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Coalition internationale pour la paix
28 novembre 2024
Compte-rendu de la réunion de la CIP
Dennis Speed a ouvert la réunion en qualifiant la période entre l’élection présidentielle américaine et l’investiture de Donald Trump de « transition la plus dangereuse de l’histoire des États-Unis. » On ne sait pas très bien qui est en charge des États-Unis en ce moment. Les fonctions du gouvernement sont « mises en péril par une structure fantôme ». M. Speed a présenté des séquences vidéo montrant un président Biden délaissé se promenant sans savoir où il en était lors de la récente conférence du G20, notant que M. Biden avait été raillé par la presse internationale, qui l’avait surnommé le « présumé président des États-Unis ». Il a ensuite fait remarquer que le déploiement surprise par la Russie du missile balistique à portée intermédiaire « Orechnik » en réponse aux tirs de missiles de l’OTAN sur le territoire russe est de la plus haute importance, rajoutant que nous devons « nous concentrer sur l’avenir, et pas seulement sur l’arrêt d’un conflit ».
L’ancien inspecteur en désarmement des Nations unies, Scott Ritter, a rejoint Dennis Speed en avertissant que nous n’avons jamais été aussi proches de l’utilisation d’armes nucléaires. « Si la Russie adhérait strictement à sa doctrine nucléaire, elle serait prête à utiliser des armes nucléaires aujourd’hui », a-t-il déclaré. La Russie a répondu aux attaques insensées de missiles américains et anglais par l’Ukraine en employant un nouveau système de missiles, et la Troisième Guerre mondiale pourrait être déclenchée par « une erreur stupide ». Il est extrêmement dangereux de ne laisser à son adversaire que le choix entre la capitulation totale et la guerre nucléaire. Nous devons créer une troisième option et faire en sorte que le Président élu s’engage activement à dénoncer l’administration Biden.
Ray McGovern, ancien analyste de la CIA et cofondateur de l’association Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), a remercié M. Ritter de nous avoir mis en garde contre « des dangers imminents [...] qui sont vraiment uniques dans l’histoire de notre nation ». Il a félicité le Premier ministre d’Irlande de s’être engagé à honorer les mandats d’arrêt de la CPI à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et du ministre de la Défense Yoav Gallant, délivrés après que la Cour ait trouvé des « motifs raisonnables » de croire que les responsables israéliens étaient responsables de la famine à Gaza. « Les Irlandais savent ce qu’est une famine que l’on impose », a déclaré M. McGovern. Il a ensuite demandé si le secrétaire d’État Blinken et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan avaient autorisé les frappes de missiles en Russie à l’insu du ministère de la défense. Il a rappelé que l’on avait déjà frôlé la catastrophe nucléaire, lorsque les Russes avaient abattus le vol 007 de Korean Air Lines en 1983, qui avait pénétré dans leur espace aérien et avait été pris pour un avion espion, ou encore lorsque la Russie avait interprété l’exercice « Able Archer » de l’OTAN, plus tard la même année, comme une véritable attaque nucléaire préventive. Pour éviter de nouveaux désastres : « Nous devons faire en sorte que les citoyens américains agissent comme s’ils vivaient dans une démocratie ».
Steve Starr, ancien directeur du laboratoire clinique de l’université du Missouri, a averti qu’à la suite des attaques de missiles de l’OTAN, la Russie se considère désormais en guerre contre les États-Unis et le Royaume-Uni. Il a partagé une vidéo du colonel (retraité) Douglas Macgregor, qui affirme que la Russie est dorénavant au « niveau de préparation le plus élevé qu’elle ait jamais atteint » dans l’éventualité d’une guerre nucléaire. Si l’Ukraine est assez stupide pour attaquer la centrale nucléaire de Koursk, a déclaré M. Starr, elle pourrait déclencher cette guerre. Il a passé en revue certains des nouveaux systèmes d’armes russes, tels que les drones sous-marins à armement nucléaire, et a rappelé aux participants les effets fatals de l’hiver nucléaire. Steve Starr a aussi mentionné avec beaucoup d’intérêt le travail du professeur Francis Boyle, qui a rédigé des articles de mise en accusation pour Biden.
