« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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29 novembre 2016
Dans un article du 19 novembre, Helga Zepp-LaRouche ridiculise les dirigeants français, allemand, britannique, italien et espagnol qui se sont réunis la veille à Berlin avec le président Barack Obama, dont l’héritage est parti en fumée avec le résultat de l’élection présidentielle américaine.
La vague d’hystérie qui déferlait dans les cercles atlantistes invétérés et leurs médias avant l’élection, et qui a atteint une intensité sans précédent après la victoire de Donald Trump, donne un aperçu clinique de l’état mental de ces gens et de la véritable conception qu’ils ont de la démocratie. De toute évidence, ils auraient préféré la victoire d’Hillary Clinton et une troisième guerre mondiale, découlant de la politique qu’elle comptait suivre en Syrie, à toute amélioration éventuelle des relations russo-américaines, pourtant indispensable au maintien de la paix mondiale et à la recherche de solutions positives en Syrie et en Ukraine.
Il est particulièrement remarquable de constater qu’un Obama désavoué a trouvé trois jours pour s’installer à l’Hôtel Adlon de Berlin, dîner et discuter avec son amie Angela Merkel, puis tenir un sommet des « six » auto-proclamés au cours duquel ils ont décidé de prolonger de plus d’un an les sanctions contre la Russie. Il s’agissait, outre Obama et Merkel, de quatre dirigeants européens, dont l’avenir est bien incertain – François Hollande (avec un taux de popularité de 7 %), Matteo Renzi (perdant probable du référendum du 4 décembre), Mariano Rajoy (chef provisoire d’un gouvernement minoritaire), et la malheureuse Theresa May. Qu’ils se soient constitués en directoire de l’Union européenne et aient décrété une politique que refusent d’accepter la moitié des pays membres de l’UE n’est pas pour contribuer à la cohésion de l’UE.
De toute évidence, les « six » sélects n’ont pas encore compris que leur politique néolibérale ciblant la Russie et la Chine a été rejetée lors du référendum sur le Brexit en juin et lors de la dernière élection américaine. Ils n’ont pas compris que nous sommes aujourd’hui, dans le monde transatlantique, dans une situation semblable à celle évoquée dans la Déclaration d’Indépendance américaine, stipulant que « lorsqu’une forme de gouvernement devient nuisible aux desseins » de son mandat – à savoir garantir les droits inaliénables à la vie, à la liberté et à la recherche du bonheur – le peuple a le droit et même le « devoir » de changer ou d’abolir ce gouvernement. La « longue suite d’abus et usurpations » mentionnée dans la Déclaration d’Indépendance correspond à l’expérience vécue sous Obama par ceux qu’Hillary Clinton a traités avec mépris de « panier des pitoyables ». Ils n’ont pas souhaité voir Clinton la prolonger.
Les « six » auto-proclamés, et encore plus les représentants de médias (…) sont tellement prisonniers de leur propre idéologie qu’ils sont incapables d’appréhender la légitimité naturelle du bouleversement mondial en cours.