« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Conférence internationale de Berlin - 12 et 13 juillet
17 juin 2025
Notre monde traverse une crise sans précédent : conflits et guerres civiles font rage sur plusieurs fronts (Ukraine, Israël/Palestine, Soudan, Myanmar, Yémen, République démocratique du Congo). Au moins deux de ces conflits – en Ukraine et en Asie du Sud-Ouest – sont susceptibles de dégénérer en une guerre mondiale qui anéantirait toute civilisation. En outre, la guerre tarifaire et commerciale déclenchée par le président Trump menace d’entraîner l’effondrement d’un système financier international déjà fragile. Le monde est en plein bouleversement.
• Institut Schiller – Association pour l’art de gouverner e.V. Wiesbaden • Académie de Géopolitique de Paris • Ostdeutsches Kuratorium von Verbänden (Conseil d’administration des Associations d’Allemagne de l’Est) e.V. Berlin
Présentation de la conférence
Nous sommes au milieu d’un changement historique qui n’est pas moins dramatique que la transition du Moyen Âge à l’ère moderne, lorsque l’image de l’homme et les notions d’État, voire d’univers, furent fondamentalement redéfinies. De même aujourd’hui, l’idée de l’ordre qui devrait prévaloir entre les nations est en train de changer. La différence cruciale est que, tandis que les nations du Sud sont de plus en plus conscientes de l’ampleur de ce bouleversement, l’establishment occidental continue de s’accrocher à des idées dépassées depuis longtemps sur sa position privilégiée dans le monde.
L’idée de la domination d’une seule nation, apparue après la Seconde Guerre mondiale, ou même d’un monde unipolaire, prôné après la fin de la Guerre froide, a laissé place à un monde multipolaire, qui n’est encore soutenu par aucune structure ni aucune stabilité.
L’essor économique de la Chine et l’émergence des pays des BRICS permettent aux nations du Sud de prendre en main leur développement économique, laissant derrière elles 500 ans de colonialisme, y compris sous sa forme moderne des conditionnalités du FMI, afin d’atteindre un niveau de vie décent dans un avenir prévisible. Tous ceux qui aspirent à un avenir positif pour l’humanité devraient se réjouir de cette évolution.
Au lieu de cela, une partie de l’Europe s’est engagée dans une militarisation massive et la poursuite de l’affrontement géopolitique. Selon le Premier ministre hongrois Orbán, les États membres de l’Union européenne hésitent à admettre leur échec en Ukraine. L’Occident a mené une « guerre par procuration » contre la Russie et l’a perdue, a-t-il déclaré, et perdre une guerre est une chose très grave, qui aura un impact énorme sur l’ensemble de l’Occident.
Enferrée dans ce déni de réalité, l’Europe veut poursuivre la guerre, tandis que le président Trump tente au contraire, une nouvelle fois, de normaliser les relations avec la Russie.
Dans une situation stratégique aussi complexe, où les crises se multiplient, on ne peut trouver d’issue qu’en s’élevant à un niveau supérieur à celui où les crises ont surgi, c’est-à-dire au niveau de la raison. L’humanité est la seule espèce connue dans l’univers qui soit dotée d’une raison créative. Et c’est elle qui nous dicte de définir une solution tenant compte des intérêts de l’humanité dans son ensemble. Nous devons et pouvons donc créer une nouvelle architecture de sécurité et de développement qui réponde aux intérêts de toutes les nations. Si l’Occident avait répondu aux demandes légitimes de la Russie en matière de garanties de sécurité juridiquement contraignantes, la guerre en Ukraine n’aurait jamais eu lieu. Quant à nous, Européens, qui resterons toujours les voisins de la Russie, nous devons de toute urgence normaliser nos relations.
La majeure partie de l’humanité s’efforce déjà d’aller dans cette direction. Les États membres et partenaires des BRICS, qui représentent déjà 53 % de la population mondiale, sont en train de créer une nouvelle forme de coopération basée sur la Charte des Nations unies et les cinq principes de coopération pacifique, reposant non pas sur l’affrontement géopolitique mais sur l’amitié et la coopération pour le bénéfice mutuel.
