« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

Accueil > Notre action > Interventions

L’Institut Schiller et sa dirigeante Helga Zepp-LaRouche accusés à l’Assemblée nationale de « complicité » avec la Chine.

7 août 2023

Ces accusations ont eu lieu dans le cadre de la « Commission d’enquête sur les ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères (...) dans le but d’influencer ou de corrompre les faiseurs d’opinion, les dirigeants et les partis politiques français » qui a mené des travaux à l’Assemblée nationale, sous la présidence du député RN Jean Philippe Tanguy.

Jean Philippe Tanguy a interrogé, dans ce contexte, de nombreux experts et des personnalités soupçonnées notamment d’ingérence politique russe en France, mais il a également interrogé Paul Charon, directeur d’un département de renseignement de l’IRSEM (l’Institut des Recherches de l’école militaire), a propos de possibles ingérences de la Chine. L’IRSEM est dirigé par le ministère de la défense.

A la fin de son témoignage à l’Assemblée nationale, Paul Charon a accusé l’Institut Schiller de « complicité » avec l’ingérence chinoise : « (...) certains thinktanks, a-t-il dit, décident de coopérer avec des acteurs chinois. Dans notre rapport (oct. 2021, voir lien ci-dessous), nous avons établi une grille d’analyse de ces coopérations, allant de coopérations ponctuelles à des coopérations plus systématiques en tant qu’alliés occasionnels sur des thèmes communs, comme l’anti-américanisme. La dernière étape est celle de la complicité. Cela inclut l’Institut Schiller, dont les vues convergent encore plus avec les valeurs du Parti, et qui adopte une position révisionniste sur les institutions internationales ».

Cette calomnie a été d’abord lancée dans un long rapport publié en octobre 2021 sur le site de l’IRSEM, sur le même sujet, intitulé « Les opérations d’influence chinoises - un moment machiavélique » (https://www.irsem.fr/rapport.html), signé par Paul Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, à l’époque directeur à l’INSERM et « senior fellow » au Centre Europe du thinktank américain, Atlantic Council. En juillet 2021, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer avait d’ailleurs été l’auteur d’un rapport pour le Atlantic Council et son centre Europe, intitulé « Information Défense : mesures adoptées contre la manipulation étrangère de l’information. »

Les auteurs du rapport de l’IRSEM n’y allaient pas de main morte, soupçonnant des think-tanks très institutionnels, au cœur même d’une politique étrangère qui s’inspire encore de la France « puissance d’équilibre » voulue par de Charles De Gaulle.

Il s’attaque à des think tanks français, classés selon qu’ils soient des « partenaires occasionnels » de la Chine, comme l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), qui a organisé trois forums sur les Nouvelles Routes de la Soie avec l’Ambassade de Chine, des « alliés occasionnels » comme la Fondation Prospective et Innovation de l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, (encore aujourd’hui le M. Chine d’Emmanuel Macron), ou carrément des « complices » qui partagent avec le PCC une même vision du monde et dont les intérêts convergent, comme l’Institut Schiller. Cinq pages sont consacrées à ce dernier, à sa présidente internationale, Helga Zepp-LaRouche, et à leurs relations avec la Chine, notamment dans le cadre de leur projet des Nouvelles Routes de la Soie. Jacques Cheminade est égratigné au passage.

Si nous prenons comme point de référence, les politiques de « paix par le développement mutuel » menées par De Gaulle, comme base à sa politique étrangère ; si nous tenons en compte le rôle très important joué par les principaux intérêts économiques français, en Chine, au sein du Comité France Chine du MEDEF, et d’autres instances, ce ne serait pas tout à fait injustifié de soupçonner ces rapports et articles, comme reflétant plutôt l’ingérence politique des Etats-Unis, sur la France.

Votre message

Notre action

Dans la même rubrique