« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

Accueil > Notre action > Coalition int. pour la paix

Coalition internationale pour la paix

La CIP commémore à sa façon l’anniversaire de Nelson Mandela #111

15 juillet 2025

Compte-rendu de la réunion du 18 juillet

Helga Zepp-LaRouche a ouvert la réunion en exhortant tous les participants à visionner les vidéos des tables rondes de la conférence de l’Institut Schiller qui s’est tenue à Berlin les 12 et 13 juillet, et qui a appelé les États-Unis et l’Europe à s’associer aux nations du Sud pour mener une politique de développement réel, comme alternative à la guerre promue par l’anglosphère.

Elle a décrit certaines des propositions hystériques de Malcolm Chalmers, conseiller du ministre britannique de la Défense Healey, par exemple l’envoi d’une arme nucléaire « de petite taille, de l’ordre de celle d’Hiroshima », pour détruire une base militaire russe, en partant du principe que cela contraindrait la Russie à négocier à des conditions avantageuses... Le général américain Christopher Donahue, commandant des forces terrestres de l’OTAN, a rivalisé avec une autre proposition aussi folle : couper militairement l’enclave russe de Kaliningrad dans la mer Baltique.

Passant en revue des développements plus encourageants, elle a rapporté que le Groupe de La Haye s’était réuni à Bogotá et avait annoncé un plan visant à mettre fin au génocide perpétré par Israël à Gaza. Ell a conclu son intervention en déclarant que nous devons redoubler d’efforts pour placer le plan Oasis au centre d’une solution à deux États pour Israël et la Palestine, affirmant : « Nous devons laisser la géopolitique derrière nous et nous orienter vers un véritable développement comme base de la paix. »

Malheureusement, le professeur Richard Falk, qui devait participer à la table ronde, a été empêché en raison de problèmes techniques. Mariano Esono, responsable des affaires de la diaspora au ministère des Affaires étrangères de Guinée équatoriale et travaillant avec le Centre des Nations unies pour la paix et le désarmement en Afrique, a envoyé une brève vidéo sur l’importance de la Journée Nelson Mandela. Il a rappelé aux participants que Mandela avait déclaré que « le pardon libère l’âme » rappelant à tous qu’il ne s’est pas battu pour la vengeance, mais pour la justice et les droits fondamentaux.

Stephan Ossenkopp a décrit le processus d’organisation qui a conduit à la tenue de la conférence, intitulée « L’homme n’est pas un loup pour l’homme », et a mis l’accent sur la coexistence et la collaboration comme seule alternative à la menace d’une troisième guerre mondiale. Il a souligné l’importance des contributions culturelles du monde entier, déclarant que « les gens ont été très émus, non seulement par les intervenants, mais aussi par la musique ». En préparation de la conférence des manifestations de rue ont été organisées et des contacts pris avec des représentants diplomatiques sans compter la conférence de presse donnée par Ray McGovern, intervenant régulier de la CIP, et Elizabeth Murray, ancienne vice-directrice du renseignement national pour le Proche-Orient au Conseil national du renseignement, qui se sont tous deux rendus en Allemagne et ont pris la parole lors de la conférence de l’Institut Schiller.

L’ancien président de Guyane, Donald Ramotar, a salué la conférence du Groupe de La Haye qui venait de s’achever à Bogotá et appelé le public à soutenir la rapporteuse des Nations unies Francesca Albanese, d’une part en encourageant sa nomination pour le prix Nobel de la paix et, d’autre part, en condamnant les sanctions américaines récemment annoncées à son encontre. Il a également condamné les tentatives du président Donald Trump d’interférer dans les affaires intérieures du Brésil concernant le procès de l’ancien président Bolsonaro, et a déclaré que le fait que Trump encourage Zelensky à frapper Moscou était très dangereux. La Russie est toujours ouverte à la diplomatie, a-t-il affirmé ; c’est l’Occident qui préfère la poursuite de la guerre.

