« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Les 4 lois de LaRouche, concrètement.

11 juillet 2022

Au-delà de toutes les propositions qui fleurissent depuis l’éclatement de la guerre en Europe le 24 février 2022 (Communauté politique européenne, renforcement de l’OCDE, Frexit, réformes de la BCE, Otanisation de l’Europe, etc.), au-delà de ces idées partisanes ou idéologiques, il est des mesures de bon sens - qui relèvent du sens commun - des mesures concrètes et exigentes qui servent toutefois un idéal, celui d’une coexistence prospère et basée sur le progrès de l’humanité. Ces mesures avaient été étudiées, élaborées et formulées par feu Lyndon LaRouche dès les années 1970 et devraient constituer le programme de tout patriote, citoyen du monde.




Dès mars 2020, Helga Zepp-LaRouche, la veuve de Lyndon LaRouche et présidente de l’Institut Schiller international mettait en garde contre le prochain effondrement du système financier. Elle disait : « il est [...] évident que [la] pandémie [de covid-19] sera le coup de grâce pour le système financier déjà en faillite, dont l’effondrement boursier le plus important depuis 2008 ».

Cette prévision se basait sur les faits, sur les conséquences de mesures concrètes prises au plus haut niveau : la chute sans précédent du rendement des bons du Trésor américain à 10 ans et l’annonce du président de la Réserve fédérale de Boston, Eric Rosengren, de recourir à la « monnaie par hélicoptère » sont des signaux alarmants et indéniables, ajoutait Helga Zepp LaRouche.

Autre fait marquant, qu’elle dénonçait à l’époque : au lieu de tirer les leçons de la Chine qui, selon l’OMS, a établi une nouvelle norme pour faire face à une telle crise, la plupart des gouvernements (à l’exception de l’Italie et du Japon) n’ont pas utilisé les trois mois de préavis gagnés grâce à l’intervention efficace de la Chine pour passer en mode crise [la crise provoquée par la pandémie du COVID-19 - NdlR]. Il est choquant, mais pas surprenant, de constater à quel point l’establishment libéral s’est montré incapable de réfléchir au fait que ce sont ses politiques qui sont à l’origine d’une menace sans précédent pour l’ensemble de la civilisation humaine, et de tirer les conclusions qui s’imposent pour changer ses méthodes.

Nous avons donc le sentiment de recevoir des leçons d’économie et des injonctions à la responsabilisation de la part de personnes irresponsables pour qui la science économique est complètement étrangère.

Pourtant, en 1974 déjà, Lyndon LaRouche avait mis en place un groupe de travail sur « l’holocauste écologique et biologique », afin d’étudier les effets des politiques du FMI et de la Banque mondiale visant à réduire la consommation de nourriture et d’énergie, ainsi que les dépenses de santé dans les pays en développement, en montrant que cela conduirait à des catastrophes biologiques, à l’émergence de maladies anciennes et nouvelles et à des pandémies.

Au cours des décennies suivantes, LaRouche et son mouvement avaient publié de nombreuses autres mises en garde, tout en proposant des programmes de développement concrets pour tous les continents, dont la mise en œuvre aurait empêché la crise actuelle de devenir incontrôlable.

Voir à ce sujet notre rapport : « Les Nouvelles Routes de la soie, pont terrestre mondial, pour mettre fin à la géopolitique »

Bien sûr, les pays dits industrialisés peuvent d’une manière ou d’une autre faire face à la crise, mais à quel prix ? En raison de la privatisation - c’est-à-dire de l’orientation vers le profit - du secteur de la santé, il y a eu beaucoup trop peu de lits pour les soins intensifs aux moments les plus forts de l’épidémie, et encore aujourd’hui.

De crises diplomatiques en catastrophes sanitaires et économiques, les néo-libéraux, qui tentent aujourd’hui de se parer des atours verts, ont mené les destinées de nos pays pendant trop longtemps.

