« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Coalition internationale pour la paix

Nous entrons dans les semaines les plus périlleuses de l’histoire

2 janvier 2025

Compte-rendu de la réunion de la CIP du 20 décembre 2024

D’entrée, Helga Zepp-LaRouche, a rappelé aux participants qu’elle avait prévenu que la période précédant l’investiture du président élu Donald Trump, le 20 janvier, pourrait être la plus dangereuse de l’histoire de l’humanité - et que cette évaluation n’avait pas changé. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou envisage la perspective d’une guerre à venir contre l’Iran, afin de mettre Trump devant le fait accompli. La vérité sur l’effondrement soudain du gouvernement Assad en Syrie est en train de faire surface avec les révélations que les forces spéciales américaines avaient prévenus les combattants de l’Armée des commandos de la révolution (RCA) - également connue sous le nom d’Armée libre syrienne (SFA) - entraînés par les Britanniques et les Américains : « C’est votre moment, préparez-vous à l’attaque ».

Mme LaRouche est revenue sur le sabotage britannique et américain des pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie au printemps 2022 qui a été de nouveau confirmé, cette fois-ci par Jean-Daniel Ruch, à l’époque ambassadeur de Suisse auprès de la Turquie à l’époque faisant écho aux propos de Lloyd Austin, le secrétaire américain à la Défense, affirmant aux Ukrainiens qu’il était trop tôt pour mettre fin à la guerre, qu’il fallait la prolonger pour affaiblir la Russie.

Le lieutenant-colonel suisse Ralph Bosshard (ret.), ancien officier principal de planification pour la Mission spéciale de surveillance de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE SMM) en 2014, est intervenu sur le fait qu’au moment Trump s’est retiré du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), la Russie a immédiatement commencé à travailler sur ce qui est devenu l’IRBM hypersonique Orechnik. Ce projet était relativement peu coûteux et n’avait rien de révolutionnaire. Ils ont simplement canalisé les efforts existants pour fabriquer un nouveau missile. Cependant, pour abattre un Orechnik hypersonique, qui vole à Mach 10, il faut être suffisamment proche pour l’intercepter dans sa phase d’accélération. Lorsqu’il atteint sa phase de descente, il se déplace beaucoup trop vite. Même le Parlement européen ne peut changer les lois de la physique, quoi qu’en pense la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

En fait, les Russes pensaient aux armes stratégiques non nucléaires depuis les années 1980 et, à l’opposé du contre-amiral Thomas Buchanan, le directeur de l’USSTRATCOM pour les plans et la politique, parlant ressemble de « guerre nucléaire gagnable », ils ont pris au sérieux les avertissements mettant en garde sur ce que représenterait un hiver nucléaire.

Steve Starr, ancien directeur du Clinical Laboratory Science Program de l’université du Missouri, a évoqué le récent assassinat du général-lieutenant russe Igor Kirillov, chef des troupes de défense chimique, biologique et nucléaire des forces armées russes. Les médias anglophiles ont accusé le général Kirillov de désinformation concernant les laboratoires biologiques américains en Ukraine. Les États-Unis prétendent que ces laboratoires étaient destinés à la « réduction des menaces biologiques », mais les agents pathogènes produits dans ces laboratoires n’ont pas été détruits. Dans ce contexte, et sachant que le ministère américain de la Défense possède des laboratoires biologiques dans 25 pays, se pose la question de savoir à quel usage étaient destinés les drones de longue portée achetés à la Turquie. .

Steve Starr a ensuite comparé le système Orechnik aux missiles balistiques, qui suivent une trajectoire parabolique dans l’espace. Les missiles hypersoniques, en revanche, restent dans l’atmosphère. Les missiles hypersoniques russes, tels que l’Avangard, utilisent des générateurs magnétohydrodynamiques (MHD) pour, d’une certaine manière, annihiler les ondes de choc et éliminer la traînée, ce qui rend les missiles manœuvrables à des vitesses hypersoniques. Starr a conclu qu’aucun objectif politique ne valait la peine de risquer la destruction de la race humaine tout entière.

Helga Zepp-LaRouche lui a demandé de commenter le fait que les Européens se demandent si les scénarios de guerre de l’OTAN prévoient la destruction de l’Europe. Starr a répondu que lors des manoeuvres militaires, une plaisanterie voulait que les villages allemands soient distants de 5 kilotonnes, ajoutant que les doctrines actuelles incitaient à lancer une attaque préventive. Les armes à impulsion électromagnétique (IEM) peuvent griller tous les systèmes électroniques à semi-conducteurs et désactiver toutes les communications. Dans de telles circonstances, il s’agit de les utiliser ou de les perdre. Alors, Helga lui a carrément demandé : « Si l’Europe veut survivre, devrions-nous sortir de l’OTAN dès que possible ? » Sans hésiter, Steve Starr a répondu : « Oui ».

