« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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29 mars 2012
Suite à la présentation détaillée du 17 mars de Helga Zepp LaRouche sur le danger de guerre, la première question posée portait sur la réaction par trop simpliste de beaucoup de gens qui nient l’existence du danger au motif que « quiconque commence une telle guerre serait lui-même anéanti », et que par conséquent elle n’aura pas lieu.
Oui, répondit Zepp-LaRouche, mais la guerre ne se déroule pratiquement jamais de la manière dont les planificateurs l’avaient prévu. Considérons les parallèles avec les Première et Deuxième guerres mondiales. Les débuts de la Première guerre mondiale remontent en fait à l’éviction du chancelier allemand Bismarck (1890), alors que le futur roi d’Angleterre Edouard VII préparait l’échiquier pour ce qui allait devenir l’attentat de Sarajevo, en passant par l’Entente cordiale, la Triple entente et la guerre russo-japonaise. L’empire britannique, alors la principale puissance maritime, adhérait à l’époque à la théorie géopolitique de Mackinder et de Milner, qui affirmer que celui qui contrôle la masse terrestre de l’Eurasie contrôle le monde. Par conséquent, il redoutait le développement continental, comme le chemin de fer Berlin-Bagdad, qui prendraient de l’ascendance sur les routes maritimes.
Ainsi, poursuivit Zepp-LaRouche, « on prévoyait de lancer une guerre pour endiguer l’Allemagne dans une grande mesure. Mais l’idée que ce conflit se transformerait en quatre longues années de guerre des tranchées, avec un massacre totalement inutile, et qu’il détruirait toute une génération, jetant par là les bases de la Deuxième guerre mondiale – je ne crois pas que cela ait été planifié ainsi. »
Dans les préparatifs de guerre aujourd’hui, estime Zepp-LaRouche, les puissances occidentales jouent un bras de fer, en augmentant constamment le danger dans la région jusqu’au point où elles espèrent que la Russie et la Chine céderont et accepteront la politique occidentale de changement de régime en Syrie, en Iran, etc. Toutefois, l’accumulation de capacités militaires est déjà si forte que la moindre erreur de calcul pourrait déclencher un conflit majeur. A titre d’exemple, un bateau de pêche pourrait créer un incident par inadvertance, ou il pourrait se produire un nouvel incident du golfe de Tonking. Le résultat serait une guerre mondiale « par accident » menant à l’annihilation de toute l’humanité.
Il est vrai aussi, dit Zepp-LaRouche, « qu’il y a des gens qui sont prêts à accepter une guerre nucléaire ». Nombre de personnalités publiques pensent que la population mondiale ne devrait pas dépasser un milliard de personnes. Mais ils ont tout à fait tort s’ils pensent pouvoir survivre à l’« hiver nucléaire » qu’elle a décrit dans sa présentation. De même pour les oligarques qui se sont construits des bunkers souterrains dans l’espoir d’assurer leur propre survie. « Nous devons réellement saisir les dangers en jeu pour pouvoir renverser la vapeur avant qu’il ne soit trop tard », a conclu Helga Zepp-LaRouche.