« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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25 juin 2024
Réunion de la Coalition internationale pour la paix le 21 juin :
« Si nous sortions de cette discussion avec un appel à la diffusion de la proposition de paix de Poutine - parce qu’elle n’est pas discutée dans les médias - si nous sortions avec une certaine approbation de cette proposition, je pense que nous ferions un pas de géant en avant » - Helga Zepp-LaRouche
La 55e réunion consécutive de la Coalition internationale pour la paix (CIP) s’est tenue aujourd’hui et s’est concentrée sur la proposition présentée le 14 juin par le président russe Vladimir Poutine devant les hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères, concernant une nouvelle architecture de sécurité eurasienne comme fondement de la paix mondiale. Sa proposition n’est en aucun cas exclusive - les membres de l’OTAN sont les bienvenus - et se fonde sur les cinq principes de coexistence pacifique de la Chine. Étant donné le silence assourdissant des grands médias de l’Occident sur le contenu réel de la proposition, qui a jusqu’à présent été raillée par ses « dirigeants », le but avoué de la réunion du CIP était de servir de plate-forme pour lancer une campagne mondiale visant à faire prendre conscience à la communauté internationale que cette proposition pourrait bien être la dernière chance de faire dérailler la Troisième Guerre mondiale.
Helga Zepp-LaRouche, fondatrice de l’Institut Schiller et initiatrice de la CIP, a ouvert la réunion en constatant qu’un nombre croissant de personnes ont le terrible sentiment que la « machine de guerre se rapproche de plus en plus, et que la situation s’aggrave de jour en jour. » Des personnalités telles que le président serbe Aleksandar Vučić ont prévenu que la guerre pourrait éclater d’ici 3 à 5 mois. Mme Zepp-LaRouche a exprimé sa conviction qu’il s’agit de l’une des périodes les plus dangereuses de l’histoire et, dans ce contexte, a présenté une élaboration de la proposition de Poutine. Elle a cité une déclaration du représentant permanent de la Russie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Gennady Gatilov, qui a déclaré que le système de sécurité euro-atlantique avait complètement échoué et que la proposition de Poutine du 14 juin constituait le fondement d’une nouvelle architecture de sécurité mondiale à l’ère de la multipolarité. Elle a poursuivi en soulignant qu’il existe une remarquable « affinité » entre ce que propose le président Poutine et ce pour quoi elle-même et l’Institut Schiller se battent depuis le début de l’opération militaire spéciale, à savoir ses Dix principes d’une nouvelle architecture internationale de sécurité et de développement. Commentant une récente déclaration de l’économiste russe Sergey Glazyev, dans laquelle il affirme que « la cause de l’escalade militaire est la faillite du système financier occidental, qui éclatera tôt ou tard en une catastrophe sociale et économique de grande ampleur si les États-Unis insistent pour maintenir le système en place à tout prix », elle a fait remarquer que c’est exactement ce que l’économiste physique américain Lyndon LaRouche avait prévu depuis 1971 : l’abandon par Nixon du système de taux de change fixes conduirait à une nouvelle dépression, à un nouveau fascisme et au danger d’une guerre mondiale. Si une guerre devait éclater avec la Russie, l’Europe n’aurait aucun moyen de survivre et la population doit donc être mobilisée pour s’y opposer.
Un appel à soutenir l’initiative de paix du président Poutine, rédigé par le Conseil d’administration des associations d’Allemagne de l’Est (Ostdeutsches Kuratorium von Verbänden, ou OKV), a été lu aux participants à la réunion par Anastasia Battle, co-modératrice du CIP. Helga Zepp-LaRouche a exprimé son soutien total à cette initiative.
Joachim Bonatz, vice-président de l’OKV, a ensuite exprimé sa conviction que seuls la Russie et le bloc de l’OTAN peuvent mettre fin au conflit, et c’est pourquoi l’OKV soutient la proposition de M. Poutine. Le président Poutine a prévenu que si l’Occident poursuivait son objectif de défaite stratégique de la Russie, celle-ci pourrait être contrainte de modifier sa doctrine de non-recours en premier à l’arme nucléaire. Une approche unifiée est donc nécessaire pour soutenir l’initiative de Poutine et éviter une escalade de la guerre.
