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Coalition internationale pour la paix

Continuons à promouvoir le plan Oasis, base d’une paix durable #87

5 février 2025

Compte-rendu du vendredi 31 janvier 2025

En introduction à la réunion, Helga Zepp-LaRouche a déclaré : « Les signes et les signaux semblent être très contradictoires, c’est le moins que l’on puisse dire ». En Ukraine, Le chef du renseignement militaire, Kyrylo Budanov, a averti que celle-ci pourrait disparaître son existence si elle ne négociait pas. Cependant, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, continue d’insister sur le fait que « l’Europe doit être prête à la guerre », cette préparation commence, en Pologne, dès six ans l’âge auquel les enfants reçoivent une première formation militaire.

En ce qui concerne le Moyen-Orient et l’assaut d’Israël contre les Palestiniens, la grande inconnue porte sur ce qui se passera après la deuxième phase du cessez-le-feu. Aucun programme n’existe pour créer les bases d’une paix durable, ce qui nous donne la responsabilité de continuer à promouvoir le Plan Oasis. Dans l’immédiat, la grande question est de savoir ce qui se cache derrière la proposition de Donald Trump pour relocaliser les Palestiniens en Égypte, en Jordanie et même en Indonésie. Nous ne pouvons que spéculer, mais le 4 février, lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou arrivera à Washington pour rencontrer Trump, on en saura peut-être plus. Seule certitude, le fantasme de Trump de reconstruire Gaza avec des immeubles de luxe parait aussi délirant que le projet saoudien de construire une station de ski au milieu du désert.

Mossi Raz, ancien membre de la Knesset et ancien directeur général de « La Paix Maintenant », a averti : « Ce cessez-le-feu est très fragile ». Que se passera-t-il à la fin de la première phase ? A l’intérieur d’Israël, le mouvement pacifiste ne peut soutenir ni Netanyahou ni le Hamas, l’avancée vers le pouvoir des des extrémistes des deux camps repoussant à un avenir incertain toute alternative. M. Raz plaide pour un retour aux frontières de 1967 afin qu’Israël et la Palestine puissent tous deux disposer d’États indépendants. Selon lui, autant l’Autorité palestinienne doit gagner en transparence, autant le monde doit la soutenir en tant que voix légitime des Palestiniens.

En réponse, Helga Zepp-LaRouche a souligné, une fois de plus, que « l’intérêt de l’autre » doit être pris en compte. Nous l’associons toujours à la question du développement. En réponse, M. Raz a rappelé que l’ancien Premier ministre Ehud Olmert avait un plan viable.

La règle d’or est un impératif

Ray McGovern s’est fait l’écho de Mme Zepp-LaRouche sur « l’intérêt de l’autre » en déclarant : « Il est axiomatique qu’il ne peut y avoir de sécurité individuelle sans sécurité réciproque ». Il a ajouté que, loin d’être un ’lieu commun’, cette règle d’or est un impératif. Trump, d’une « manière étrange mais rafraîchissante », a montré qu’il en tenait compte, au moins en ce qui concerne la guerre en Ukraine. McGovern a renvoyé les participants à l’interview qu’il a donnée juste après les auditions du Sénat pour la confirmation des candidats de Trump, Kash Patel (directeur du FBI) et Tulsi Gabbard (directrice du renseignement national). L’image qu’il a présenté quant à l’Etat profond et les éléments corrompus qui le servent, à l’exemple de James Comey et John Brennan, est qu’« ils suent du sang en ce moment » et que si Patel et Gabbard sont confirmés, c’est « l’enfer qui se déchaînera ». Il a par ailleurs souligné que les efforts des sénateurs démocrates pour dénoncer Gabbard après qu’elle ait refusé de qualifier Edward Snowden de traître sont « pleins d’ironie » car lorsque ceux-ci ont vu ce que Snowden avait révélé, « ils ont modifé la loi » alors même qu’ils sont parfaitement conscients d’avoir eux-mêmes été surveillés par les agences de police secrète qui « ont des informations sur tous ces gens ».

« Il faut s’accrocher et voir s’il y a assez d’intégrité » pour que les nominations soient confirmées, a conseillé McGovern. L’opposition hystérique à ces nominations peut s’expliquer en partie par le « Trump Derangement Syndrome », c’est-à-dire « tout ce que fait Trump est ipso facto mauvais ». Cependant, ces deux candidats sont bien meilleurs que les autres. « Tulsi Gabbard a donné une très bonne image d’elle-même », a-t-il insisté. Il a conclu en citant le défunt activiste anti-guerre Daniel Berrigan : « La différence entre ne rien faire et faire quelque chose, c’est tout » .

