« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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11 mai 2016
« Soixante et onze ans après la défaite d’Hitler qui s’était lancé dans une campagne militaire démentielle contre la Russie (opération Barbarossa) », la décision de la chancelière Angela Merkel de déployer des soldats allemands en Lituanie est tout simplement « scandaleuse », affirme la présidente de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche dans un article du 29 avril.
Après que Barack Obama a annoncé, avant sa récente visite à Hanovre, qu’il attendait de l’Allemagne un engagement militaire plus grand et davantage de financement, la chancelière Merkel n’a rien trouvé mieux que de lui concéder, au cours d’un mini-sommet à Hanovre réunissant à huis-clos les dirigeants de Grande-Bretagne, de France et d’Italie autour d’Obama, que la Bundeswehr contribuerait à la poursuite de l’expansion de l’OTAN vers l’Est.
Mais cette fois-ci, estime Zepp-LaRouche :
La faveur excessive de la chancelière et le comportement de vassal de militaire de carrière dépasse toutes les bornes. L’engagement accru de l’Allemagne dans la politique d’encerclement contre la Russie qui, au lieu de l’éloigner, rapproche l’OTAN des frontières de la Russie, met la survie de l’Allemagne en jeu car en cas de conflit nucléaire, le pays sera rasé et personne n’y survivra. Et personne ne pourra me convaincre que ni Mme Merkel, ni la ministre de la Défense Von der Leyen, ni l’Etat-major de l’armée n’en ont pas parfaitement conscience.
Dans son article, Mme Zepp-LaRouche passe ensuite en revue les provocations occidentales contre la Chine, l’envoi parfaitement illégal de 250 forces spéciales américaines pour sauver le mouvement terroriste Al-Nosra en Syrie, ainsi que l’effondrement financier en cours de la zone transatlantique.
L’idée même que, soixante-et-onze ans après la défaite des nazis, qui infligèrent des souffrances inouïes à la population russe et à celles de beaucoup d’autres pays – y compris la nôtre –, nous puissions participer à une nouvelle ’opération Barbarossa’ contre la Russie, doit être vigoureusement rejetée dans les mots comme dans les actes. Si les escalades prévues – notamment l’octroi par l’OTAN à l’Ukraine et à la Géorgie du statut de ’partenaire associé’, que la Russie définit depuis longtemps comme une ligne rouge, ou encore la possible adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN ainsi que le déploiement d’escadrons de la Bundeswehr en Lituanie – sont adoptés lors du prochain sommet de l’OTAN, nous nous trouverons sans doute alors sur le chemin direct pour l’enfer. Nous devons donc consacrer les deux mois restants [avant le sommet] pour mettre en place l’alternative, c’est-à-dire la coopération ’gagnant-gagnant’ avec la Russie et la Chine, sans laquelle aucun des problèmes existentiels – danger de guerre, krach financier imminent, crise des réfugiés, terrorisme – ne peut être résolu. Et nous ne pourrons rendre de meilleur service à la vraie Amérique que d’insister sur cette coopération. Il existe une issue de secours. Nous devons, de concert avec la Russie, la Chine et l’Inde, bâtir la Nouvelle route de la soie afin d’assurer le développement économique de l’Asie du Sud-ouest et de l’Afrique, ainsi que la reconstruction de notre propre économie productive. Et nous devons faire comprendre aux États-Unis que nous ne sommes pas prêts à nous suicider pour le maintien d’un empire qui s’est trop étendu. Par contre, nous réservons une place d’honneur à l’Amérique de George Washington, Alexandre Hamilton, Abraham Lincoln, Franklin Roosevelt et John Kennedy dans la communauté internationale.
L’idée même que, soixante-et-onze ans après la défaite des nazis, qui infligèrent des souffrances inouïes à la population russe et à celles de beaucoup d’autres pays – y compris la nôtre –, nous puissions participer à une nouvelle ’opération Barbarossa’ contre la Russie, doit être vigoureusement rejetée dans les mots comme dans les actes. Si les escalades prévues – notamment l’octroi par l’OTAN à l’Ukraine et à la Géorgie du statut de ’partenaire associé’, que la Russie définit depuis longtemps comme une ligne rouge, ou encore la possible adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN ainsi que le déploiement d’escadrons de la Bundeswehr en Lituanie – sont adoptés lors du prochain sommet de l’OTAN, nous nous trouverons sans doute alors sur le chemin direct pour l’enfer.
Nous devons donc consacrer les deux mois restants [avant le sommet] pour mettre en place l’alternative, c’est-à-dire la coopération ’gagnant-gagnant’ avec la Russie et la Chine, sans laquelle aucun des problèmes existentiels – danger de guerre, krach financier imminent, crise des réfugiés, terrorisme – ne peut être résolu. Et nous ne pourrons rendre de meilleur service à la vraie Amérique que d’insister sur cette coopération.
Il existe une issue de secours. Nous devons, de concert avec la Russie, la Chine et l’Inde, bâtir la Nouvelle route de la soie afin d’assurer le développement économique de l’Asie du Sud-ouest et de l’Afrique, ainsi que la reconstruction de notre propre économie productive. Et nous devons faire comprendre aux États-Unis que nous ne sommes pas prêts à nous suicider pour le maintien d’un empire qui s’est trop étendu. Par contre, nous réservons une place d’honneur à l’Amérique de George Washington, Alexandre Hamilton, Abraham Lincoln, Franklin Roosevelt et John Kennedy dans la communauté internationale.