Herman « Ka Mentong » Tiu Laurel, directeur de l’Asian Century Journal aux Philippines, a commencé par évoquer sa longue histoire de collaboration avec les époux LaRouche.

Avant février 2023, les Philippines se portaient bien et entretenaient des relations fructueuses avec la Chine et le reste du monde. Mais l’équipe de Bongbong Marcos est arrivée et a mis fin à tous les projets de développement. Les différends avec la Chine, qui étaient réglés par le dialogue, donnent désormais lieu à des affrontements armés en mer. Laurel a déclaré : « De nombreux Philippins n’acceptent toujours pas la théorie de l’intimidation par la Chine ».

En avril 2024, les États-Unis ont apporté des lanceurs de missiles, apparemment pour des manoeuvres militaries. Cela a suscité des protestations. Les forces armées des Philippines avaient promis de les retirer, mais elles sont désormais considérées comme permanentes. L’organisation de Laurel s’efforce de contrer la campagne en faveur de la guerre et a notamment recensé 25 bases américaines qui ne sont pas officiellement identifiées et qui doivent être démantelées, dans l’intérêt de la paix et de la prospérité des Philippines.

Lors de la discussion qui a suivi, cette question a été posée à M. Starr : si un certain nombre d’Orechniks hypersoniques et/ou d’autres armes étaient combinés, comme Poutine l’a évoqué, cela pourrait-il produire un effet similaire à une explosion nucléaire, même si c’est sans utiliser d’arme nucléaire ? Steve Starr a évoqué certains des effets possibles, puis est revenu sur la question de la MHD, qui pourrait contribuer au développement de l’énergie de fusion.

Ensuite, un certain nombre d’activistes de longue date ont présenté des rapports sur leurs activités d’organisation. Cloret Ferguson, de l’Institut Schiller, a décrit comment elle a essayé d’élargir le réseau actif au sein de la CIP, notamment par le biais d’une campagne de courriels visant le très problématique, et mentalement perturbé, amiral Thomas Buchanan.

L’ancien candidat au Congrès Jose Vega était présent à Washington avec l’ancien inspecteur en armement de l’ONU Scott Ritter il y a deux semaines, où il a appris que la CIA avait informé les représentants du Congrès que la Russie ne bluffait pas, mais que les médias corporatistes avaient déformé leurs rapports pour dire le contraire. Lors de son intervention il a insisté sur le fait que les membres du Congrès devraient soutenir la loi H.R. 10218, afin d’empêcher l’envoi de missiles ATACMS à l’Ukraine.

Gilles Gervais, de l’Organisation LaRouche au Canada, a lu un extrait d’une lettre qu’il a envoyée au groupe inter-parlementaire Canada-États-Unis, leur indiquant que la solution aux problèmes de frontières, de tarifs douaniers et de migration se trouve dans la nouvelle brochure de l’Institut Schiller, « Development Drive Means Billions of New Jobs, No Refugees, No War » (Le développement signifie des milliards de nouveaux emplois, pas de réfugiés, pas de guerre).

En réponse à un participant qui affirmait que la politique de première frappe de Buchanan était en vigueur depuis des décennies, Helga a répondu que c’était vrai, mais que le contexte mondial d’aujourd’hui était bien différent. Après la fin de la guerre froide, il aurait été facile de dissoudre l’OTAN et d’instaurer un ordre de paix. Au lieu de cela, nous avons assisté à l’expansion de l’OTAN, sur plus de 1 000 km vers l’est, puis au coup d’État de Maïdan en 2014 et à la guerre civile qui a suivie en Ukraine et qui a fait 14 000 morts dans le Donbass. Ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui n’est pas une simple répétition de la même chose, mais une escalade.

La population européenne « ne sort que lentement de sa léthargie », contrairement aux années 80 où des centaines de milliers de personnes manifestaient dans les rues. Elle a conclu en disant : « Si je peux ajouter un peu d’optimisme à la fin de cette discussion », c’est le moment d’appeler vos élus. « Une grande partie de nos démocraties ont été transformées en ploutocraties », mais vous pouvez trouver des représentants qui sont encore humains, et la civilisation est en danger. Trump a laissé entendre qu’il « pourrait ne pas être le genre de membre de l’OTAN que Biden était », et nous devons agir pour que ce soit le cas. Elle a encouragé les participants à se documenter sur la paix de Westphalie et sur sa proposition de dix principes pour une nouvelle architecture internationale de sécurité et de développement.

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