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19 avril 2016
Le scandale des Panama Papers fait beaucoup de bruit, mais cette nouvelle dénonciation de la fraude fiscale ne semble pas motivée par le désir d’y mettre fin.
Les médias occidentaux ont abondamment couvert la semaine dernière les Panama Papers, contenant des données du cabinet juridique panaméen Mossack Fonseca, spécialisé dans la création de sociétés prête-nom offshore pour le compte de dizaines de milliers d’entreprises et de particuliers d’étrangers cherchant à échapper au fisc de leurs pays respectifs.
Si l’on peut se méfier de l’information sélectionnée par le Consortium international des journalistes d’investigation, puisqu’il s’agit d’un organe financé par George Soros où abondent les agents de la CIA, les révélations ont définitivement permis de confirmer que le système financier transatlantique est corrompu jusqu’à la moëlle et qu’aucune réforme mineure ne saurait y changer quoi que ce soit.
Sur le plan politique, les Panama Papers ont été utilisés au départ pour lancer des accusations fantaisistes de corruption à l’encontre du Président russe Vladimir Poutine et de son homologue chinois Xi Jinping. Mais ces tentatives sont vite tombées à l’eau, vu l’absence de tout fondement.
L’attention s’est ensuite portée, à juste titre, sur l’ensemble du réseau de banques offshore mis en place et géré par Londres, comme l’avait par ailleurs documenté EIR déjà en 1978, dans son livre Dope, Inc.. En effet, plus de la moitié des 215 000 sociétés identifiées dans les documents de Mossack Fonseca étaient enregistrées aux îles vierges britanniques, comme l’a montré Dan Glazebrook dans un article publié le 8 avril par RT. Pour lui, L’histoire véritable [derrière les Panama Papers] est celle de comment le gouvernement britannique cultive assidûment le monde offshore. Car si la corruption existe dans tous les pays, ce qui permet à cette corruption de prospérer et de s’institutionnaliser, c’est le réseau de régimes financiers secrets qui permet aux plus grands criminels et fraudeurs du monde d’échapper à l’impôt, à la réglementation et à la surveillance de leurs activités. Et ce réseau est une création consciente de l’État britannique.
L’histoire véritable [derrière les Panama Papers] est celle de comment le gouvernement britannique cultive assidûment le monde offshore. Car si la corruption existe dans tous les pays, ce qui permet à cette corruption de prospérer et de s’institutionnaliser, c’est le réseau de régimes financiers secrets qui permet aux plus grands criminels et fraudeurs du monde d’échapper à l’impôt, à la réglementation et à la surveillance de leurs activités. Et ce réseau est une création consciente de l’État britannique.
A part les Îles vierges, le contrôle britannique s’exerce aussi sur d’autres paradis fiscaux comme les Îles caïmans, les Bermudes, les Îles de Man, de Jersey et de Guernesey. Selon Glazebrook : L’ensemble de la toile contrôlée par le Royaume-Uni abrite des dépôts offshore dont la valeur a été estimée en 2009 à 3 200 milliards de dollars, soit 55 % du total mondial : l’équivalent d’environ 500 dollars pour chaque homme, femme et enfant de la planète. Alors que le gouvernement de David Cameron, dont le nom de son père apparaît dans la Panama Papers, vient de négocier avec l’UE des mesures visant à protéger la City de Londres de toute ingérence extérieure...
L’ensemble de la toile contrôlée par le Royaume-Uni abrite des dépôts offshore dont la valeur a été estimée en 2009 à 3 200 milliards de dollars, soit 55 % du total mondial : l’équivalent d’environ 500 dollars pour chaque homme, femme et enfant de la planète.
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