« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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20 février 2016
La campagne présidentielle aux Etats-Unis, que la plupart des Européens trouvent pour le moins déroutante, amène aussi de nombreux Américains à se gratter la tête en se demandant : « N’y a-t-il pas d’autre choix ? »
Le débat du 13 février entre les candidats républicains en est un exemple frappant. Le « gagnant », Donald Trump s’est engagé dans une joute verbale acerbe avec Ted Cruz, Marco Rubio et Jeb Bush, au cours de laquelle le mot le plus souvent employé par tous était « menteur ». Le manque de courtoisie ne fut dépassé que par l’absence générale de tout projet d’avenir. L’orage passé, les commentateurs des grands médias, interloqués, ne savaient plus trop quoi dire, se contentant de vérifier « les faits » pour déterminer si au moins l’un d’entre eux avait dit la vérité.
Deux jours plus tôt, chez les démocrates, Hillary Clinton et Bernie Sanders avaient consacré les dernières minutes du débat à discutailler sur lequel des deux est le meilleur allié de Barack Obama et serait le mieux placé pour poursuivre son œuvre. Et ce, bien qu’ayant passé les 90 minutes précédentes à se lamenter sur l’état lamentable de l’économie, avec ses « inégalités de revenus » vertigineuses, dues à la politique d’Obama !
Alors que le monde est au bord de la guerre et que le système financier transatlantique est sur le point d’exploser, comment se fait-il qu’aucun des candidats n’aborde ces phénomènes découlant d’une même crise ? Et pourquoi n’y a-t-il personne, dans les médias, pour exiger qu’ils le fassent ?
Cependant, la passivité des Américains devant les pouvoirs en place, qui les amène à accepter le « moindre mal » au lieu d’exiger « le bien », tire peut-être à sa fin. Certains sondages montrent qu’il y a de plus en plus d’électeurs indécis, ou préférant se déclarer indépendants plutôt que de s’affilier à l’un ou l’autre des deux partis.
Commentant ce fiasco, l’homme politique américain Lyndon LaRouche (LaRouchePAC) a déclaré que « rien n’est joué », car les Etats-Unis « sont sur le point de subir un effondrement économique total ». Rien n’est encore décidé, car Wall Street, qui d’habitude contrôle la vie politique, est en faillite et ne peut rien « imposer », ni faire en sorte de retarder la crise jusqu’au lendemain de l’élection. Plus les candidats s’expriment, plus ils montrent qu’ils n’ont aucune solution à offrir et qu’ils ne sont que des marionnettes au service d’une oligarchie.
Pour Lyndon LaRouche, l’accélération de la crise peut, à elle seule, provoquer chez les électeurs un changement qui les pousse à rejeter tous les candidats actuellement « favoris ». Dans ce cas, personne ne pleurerait le sort de ces aspirants au pouvoir, prêts à se mettre au service de Wall Street.