« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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28 mars 2017
Le 22 février, le Global Times a publié un article sous le titre « Une crise grecque pourrait avoir un impact sur le marché chinois », sous la plume du professeur Liang Haiming, économiste-en-chef du centre d’études China Silk Road iValley Research Institute à Guangzhou. Le professeur Liang prévient : Des dangers actuellement occultés en Europe notamment par rapport à la dette grecque, voire même un nouvel éclatement de la crise de la dette grecque, pourraient avoir des conséquences pour de nombreux pays, dont la Chine. Selon cet expert, la dette grecque pourrait atteindre 200% du PNB, sans le moindre espoir de sortie de crise par la croissance, contrairement aux affirmations des créanciers, ce qui pose « un risque majeur cette année pour les marchés financiers ». Et si des pays devaient quitter la zone euro, Cela précipiterait l’euro au bord du krach. Laisser éclater l’euro frapperait aussi les marchés financiers internationaux dont celui de la Chine. Liang craint aussi que les Européens « introduisent des taux d’intérêt négatifs » et poursuivent l’assouplissement quantitatif, en dépit de l’échec de cette stratégie tant aux Etats-Unis qu’au Japon. Les relations entre la Chine et la Grèce sont étroites : le Port du Pirée, détenu majoritairement par la Chine, est devenu le point d’entrée principal des exportations chinoises vers l’Europe centrale et orientale. Et Beijing encourage ses propres sociétés et banques à investir en Grèce.
Des dangers actuellement occultés en Europe notamment par rapport à la dette grecque, voire même un nouvel éclatement de la crise de la dette grecque, pourraient avoir des conséquences pour de nombreux pays, dont la Chine.
Cela précipiterait l’euro au bord du krach. Laisser éclater l’euro frapperait aussi les marchés financiers internationaux dont celui de la Chine.
Ils ont donc bien des raisons de s’inquiéter de la viabilité de la politique d’austérité de Bruxelles. Entre 2008 et 2015, la pauvreté y a augmenté de 40% (!), et les achats de nourriture ont chuté de 18% entre 2009 et 2016 et devraient encore diminuer de de 2 à 3% cette année. Le 28 février, le Président de la Banque de développement de Chine, Hu Huaibang, était à Athènes, où il a déclaré que sa banque compte privilégier l’élargissement de son activité en Europe et surtout en Grèce. Il a rencontré le président de la société publique d’électricité grecque pour discuter du développement conjoint de projets énergétiques en Grèce et dans les Balkans. Si les investissements chinois en Grèce ces cinq dernières années dépassent en volume ceux de tout autre pays, les Chinois savent que leur apport seul ne saurait suffire à sauver l’économie grecque ou à empêcher l’explosion de la bombe de la dette créée par les créanciers du pays.