« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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8 novembre 2023
Oublié des medias depuis la fin de la guerre qui, en 2021, a amené les talibans au pouvoir ; puis après le départ des troupes américaines, l’Afghanistan est confronté à des défits colossaux. La situation désespérée du pays, encore aggravée par la saisie des quelques 9 milliards de dollars de fonds afghans déposés dans les banques américaines, impose des solutions à long terme qui passent nécessairement par le développement économique du pays.
Une conférence vient de se dérouler à Kaboul, Afghanistan, dans le but d’aider ce pays durement éprouvé par des décennies de guerre à s’intégrer dans le nouveau paradigme des nations qui pensent leur avenir en termes de collaboration et de développement économique. Organisée par le Centre de recherche et de développement Ibn Sina et intitulée « Créer le miracle économique afghan », la conférence s’est déroulée du 6 au 8 novembre et a attiré des universitaires et des invités d’Afghanistan et d’autres parties du monde. L’objectif déclaré de la conférence était de « présenter un plan global pour la reconstruction économique de l’ensemble du pays, dans le but de faire de l’Afghanistan un pays à revenu moyen dans un avenir prévisible ».
Selon les rapports du premier jour de la conférence, quelques 500 invités étaient présents dans l’auditorium, et une centaine d’autres dans les couloirs. Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, le vice-ministre afghan des Affaires étrangères, Sher Mohammad Abbas Stanekzai, a donné le coup d’envoi de l’événement en appelant les entreprises afghanes et étrangères à investir dans ce pays qui se relève lentement des ruines de la guerre, et les Afghans vivant à l’étranger à « rentrer chez eux et à reconstruire leur pays ».
L’un des principaux organisateurs a déclaré que l’un des commentaires les plus fréquents des participants était qu’ils avaient désormais un réel sentiment d’espoir quant à l’avenir du pays et à son développement. La participation était de haut niveau, y compris celle de nombreux représentants du gouvernement, tels que les vice-ministres et le vice-premier ministre. L’un des participants a déclaré à propos des premières journées de travail : « Cela a été incroyablement instructif. On a vraiment l’impression que l’Afghanistan prend en main son propre avenir. Aucun financement de cette conférence n’est venu de l’extérieur du pays ».
Une délégation de l’Institut Schiller faisait partie des participants et a fait des présentations au cours de la journée du mardi 7 novembre, axées sur divers sujets liés à la reconstruction économique du pays.
Le communiqué de presse du Centre de recherche et de développement Ibn Sina du 6 novembre explique :
« Il est évident que l’atténuation et l’élimination de la crise humanitaire doivent être une priorité. Mais cela n’est viable que s’il existe un programme national d’infrastructures de base telles que les transports, l’énergie, la gestion de l’eau, les communications, l’éducation et les soins de santé. Ce n’est que si ces éléments de base sont mis en place dans l’ensemble du pays que l’agriculture et l’industrie productives pourront être développées. »Pour atteindre cet objectif, la conférence présentera le plan économique intitulé « Opération Ibn Sina : Le miracle économique à venir en Afghanistan », qui a été élaboré par les économistes bénévoles de l’Institut Schiller et remis à des experts afghans vivant à l’étranger et en Afghanistan, afin qu’ils analysent et hiérarchisent ses objectifs.
« La transformation de l’Afghanistan en un pays stable et prospère est également dans l’intérêt de tous les voisins du pays, car la situation géographique de l’Afghanistan en fait une plaque tournante organique pour une grande partie des transports et du commerce entre l’Asie centrale, l’Asie du Sud et l’Asie du Sud-Ouest. L’intégration de l’Afghanistan dans les corridors et les projets d’infrastructure de l’initiative »la Ceinture et la Route« est dans l’intérêt de toute l’Eurasie, ainsi que de l’Afghanistan. »Ce programme et ces perspectives s’inscrivent dans la tradition de l’un des plus grands fils de l’Afghanistan, Ibn Sina, dont le père est né à Balkh, dans le nord du pays, et qui est l’un des plus grands médecins et penseurs universels de tous les temps. Quelle excellente métaphore pour un avenir riche et beau pour l’Afghanistan !"