Il existe pourtant des solutions à cette crise existentielle, mais lorsque les soi-disant « élites » sont moralement incapables d’introduire les réformes nécessaires, nous avons besoin d’une large mobilisation de la population. Nous devons devenir des « citoyens » (Staatsbürger) comme disait Helga Zepp-LaRouche. Il doit y avoir une large demande populaire pour la réorganisation du système financier actuel. La meilleure façon d’y parvenir est d’organiser un sommet d’urgence immédiat réunissant les États-Unis, la Chine, la Russie et l’Inde afin de lancer les étapes suivantes :

  • Il faut immédiatement un système mondial de séparation des banques, modelé exactement sur la loi Glass-Steagall de Roosevelt du 16 juin 1933. Dans le cadre de ce système, les banques commerciales doivent être placées sous la protection de l’État et être complètement séparées par un pare-feu des banques d’investissement spéculatives, qui ne peuvent plus avoir accès ni aux actifs des banques commerciales, ni au privilège d’être renflouées par l’argent des contribuables.
    Les papiers toxiques de ces banques, y compris les contrats dérivés en cours, doivent être passés par pertes et profits. Les créances légitimes, qui ont trait à l’économie réelle ou aux pensions et autres actifs des travailleurs, doivent être considérées comme valides dans le nouveau système. Certaines catégories de demandes de paiement doivent être gelées pour le moment, afin que leur validité soit évaluée par les institutions publiques.
  • Il faut créer une banque nationale dans chaque pays, dans la tradition de la Banque des États-Unis d’Alexandre Hamilton, de la Kreditanstalt für Wiederaufbau en Allemagne ou de la Banque de France nationalisée en France après la Seconde Guerre mondiale, afin que les crédits d’État destinés aux investissements productifs puissent fournir les fonds nécessaires à l’économie physique.
  • L’émission de ces crédits doit être guidée par les principes d’une « haute densité de flux d’énergie » et d’une augmentation optimale de la productivité des capacités productives et des forces de travail, en mettant l’accent sur le progrès scientifique et technologique.
  • Parmi les pays participants, un système de parités fixes doit être établi, et des traités de coopération doivent être conclus entre les États souverains dans le but de réaliser des projets d’infrastructure et de développement bien définis. L’ensemble de ces traités représente en fait un nouveau système de Bretton Woods tel qu’il a été conçu par Roosevelt, avec l’intention explicite de fournir des crédits pour le développement industriel du secteur en développement.

L’augmentation urgente de la productivité de l’économie mondiale pour faire face à une population mondiale de près de 8 milliards d’habitants doit être facilitée par un programme international accéléré pour la réalisation de l’énergie de fusion thermonucléaire et d’autres technologies avancées, telles que la biophysique optique et les sciences de la vie, afin de trouver des solutions à des problèmes tels que le coronavirus, ainsi que par une coopération internationale dans le domaine de la technologie spatiale et des voyages, qui peut établir la plate-forme économique supérieure nécessaire à l’économie mondiale, comme l’a développé l’économiste Lyndon LaRouche.

L’initiative Belt and Road (Une Ceinture, une Route) lancée par le président Xi Jinping en 2013, à laquelle plus de 150 pays ont déjà adhéré, offre une perspective concrète pour apporter le développement industriel dont l’Asie du Sud-Ouest et l’Afrique ont urgemment besoin. La Chine a proposé de coopérer avec tous les pays de la planète dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant afin d’étendre la Nouvelle route de la soie à l’Asie du Sud-Ouest et à l’Afrique, et d’offrir ainsi une perspective concrète de développement, qui est la seule façon humaine de résoudre la crise migratoire. Les États-Unis et toutes les nations européennes doivent coopérer à ce plan.

Il faut donc rétablir la sécurité au niveau international pour une co-existence de l’humanité, corriger les erreurs du système actuel qui ont conduit aux crises d’aujourd’hui, et revenir aux principes du bien commun, de la souveraineté de l’État-nation, de la sécurité alimentaire et énergétique, tout en adoptant une vision des objectifs communs de l’humanité et une communauté de l’avenir partagé de l’humanité.

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