« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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« Que tous les titres de dette soient abolis et le monde entier réconcilié »

7 novembre 2011

Patriote et citoyen du monde, le poète allemand et citoyen d’honneur français Friedrich Schiller, vient de faire entendre sa voix dans le débat vital sur l’annulation des dettes illégitimes qui oppressent aujourd’hui les peuples d’Europe. C’est le grand quotidien d’outre-Rhin FAZ qui a publié en première page dimanche et lundi le facsimilé d’un fragment manquant de la fameuse Ode à la Joie , le poème de Schiller qui inspira la Neuvième Symphonie de Beethoven.

Une du FAZ, 28 août 2011
« Jeder Schuldschein sei zernichtet
ausgesöhnt die ganze Welt,
Brüder überm Sternenzelt
Richtet man, wie wir gerichtet. »

« Que tous les titres de dette soient abolis et le monde entier réconcilié
Frères, il en est décidé au delà du firmament, comme nous en avons jugé. »

Le FAZ souligne que le chantage à la dette des puissances financières existait déjà dans les années 1780 et que ce qu’attaquait Schiller en son temps n’est pas moins différent que l’actuelle situation européenne. Le principal quotidien allemand ne manque pas non plus de souligner avec force ironie que l’Ode à la joie reprise par Beethoven est officiellement l’hymne de l’Europe « unie ».

A cette occasion, et puisque Schiller entendait libérer les français du tragique conflit entre la froide raison et le sauvage sentiment, nous vous invitons à écouter, ou réécouter, la chorale de l’Ode à la Joie interprétée par nos camarades-militants du parti allemand Büso (Texte en français ci-dessous) :


Beethovens 9. Symphonie in der Verdi-Stimmung, c... par Buergerrechtsbewegung

Joie ! Ô étincelle divine,
Fille de l’Elysée,
Nous entrons l’âme enivrée
Dans ton temple glorieux.
Ton magique attrait resserre
Ce que la mode en vain détruit ;
Tous les hommes deviennent frères
Où ton aile nous conduit.

Si le sort comblant ton âme,
D’un ami t’a fait l’ami,
Si tu as conquis l’amour d’une noble femme,
Mêle ton exultation à la nôtre !
Viens, même si tu n’aimas qu’une heure
Qu’un seul être sous les cieux !
Mais vous que nul amour n’effleure,
En pleurant, quittez ce choeur !

Tous les êtres boivent la joie,
En pressant le sein de la nature
Tous, bons et méchants,
Suivent les roses sur ses traces,
Elle nous donne baisers et vendanges,
Et nous offre l’ami à l’épreuve de la mort,
L’ivresse s’empare du vermisseau,
Et le chérubin apparaît devant Dieu.

Heureux, tels les soleils qui volent
Dans le plan resplendissant des cieux,
Parcourez, frères, votre course,
Joyeux comme un héros volant à la victoire !

Qu’ils s’enlacent tous les êtres !
Ce baiser au monde entier !
Frères, au-dessus de la tente céleste
Doit régner un tendre père.
Vous prosternez-vous millions d’êtres ?
Pressens-tu ce créateur, Monde ?
Cherche-le au-dessus de la tente céleste,
Au-delà des étoiles il demeure nécessairement.

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