Après avoir souligné l’importance de faire entendre la voix des pays du Sud en Europe et aux États-Unis Dennis Small a donné un sens au public de la visite de deux semaines du correspondant de l’EIR Tim Rush au Brésil. Tim Rush était le seul Américain présent aux divers événements organisés dans le cadre du sommet des BRICS, offrant ce que Small a décrit comme la voix du « Nord sensé ». Cette perspective doit être entendue dans les pays du Sud ; ils doivent savoir qu’ils « ont des alliés et des interlocuteurs dans le Nord ». Dennis Small a accusé la presse anglophile de déformer intentionnellement le sommet des BRICS, affirmant qu’il s’était déroulé sans incident. L’un des développements les plus importants a été la proposition du président Vladimir Poutine de créer de nouvelles plateformes d’investissement (NIP), soutenue par le président chinois Xi Jinping et également accueillie favorablement par le Brésilien Lula da Silva.

Plus tard, Rush est intervenu en direct depuis le Brésil pour apporter des nouveaux élements. Il a déclaré que la dénonciation du Brésil par Trump et sa demande d’abandon des poursuites contre Bolsonaro « avaient fait beaucoup de bruit ». Rush a décrit un « réflexe nationaliste » dans la presse brésilienne, même les détracteurs de Lula se démarquent des attaques de Trump.

Des participants allemands sont intervenus pour dénoncer le mal causé par les dirigeants actuels de leur pays. A cette occasion, Dennis Small a rappelé le rôle malfaisant des Britanniques, tant au moment de la montée du nazisme en Allemagne qu’aujourd’hui dans la promotion du génocide israélien à Gaza.

Helga Zepp-LaRouche a rebondi sur cet intervention en revenant sur le risque d’un éventuel « moment Orechnik », dans lequel la Russie ne serait plus en mesure de répondre aux provocations de l’OTAN, et a décrit le chancelier allemand Merz comme ayant un « manque total d’instinct politique ». Toutefois, quelles que soient les cironstances, il faut toujours penser en termes de ce qu’il est possible de faire et garder un sens optimiste, même dans les situations qui s’y prêtent le moi. Ce qui compte, c’est de comprendre et d’évaluer la directionalité des événements, comme elle l’a illustré en racontant comment, enfant, elle jouait dans les champs de ruines de l’Allemagne d’après-guerre, mais qu’elle et ses camarades de jeu étaient optimistes car ils sentaient que la trajectoire de la nation était ascendante grâce à son ’Wirtschaftswunde’, le « miracle économique » qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Un participant nigérian a demandé comment les Africains pouvaient participer aux travaux de la CIP. Elle a répondu que nous avions élaboré des plans détaillés pour l’Afrique, à commencer par son électrification (600 millions d’habitants n’y ont pas accès) et des « projets révolutionnaires » tels que le barrage Grand Inga en République démocratique du Congo et le projet Transaqua visant à remplir le lac Tchad. Elle a ajouté que nous travaillons avec les pays du Sud depuis 1975, et que c’est pourquoi les gens font confiance à l’Institut Schiller et que nous avons eu la capacité de mener à bien un projet tel que la conférence de Berlin.

Jacques Cheminade a déclaré que si l’Europe peut apporter quelque chose de positif à l’Afrique, cela constituera une rupture révolutionnaire avec le passé et un pas vers ce que le président Poutine décrit comme une « société polyphonique ».

M. Small a déclaré que l’annonce de Trump selon laquelle l’avenir du monde financier est « crypto, crypto, crypto » est presque aussi grave que les appels ouverts à la guerre nucléaire, car cela enfermerait le monde dans un système dominé par la spéculation financière privée qui nie la perspective de développement possible que nous promouvons.

Le président Ramotar a attiré l’attention sur l’importance du rapport de Francesca Albanese traitant des entreprises qui tirent profit du génocide. Il a ajouté que « nous devons mettre en évidence les chiffres frappants sur les sommes d’argent gaspillées » dans l’industrie de l’armement, et ce que nous pourrions faire si ces fonds étaient utilisés à des fins productives.

Helga Zepp-LaRouche a parlé de « ces personnes qui ont des billets de banque dans les yeux... l’une d’entre elles est clairement [la présidente de la Commission européenne] Ursula von der Leyen ». En conclusion, elle a déclaré que nous devrions célébrer la Journée Nelson Mandela en « étant une personne aimante pendant au moins une heure aujourd’hui ».

Votre message