Helga Zepp-LaRouche a rappelé aux participants que le message au coeur de la Déclaration d’indépendance des États-Unis est que le peuple a le droit de corriger son gouvernement lorsqu’il agit mal. Dans le dialogue qui a suivi entre elle et McGovern, un aspect peu connu des critères de surveillance la NSA a été abordée, celle des « six degrés de séparation », selon lesquels une personne qui a parlé à une personne qui a parlé à une personne qui a parlé à un ressortissant étranger peut être considérée comme une cible légitime. Ray McGovern a commenté la pratique des « échanges de surveillance » par les agences de renseignement des nations du bloc anglophile des « Cinq yeux » (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et États-Unis). En définitive, ce pose la question de savoir qui va gagner - l’État profond ou les personnes que Trump a judicieusement nommées pour les éliminer ?

McGovern a également abordé l’action militante de deux activistes larouchistes Jose Vega et Kynan Thistlethwaite qui ont réussi à entrer dans la salle d’audition du Sénat « par hasard ». Tous deux ont ensuite rendu compte de l’activité de lobbying qu’ils avaient menée précisément la veille : comment ils se sont rendus dans tous les bureaux du Sénat et ont distribué des documents, notamment le rapport de l’Organisation LaRouche « The Liars’ Bureau »(le bureau des menteurs) et une déclaration de Dennis Kucinich, ancien membre du Congrès de l’Ohio et candidat à l’élection présidentielle, en faveur de Mme Gabbard. Les collaborateurs du sénateur Lindsey Graham, bien connu pour son fanatisme, étaient « pétrifiés » lorsqu’ils sont entrés.

BüSo est sur le bulletin de vote en Allemagne

Jonathan Thron, candidat de Solidarité allemande pour les droits civiques (BüSo), a pris la parole pour donner un sens des efforts fait pour réussir à avoir une liste à Berlin lors des élections du 23 février. S’ils parviennent à réunir le nombre de signatures requis, ils pourront alors imposer dans le débat public l’urgence d’un programme de paix et de reconstruction, en plus d’autres thèmes particulièrement sensibles tels que la nécessité de re-développer le nucléaire. Résultat des choix désastreux du gouvernement allemand, (encore aggravé par le scandale Nord Stream), l’industrie s’effondre sous le poids de l’augmentation prohibitive du coût de l’électricité, celle-ci touchant tout autant la population. Même aujourd’hui, beaucoup de gens comprennent toujours mal le lien entre une énergie à « forte densité énergétique » et une énergie quelconque.

C’est ce qui est ressorti d’une question sur l’énergie nucléaire par rapport à l’énergie solaire, à laquelle Mme Zepp-LaRouche a expliquant la nature des critères qu’il faut considérer : la politique proposée contribue-t-elle au développement et à la prospérité à long terme de l’espèce humaine, au progrès (dans toutes ses dimensions : culture, santé, éducation, science, etc.) de la civilisation ? Comme elle l’a précisé plus tard : « Si vous voulez remédier aux crises passées, vous devez vous attaquer à leurs causes profondes ». Par exemple, dans le cas des débats stérils qui hantent les pays occidentaux, une bonne politique pour faire face à la crise des migrants n’est pas de construire des murs et de fermer les frontières, mais de changer les politiques coloniales qui contraignent les gens à quitter leur pays d’origine.

Une discussion s’est aussi amorcée sur le thème de ce que l’on pourrait appeler la « convergence idéologique », en prenant l’exemple de Tulsi Gabbard dont les idées et les opinions ne sont pas forcément en phase avec celles que nous défendons, dont la conclusion a été qu’il nous faut penser stratégiquement et ne pas nous laisser paralyser par des désaccords sur des points particuliers. Le co-modérateur de la CIP, Dennis Speed, a souligné que Tulsi Gabbard n’est pas tombée dans le piège tendu par ceux qui ont soulevé le cas Edward Snowden.

Ray McGovern a cité Martin Luther King :
« Nous sommes maintenant confrontés au fait que demain est aujourd’hui. Nous sommes confrontés à l’urgence féroce du présent. Dans cette énigme de la vie et de l’histoire, il n’y a rien de tel que d’arriver trop tard. La procrastination reste le voleur de temps. La vie nous laisse souvent nus et déprimés face à une occasion manquée. Dans les affaires des hommes, la marée ne reste pas à flot, elle reflue. »

Au moment de conclure, soulignons que les personnalités suivantes ont donné leur soutien au plan Oasis : Kelvin Klemm, président de Stratek Global Ltd, Pretoria, Afrique du Sud ; le père Harry Bury, fondateur de Twin Cities Nonviolent, Minneapolis-St. Paul ; et John A. Shanahan, ingénieur civil, Colorado, qui fait circuler son soutien à des milliers de personnes. Il est urgent d’obtenir d’autres soutiens de ce type.

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