance économique dans le monde.
Le résumé du nouveau plan précise bien le rôle de la Chine :
Grâce aux efforts chinois pour optimiser la coordination de la politique de développement, le G20 a mis pour la première fois la question du développement au premier plan de sa macropolitique internationale. C’est la première fois que les membres du G20 rédigent en commun un plan d’action collective pour l’Agenda 2030, donnant ainsi un élan politique à sa mise en œuvre. Et c’est aussi la première fois que le G20 discute des problèmes du Soutien à l’industrialisation de l’Afrique et des pays les moins développés afin de répondre activement aux exigences des pays en voie de développement, notamment en Afrique.
L’objectif numéro un de cet agenda est de mettre fin à la pauvreté de masse d’ici 2030. Li Keqiang a souligné que durant ces 15 dernières années, « la Chine a sorti plus de 400 millions de personnes de la pauvreté », réduit des deux tiers la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans et des trois-quarts celle des femmes enceintes.
Il faut savoir que la Chine utilise correctement le terme « durable » pour désigner le progrès scientifique, économique, social et culturel, qui est effectivement la condition sine qua non pour soutenir une population et un univers en expansion. C’est une conception de la durabilité bien différente de celle promue par le Club de Rome et divers « mouvements environnementaux », qui y voient la réduction démographique par tous les moyens et la fin du développement technologique.
Le Premier ministre chinois a aussi souligné ce point lors de son intervention à l’Assemblée générale des Nations unies, le 21 septembre : La base du développement durable est le développement lui-même. Sans développement, la durabilité ne veut rien dire.
La base du développement durable est le développement lui-même. Sans développement, la durabilité ne veut rien dire.
Le sous-développement, a-t-il ajouté, est la cause de nombreux problèmes dans le monde, notamment la pauvreté, la crise des réfugiés, la guerre et les conflits, de même que le terrorisme.