« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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23 août 2012
L’atterrissage réussi du Laboratoire scientifique sur Mars le 6 août a déclenché une vague d’enthousiasme et d’optimisme culturel dans le monde, jamais vue depuis le Programme Apollo et les premiers pas de l’homme sur la Lune il y a 43 ans. La mission a définitivement mis l’homme sur Mars, comme l’a déclaré avec grande joie Lyndon LaRouche.
Cet exploit scientifique et technique, réalisé grâce à une coopération internationale sur de nombreuses années, offre la grande chance d’assurer le financement d’un véritable programme d’exploration spatiale visionnaire, y compris la défense stratégique de la Terre, par exemple pour pour mieux défendre la Terre contre les astéroïdes. Il démontre aussi que nous pouvons acquérir, si nous ne les avons pas déjà, les moyens de nous attaquer à bon nombre de problèmes sur Terre, comme les inondations, les séismes, le verdissement des déserts, NAWAPA, etc.
L’ensemble complexe des techniques utilisées pour la première fois par la NASA pour faire atterrir en douceur le laboratoire scientifique d’une tonne a parfaitement fonctionné. Les ingénieurs craignaient que des moteurs de fusée suffisamment puissants pour ralentir le lourd véhicule avant l’atterrissage, soulèvent trop de poussière, endommageant les instruments scientifiques. Pour la première fois donc, un Skycrane (grue volante) a été utilisé pour faire descendre le laboratoire grâce à des câbles en nylon de 7,50 m.
De nombreux pays du monde ont contribué à la réussite de la mission, tant en composants qu’en technologies. Le rover s’est posé là où les scientifiques voulaient qu’il soit, c’est-à-dire proche, mais pas trop, du mont Sharp, au centre du cratère Gale. Dès le 14 août, les responsables de la mission au Jet Propulsion Laboratory annonçaient que la transition des logiciels avait été accomplie pour les opérations au sol. Les instruments scientifiques sont en cours de vérification, tandis que les experts étudient le meilleur chemin pour faire parvenir le rover au mont Sharp.
Les instruments scientifiques de Curiosity nous présenteront Mars sous un œil complètement nouveau. Le rover ne cherche pas la vie, mais veut déterminer l’« habitabilité » de la région, à savoir si la vie pourrait avoir existé dans ce cratère.
Les caméras à bord du rover nous montreront le paysage, la topographie et la géologie de manière bien plus détaillée. Des instruments pour rechercher la chimie de Mars – y compris un laser mis au point en France – nous permettront non seulement d’identifier une plus large gamme d’éléments et de minéraux que ne le permettaient Spirit et Opportunity, mais aussi des molécules carboniques et organiques. Tous les matériaux organiques ne sont pas biologiques à l’origine, mais toute la matière vivante sur Terre contient des molécules organiques, et l’on pense qu’elles sont une précondition à la vie.
L’habitabilité, pour autant que nous le comprenions, requiert également la présence d’eau liquide. Les recherches orbitales sur les couches les plus basses du mont Sharp révèlent la présence d’argile et de minéraux qui se forment en présence d’eau. Les dépôts accumulés des montagnes nous en diront beaucoup sur des milliards d’années de l’histoire de la planète.
Par ailleurs, des rapports météorologiques quotidiens sont à paraître, lesquels seront très importants pour permettre l’atterrissage d’êtres humains sur Mars à l’avenir. Il est également crucial de comprendre les mesures de radiations galactiques et solaires qui bombardent la surface de Mars, si l’humanité doit vivre un jour sur la planète rouge.