Ray McGovern, ancien analyste de la CIA et cofondateur de l’association Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), a commencé son intervention en déclarant que Poutine, dans son discours du 14 juin, avait « enlevé les gants de la rhétorique » : « Nous nous sommes dangereusement rapprochés du point de non-retour. Les appels à infliger une défaite stratégique à la Russie [...] malgré le fait que la Russie possède le plus grand arsenal d’armes nucléaires peuvent démontrer l’extrême imprudence des politiciens occidentaux », a déclaré M. Poutine. Ray McGovern estime que l’objectif du pacte de défense mutuelle récemment signé par la Russie avec la Corée du Nord est la dissuasion : si l’administration Biden, dans une ultime tentative, essaie d’intensifier la guerre avant l’élection présidentielle américaine - peut-être en utilisant des armes nucléaires à faible rendement - la Russie peut répondre non seulement à l’Ouest, mais aussi à l’Est.
Donald Ramotar, ancien président de la Guyane (2011-2015), s’est dit convaincu que la perte d’influence internationale de l’Occident est à l’origine de ses actions, y compris la saisie des actifs de la Russie, et que cela pousse un nombre croissant de nations à « migrer » vers les BRICS. Ces nations veulent avoir une plus grande liberté pour gérer leurs propres affaires sans craindre de sanctions. Il a exprimé son soutien total à la proposition de Poutine, la qualifiant de seule proposition sensée à l’heure actuelle, susceptible d’empêcher une troisième guerre mondiale.
Le colonel Alain Corvez (ret.), ancien conseiller au ministère français de l’Intérieur, en accord avec les orateurs précédents, a souligné l’importance de la proposition de Poutine, et le potentiel qu’elle a d’ouvrir la porte à des négociations. Le problème est que les dirigeants occidentaux, en particulier les États-Unis, sont des « nihilistes » qui veulent préserver leur hégémonie. C’est l’origine du conflit à Gaza et en Ukraine. Les dirigeants se montrant irrationnels et corrompus, c’est donc aux peuples d’agir.
Jacques Cheminade, président du parti politique Solidarité et Progrès en France, a commencé par commenter les récentes élections au Parlement européen, qualifiant le résultat de « vague de mécontentement contre Macron ». Le président français Macron est fini, mais la question est de savoir ce qui va suivre. Le problème est que tous les autres partis sont pour la guerre. C’est pourquoi M. Cheminade a décidé de se présenter comme candidat aux prochaines élections législatives françaises - sa campagne étant entièrement soutenue par Helga Zepp-LaRouche. Il a déclaré son intention de faire pression sur tous les autres candidats en France pour qu’ils se mettent d’accord sur trois points fondamentaux : la fin des livraisons d’armes à l’Ukraine, la dissolution de l’OTAN et la paix basée sur le développement commun.
Helga Zepp-LaRouche, en réponse à une question posée pendant la période de discussion, a averti que nous sommes dangereusement proches d’un « point de basculement » : Des experts tels que Steven Starr et Ted Postol ont déclaré que le temps dont disposent les dirigeants pour prendre des décisions sur le lancement d’armes nucléaires s’est tellement raccourci que « nous ne tenons plus qu’à un fil ». Elle est convaincue que l’une des mythologies les plus dangereuses en Occident est que « Poutine bluffe ». Le président Poutine a fait preuve d’une patience remarquable, mais cela ne signifie pas que la Russie n’a pas de lignes rouges. Si les gens étaient conscients « du peu de minutes qui nous séparent de l’extinction, ils ne dormiraient plus ».
Dans ses remarques finales, Mme Zepp-LaRouche a souligné une fois de plus l’importance de soutenir l’appel de l’OKV en faveur de l’initiative de paix de M. Poutine. Elle s’est déclarée convaincue que la paix n’aura de chance que si l’on revient à l’esprit du traité de Westphalie, fondé sur la garantie des intérêts de tous les pays de la planète : « La proposition de Poutine est la plus proche [du traité de Westphalie] .... C’est une proposition de retour à la diplomatie, une proposition très sérieuse de retour aux négociations plutôt qu’à la guerre ». C’est pourquoi sa proposition pourrait être la dernière chance de sauver la civilisation.
A la fin de cette réunion du 21 juin, ceux qui y ont participé, ont massivement soutenu l’appel de l’OKV. Le CIP publiera prochainement une déclaration de soutien complète.