Scott Ritter, en enchéri sur les propos de Steve Starr en le remerciant d’avoir si précisement exposé le danger d’une « disparition imminente de l’humanité », ajoutant de manière imagée que « les gens devraient changer de sous-vêtements par peur » puis il a passé en revue certains aspects techniques cruciaux du nouveau missile russe, avertissant que Poutine venait de nous faire savoir qu’il disposait d’une arme capable de vaincre n’importe quel système d’armement occidental. Ray McGovern est alors intervenu pour rappeler aux participants que c’était Trump qui avait mis fin au traité INF, d’une importance vitale, au cours de son premier mandat.
Larry Johnson, analyste de la CIA à la retraite, a évoqué la récente inculpation de Farhad Shakeri dans un complot visant à assassiner Trump, affirmant qu’il s’agissait d’un coup monté par le FBI dans le cadre d’un effort visant à créer un prétexte pour une guerre avec l’Iran. Il y a des gens à la Défense, à la CIA, au FBI et au ministère de la Justice qui sont impliqués dans la « subversion active » depuis des années. Ils reconnaissent qu’avec l’arrivée de Trump, il y a un potentiel de responsabilisation qui mettra beaucoup d’entre eux en danger, et sont donc prêts à s’engager dans des activités douteuses pour arrêter cela. Dennis Speed a ensuite demandé à Larry Johnson ce qu’il pensait d’un « gouvernement de l’ombre » s’activant pour manipuler le gouvernement américain au cours de cette période critique, question à laquelle M. Johnson a répondu en décrivant le projet lancé en 2015 par l’ancien directeur de la CIA, John Brennan, qui avait mis sur pied un groupe de travail chargé de recueillir des renseignements sur les candidats à l’élection présidentielle. Il s’agissait d’une collaboration active entre le FBI, la CIA, la NSA et les services de renseignement étrangers du groupe « Five Eyes », dominé par les Britanniques, afin d’empêcher le dialogue entre Trump et la Russie. Ces personnes ne s’intéressent pas à la liberté, à la démocratie ou aux droits de l’homme ; elles s’intéressent à l’argent et au pouvoir. « Poutine représente une menace existentielle pour l’Occident, dans la mesure où il a détruit leur capacité à contrôler et à manipuler d’autres pays. Barack Obama est un outil important pour cela ».
Dennis Small est revenu sur la « troisième option » de Scott Ritter. Il a cité un article récent dans RT par Fyodor Lukyanov, rédacteur en chef de Russia in Global Affairs et directeur de recherche duClub Valdai, paru dans RT, selon lequel nous entrons dans une phase dangereuse : « Les derniers jours du règne démocrate à Washington promettent d’être risqués », a-t-il ajouté : Small a ajouté que l’administration Biden a lancé une guerre financière sans précédent contre l’Inde et la Russie, tout en proférant des menaces implicites à l’encontre des BRICS, au cas où ils mettraient au point un système de paiement qui contournerait la domination du dollar. En réponse à une question posée pendant la période de discussion, il a déclaré que l’attaque anglo-américaine contre l’Inde représente une tendance dangereuse à diviser le monde en deux blocs. Les politiques de Londres et de Washington conduisent à « la division du monde en deux blocs irréconciliables ». L’alternative est constituée par les « Dix principes d’une nouvelle architecture internationale de sécurité et de développement » d’Helga Zepp-LaRouche.
Au cours de la discussion, plusieurs initiatives de paix ont été présentées par les participants, notamment celle d’une vaste campagne d’amitié internationale sur les médias sociaux, avec #SayNoToNuclearWar, appelant les gens du monde entier à s’exprimer en tant que véritable voix de la paix, et en tant que véritable voix de leurs nations ; un appel à tous les membres du Comité des services armés du Congrès pour qu’ils affirment leur pouvoir de guerre et exigent un cessez-le-feu immédiat en Ukraine. Une contribution importante a été apportée par le père Harry Bury, qui a été ordonné prêtre en 1955 et s’est enchaîné à la porte de l’ambassade des États-Unis à Saïgon en 1971. Il a rappelé aux participants que la période de Noël approchait et que Jésus, Marie et Joseph s’étaient réfugiés dans la ville de Gaza, puis en Égypte, pour échapper à Hérode. Les gens devraient approcher leurs pasteurs avec le plan Oasis de LaRouche. Ray McGovern a ajouté : « Je dirais que le rôle de l’Église dans ces questions est aujourd’hui négligeable » et a comparé cette situation à la passivité des Églises pendant le premier holocauste perpétré par le régime nazi. Nous devons agir avec une grande force non violente pour résister maintenant.