« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Coalition internationale pour la paix

Former un « Conseil de la raison » pour sauver un monde en proie à la violence

24 juillet 2024

Compte-rendu de la réunion de la CIP du 19 juillet 2024

Quelques secondes seulement après que la fondatrice de l’Institut Schiller, Helga Zepp-LaRouche, ait ouvert, le 19 juillet, le webinaire a été interrompu par des coupures prolongées visiblement provoquée par une action malveillante.
Environ 30 minutes plus tard, le cours des échanges a repris avec des mesures de sécurité renforcées.

Il est à noter que, ce même jour, les vols ont été cloués au sol dans le monde entier, apparemment en raison d’un effondrement des systèmes Microsoft, initialement attribué à une mise à jour de ’CrowdStrike’, avec pour conséquence la perturbation des services d’urgence, hôpitaux, compagnies aériennes, trains, les médias mais aussi des banques.

Le Bureau international des assassinats

L’attentat du 13 juillet contre l’ancien président des États-Unis et candidat républicain à l’élection présidentielle, Donald Trump, a été l’un des premiers sujets de discussion. Helga Zepp-LaRouche a rappelé aux participants que si Trump n’avait pas bougé la tête d’une fraction de pouce et évité la mort, l’effet sur la situation intérieure aurait été dramatique. Trump a exprimé son désir de mettre fin à toutes les guerres sur la planète, et même s’il n’y a qu’une faible chance qu’il ait l’intention de le faire (notamment compte tenu de l’opposition résolue à la Chine qu’il affiche) après avoir été élu, cette chance pour la paix aurait été éliminée. Le professeur Cliff Kiracofe, de l’Institut de Washington pour la paix et le développement, a ajouté que « nous avons dans notre histoire d’autres tentatives d’assassinat contre des présidents américains. » Dans les cas de Lincoln et de McKinley, l’objectif était de briser le développement économique. Trump a parfois fait des déclarations qui rappellent les politiques de développement économique de McKinley et d’Henry Clay ; un assassinat réussi aurait pu bloquer une nouvelle politique industrielle pour les États-Unis. Plus tard, au cours de la discussion, l’activiste larouchiste, Kynan Thistlethwaite, a attiré l’attention sur le rapport de l’Organisation LaRouche intitulé « Stop NATO’s World War : Dismantle the International Assassination Bureau » (Arrêtez la guerre mondiale de l’OTAN : démantelez le Bureau international d’assassinat), publié en février 2023. Mme Zepp-LaRouche a répondu en énumérant de nombreux dirigeants politiques, financiers et des droits civiques qui ont été tués depuis les années 1960, affirmant que le dénominateur commun est qu’il s’agissait d’individus jouant un rôle crucial pour leur nation. M. Kiracofe a ajouté que la liste devrait inclure les politiciens japonais favorables à la paix qui ont été tués dans les années 1930, rendant ainsi une guerre mondiale inévitable.

La diplomatie contre la violence

« Tous les gens raisonnables pensent qu’il faut passer par la diplomatie », a déclaré Mme Zepp-LaRouche, mais les dirigeants de l’UE foncent tête baissée dans la direction opposée. Elle a commenté la réélection d’Ursula von der Leyen pour un second mandat en tant que présidente de la Commission européenne, déclarant que son discours était « si belliqueux (...) un engagement inconditionnel envers les politiques du gouvernement israélien, et non envers le peuple israélien ». Mme Von der Leyen a même qualifié la diplomatie du Premier ministre hongrois Viktor Orbán d’« arrangement » et a appelé à une défaite stratégique de la Russie. Helga Zepp-LaRouche a également mentionné le « bellicisme décoiffant » de la nouvelle responsable de la politique étrangère de l’UE (et vice-présidente de la Commission européenne), Kaja Kallas, qui remplacera Josep Borrell.

Jonathan Kuttab, directeur exécutif de Friends of Sabeel North America - Christian Voice for Palestine, et cofondateur de Non-Violence International, a participé à la réunion d’aujourd’hui en tant qu’orateur principal. Il a commencé son intervention en déclarant : « Je suis prêt à dire que certains ont un intérêt direct dans la violence... Je peux parler de graves violations des droits de l’homme au niveau international, de crimes de guerre, de génocide, mais je ne le ferai pas ». Et, plus loin : « Nous devons absolument, désespérément, chercher d’autres méthodes de résolution des conflits. Nous devons cesser de nous diaboliser les uns les autres. Chaque mouvement de libération a été qualifié d’organisation terroriste. » Pour Kuttab il faut défendre le dialogue avec toutes les parties, y compris le Hamas : « Nous devons entamer le processus ... nous sommes prêts à briser les tabous, nous sommes prêts à établir des contacts ».