La solution pour nous, en Europe, est en fait très simple. Le choc Trump devrait avoir pour effet de nous libérer enfin de notre état de vassaux, et surtout, nous devons rejeter le précepte oligarchique selon lequel « l’homme est un loup pour l’homme », ainsi que la philosophie inhérente aux empires qui sous-tend cette conviction. Nous devons au contraire ouvrir un nouveau chapitre de paix dans l’histoire de l’humanité. Dès que nous exprimerons notre volonté de coopérer avec les BRICS et la majorité mondiale, nous serons accueillis à bras ouverts par la majorité de la population mondiale. Ce qui sera d’autant plus facile si nous revenons à la culture classique européenne et faisons revivre le concept de l’humanité sur lequel elle est fondée, qui considère l’homme comme intrinsèquement bon et capable de se perfectionner sans cesse. Il nous suffit de faire revivre notre culture classique, et alors nos grands poètes et compositeurs tels que Dante, Rabelais, Erasme, Shakespeare, Schiller, Heine, Pouchkine, Petöfi, Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Verdi, Tchaïkovski, Dvořák, pour n’en citer que quelques-uns, formeront le socle d’un dialogue des cultures avec les nations de la majorité mondiale.
La conception bestiale de l’idéologue des Lumières anglaises Thomas Hobbes, selon laquelle l’homme est un loup pour l’homme, doit être rejetée une fois pour toutes, de même que toutes les formes d’empire et de colonialisme dont il était l’idéologue. Nous devons écrire un nouveau chapitre de l’histoire de l’humanité qui reflète la dignité et le potentiel créatif de l’être humain.
— Helga Zepp-LaRouche, Présidente de l’Institut Schiller, Allemagne ; Troisième guerre mondiale ou Nouvelle architecture de sécurité et de développement ? — Dr. Naledi Pandor, ancienne Ministre des Relations internationales et de la Coopération, Afrique du Sud ; La voix de la Majorité globale — Prof. Zhang Weiwei, Fudan-University, China ; Le développement harmonieux de toutes les nations — Hans-Christof von Sponeck, ancien Coordinateur des Nations unies de l’aide humanitaire en Irak, Allemagne — Prof. Dmitri Trenin, Superviseur académique de l’Institute of World Military Economy and Strategy à la HSE, Russie ; Un nouveau système global de sécurité — Ray McGovern, ancien Analyste de la CIA, Cofondateur des Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), Etats-Unis — Dr. Kwame Amuah, Fondateur du Singularity Institute Africa and Centre for Disruptive Technologies, Afrique du Sud ; Créer un nouveau leadership jeune pour l’Afrique — Abbey Makoe, Fondateur et éditeur : Global South Media Network, Afrique du Sud ; Le spectre de médias embarqués au sein d’un ordre mondial unipolaire
— Jacques Cheminade, President of Solidarité et Progrès, France Un nouveau départ pour éviter l’anéantissement de l’humanité — Donald Ramotar, ancien Président du Guyana, Guyana — Ali Rastbeen, Président, Académie de Géopolitique de Paris, France Un monde en mutation, un Moyen-Orient en crise — Diane Sare, Présidente de la LaRouche Organization, Etats-Unis — Elisabeth Murray, ancienne Responsable adjointe du Renseignement pour le Moyen Orient (CIA), Etats-Unis ; D’officier de renseignement à activiste pour la paix — Dr. Jérôme Ravenet, Professeur de philosophie, Sinologue, France — Achim Bonatz, Fédération est-allemande des Associations. Allemagne ; 5% du PIB pour l’industrie de la défense : une redistribution de la richesse nationale — Cornelia Pretorius, Mères contre la guerre, Allemagne — Wolfgang Effenberger, Officier de la Bundeswehr (CR) et Auteur, Allemagne ; Les fondements du droit international — Major Florian Pfaff (CR), Porte-parole du Groupe de travail “Darmstädter Signal”, Allemagne — Colonel Jacques Hogard, ancien Officier parachutiste de la Légion étrangère et des Forces spéciales, France ; Quelques mots d’un soldat préoccupé
— Jason Ross, Conseiller scientifique de l’Institut Schiller, Etats-Unis — Prof. Franco Battaglia, Professeur de Chimie physique, Université de Modena, Italie — Prof. Dr. Carl-Otto Weiss, Directeur et Professeur i.R. e l’Institut fédéral de Métrologie, Braunschweig, Allemagne ; Le climat cyclique et les faux concepts dans la représentation du changement climatique — Robert Lechner-Schobel, Conseiller d’entreprises, Allemagne ; De la fusion thermonucléaire à la transmutation — Dennis Small, Directeur du Bureau d’Amérique latine, Etats-Unis ; Pourquoi les prévisions économiques de Lyndon LaRouche sont justes
— Harley Schlanger, vice-président de l’Institut Schiller, Etats-Unis — Maurizio Abbate, président de l’Institut national des activités culturelles (ENAC), Italie — Helena Chang, SINOPress, Chine/Autriche — Anastasia Battle, Jose Vega, Kynan Thistlethwaite, Mike Campbell, Daniel Burke de l’Institut Schiller, Etats-Unis — Chérine Sultan, Institut Schiller, France