Comme il l’a rappelé, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, des militants pacifistes en Israël, aux États-Unis et ailleurs ont mené une campagne sérieuse pour inciter les hommes politiques à parler à Yasser Arafat et à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). L’OLP a modifié sa charte, renoncé à la violence, accepté les principes du compromis et les conditions.

Y a-t-il une raison de ne pas entamer un processus similaire avec le Hamas ?

Mme Zepp-LaRouche l’a remercié et lui a présenté brièvement le plan Oasis de Lyndon LaRouche, qui fait de « grands pas en avant ».

Qu’est-il advenu du droit international ?

Richard A. Falk est un professeur émérite américain de droit international à l’université de Princeton et le président du conseil d’administration de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme. N’ayant pu être présent en personne, il a fourni une vidéo dans laquelle il rappelle aux téléspectateurs que la coalition Likoud/parti religieux qui est arrivée au pouvoir en 2023 a été caractérisée comme « la plus extrême de l’histoire d’Israël », avec « l’intention plutôt transparente d’achever le projet sioniste du Grand Israël », y compris l’annexion de la Cisjordanie. Les personnalités les plus extrémistes du gouvernement se sont vu confier la juridiction des territoires occupés ; les colons ont reçu le feu vert pour terroriser les Palestiniens. Les événements du 7 octobre ont servi de prétexte à un génocide et ont détourné l’attention de la Cisjordanie, qui était au cœur de la stratégie de la coalition. M. Falk a décrit cela comme la deuxième phase de la mort de la solution à deux États, la première phase étant la politique de colonisation.

Au cours de la discussion, un militant a fait état de l’arrêt rendu le 19 juillet par la Cour internationale de justice (CIJ), selon lequel la présence continue d’Israël dans les territoires palestiniens occupés est illégale et doit cesser « le plus rapidement possible ». Cliff Kiracofe a souligné que cette décision aborde ce qui a été exactement la principale question juridique depuis 1948, lorsque les États-Unis sont intervenus pour bloquer la solution d’un seul État, une république démocratique où les Arabes et les Juifs auraient des droits égaux, en faveur d’une partition. L’ONU avait-elle l’autorité légale de provoquer la partition ? La CIJ a été empêchée d’aborder cette question jusqu’à présent.

Elena Radu, avocate roumaine, présidente de la Coalition pour la défense de l’État de droit, mène une campagne visant à rendre nul et non avenu le traité conclu par le président roumain avec l’Ukraine, qui pourrait mettre la Roumanie en état de guerre dans les 24 heures. La Constitution roumaine n’autorise pas un président à conclure de tels accords, seul le Parlement peut le faire. Un membre du Parlement a entamé une action en annulation du traité, et 26 autres députés la soutiennent. Deux autres Roumains ayant participé à l’appel du CIP se sont également exprimés sur le danger de guerre, et d’autres participants ont exhorté le CIP à soutenir cette action contre le traité. Helga Zepp-LaRouche a demandé la publication de leurs revendications.

En conclusion, Mme Zepp-LaRouche a réitéré son appel à un « Conseil de la raison ». Elle est revenue sur l’image de Trump évitant la mort par un minuscule mouvement de tête, y voyant une métaphore de la situation précaire du monde : « C’est la condition de toute l’humanité, et si ça vous parle, alors vous devez vous lever de votre canapé. » En réponse à une question d’un professeur canadien sur le pessimisme, elle a déclaré : « Je ne suis pas vraiment euphorique à propos de la situation mondiale... pourquoi suis-je néanmoins optimiste ? » Elle a rappelé aux participants que Gottfried Leibniz a dit que « l’univers est fait de telle sorte que d’un grand mal sort toujours un plus grand bien ». Ce plus grand bien est à portée de main ; le colonialisme a commencé vers 1500 et, grâce à la contribution essentielle de la Chine, il est en train de se terminer. La fin de 500 ans d’exploitation maléfique ouvre ainsi la voie au nouveau paradigme auquel nombre d’entre nous ont consacré leur vie. Éviter une nouvelle guerre mondiale n’est pas seulement un acte désespéré d’auto-préservation, c’est la clef du succès de ce nouveau paradigme.

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