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Coalition internationale pour la paix

Il est temps de mettre fin au génocide de la géopolitique #85

22 janvier 2025

Compte-rendu de la réunion du 17 janvier

Ouvrant la réunion, Helga Zepp-LaRouche a manifesté un optimisme prudent quant à l’accord de cessez-le-feu à Gaza, notant qu’il avait déjà été négocié en mai dernier. En fin de compte, il aura fallu la pression de l’équipe du président élu Donald Trump pour le mettre en œuvre ; l’administration Biden porte la responsabilité du carnage qui s’est déroulé dans l’intervalle. L’intervention de Trump témoigne d’une certaine détermination, mais un véritable règlement de la crise passe par la reconnaissance d’un État palestinien, la reconstruction complète des zones détruites et la mise en œuvre intégrale pour la région du plan Oasis proposé par Lyndon LaRouche.

Vladimir Poutine et Donald Trump pourraient se parler bientôt, mais les Britanniques essaieront de perturber le règlement de la question ukrainienne, comme on le voit avec la visite soudaine du Premier ministre Keir Starmer en Ukraine. La proposition de Starmer d’un « partenariat de 100 ans » avec l’Ukraine n’est pas sans rappeler le rêve d’Hitler d’un « Reich de mille ans », qui « n’a pas très bien marché, comme nous le savons tous » Que formulera Trump comme posture stratégique des États-Unis ? Le plan de modernisation de l’arsenal nucléaire américain, d’un montant de 1 200 milliards de dollars, sera-t-il poursuivi, après les échecs cuisants des négociations sur le contrôle des armements ? La géopolitique est une relique du passé qui a provoqué deux guerres mondiales. Helga Zepp-LaRouche a souligné que ce n’est qu’en surmontant la pauvreté que nous pourrons nous attaquer à la cause première de la crise des migrants et résoudre de telles crises de manière humaine.

Le colonel Larry Wilkerson a poursuivi en déclarant : « L’empire - et je parlerai des États-Unis d’Amérique comme d’un empire - s’est gravement égaré ». Il a averti que l’empire américain est confronté à une situation dangereuse et chaotique qu’il a lui-même créée. Nous avons placé deux milliards de personnes sous nos « sanctions très draconiennes ». Il a décrit comment lui et son collègue collaborateur de la CIP, le sergent-chef Dennis Fritz, chef du commandement de l’armée de l’air à la retraite, ont vu 20 à 30 agents de la police du Capitole menacer d’arrêter des membres de ’Médecins contre le génocide’ , qui faisaient pacifiquement pression pour y mettre fin à Gaza, dans l’un des immeubles de bureaux du Sénat.

En ce qui concerne le cessez-le-feu annoncé, il a prédit que les Israéliens continueraient à coloniser brutalement Gaza de la même manière qu’ils ont colonisé la Cisjordanie. Les forces de défense israéliennes connaissent de graves problèmes : les soldats ne se présentent pas au travail et de nombreux anciens combattants cherchent à se faire soigner pour des traumatismes psychologiques.

Scott Ritter, ancien inspecteur en désarmement des Nations unies, a qualifié le cessez-le-feu d’« action d’attente », le temps que les Israéliens se ressaisissent. Israël a entrepris d’éradiquer le Hamas et a échoué. En ce sens, le cessez-le-feu est une défaite pour Israël. Mais si un État palestinien n’est pas créé, ce n’est pas non plus une victoire pour le peuple palestinien. Que l’on aime ou que l’on déteste Donald Trump, il a changé la dynamique. Israël avait espéré que « l’investissement de 100 millions de dollars de la veuve d’Adelson dans Donald Trump porterait ses fruits ». Nous ne savons pas ce qui se passera après le 20 janvier, a-t-il ajouté, mais « le gouvernement de Netanyahou est mortellement blessé ». Lorsque les otages seront libérés, la véritable ampleur des crimes du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sera révélée, ce qui entraînera la chute de son gouvernement. L’Arabie saoudite ne normalisera pas ses relations tant qu’il n’y aura pas d’État palestinien. M. Netanyahou et le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, paieront un « coût politique fatal » pour les mensonges qu’ils ont racontés au peuple israélien.

Concernant le cessez-le-feu, Mme Zepp-LaRouche a précisé : « Je ne peux que partager votre inquiétude », ajoutant que nous ne devrions pas nous reposer sur nos lauriers et que nous devrions poursuivre le plan Oasis. Au lieu de construire une station de ski dans le désert, les Saoudiens devraient consacrer l’argent à des projets hydrauliques.
Steve Starr, ancien directeur du programme de sciences de laboratoire clinique de l’université du Missouri, a établi une comparaison provocante entre les récentes tempêtes de feu à Los Angeles et les tempêtes de feu créées par la détonation d’armes nucléaires. La différence essentielle entre un « feu linéaire », comme les incendies de Los Angeles, et un « feu de masse » résultant d’une explosion nucléaire, est qu’il n’y a pas d’échappatoire à ce dernier, qui peut provoquer des souffles de près de 650 kilomètres par heure.

Le professeur Haim Bresheeth, fondateur du Réseau juif pour la Palestine, a répondu à M. Starr en disant qu’il était difficile de suivre cette discussion sur la guerre nucléaire qui donne à réfléchir, mais nous devons nous rappeler que c’est ce qu’Israël prévoit pour l’Iran. « Nous devrions nous méfier de la personnalisation de la politique », a-t-il déclaré, car derrière des personnes comme Netanyahou et Trump, il y a des États. Le départ de Netanyahou n’apportera pas de changement radical en Israël, qui possède son propre « État profond » : Le sionisme, qui a inscrit sur le corps de la Palestine un « narratif terrifiant ».

Les personnes qui remplaceront Netanyahou ne sont pas meilleures que lui. « Le sionisme a produit en Israël une population qui a soutenu la guerre à Gaza à 97 % », a déclaré le professeur Bresheeth. Le génocide n’a pas commencé le 8 octobre 2023, mais lorsque l’ONU a partitionné la Palestine le 29 novembre 1947. Les sionistes ont commencé la guerre le lendemain. En 80 ans, plus d’un quart de million de personnes ont été tuées. La première personne à qualifier ce génocide a été Raz Segal qui, le 13 octobre 2023, a écrit un article pour Jewish Currents intitulé « A Textbook Case of Genocide » (Un cas d’école de génocide). Des centaines d’autres Israéliens ont fait de même, ce qui donne au professeur Bresheeth de l’espoir pour Israël. Comme à d’autres occasions, Israël a bombardé le Liban immédiatement après la signature de l’accord de cessez-le-feu.

Ce cessez-le-feu « n’est qu’un ajournement dans le génocide ». Nous devons travailler « comme s’il y avait un droit international ». Les huit Israéliens, mais aussi les centaines de personnes qui les ont soutenus dans d’autres pays, devraient être sur le banc des accusés pour génocide. Le secrétaire d’État Antony Blinken devrait y être.

La période de discussion a commencé avec trois rapports d’organisation. Le co-modérateur de la réunion, Dennis Speed, a présenté le rapport spécial que vient de publier l’Organisation LaRouche sur les efforts déployés par les agents de l’État profond pour bloquer la confirmation des personnes nommées par Trump, Tulsi Gabbard et Kash Patel, intitulé « Le bureau des menteurs ». Jack Gilroy a présenté un rapport sur l’activisme de Veterans For Peace et Merchants of Death, et l’ancien (et futur) candidat au Congrès Jose Vega a parlé de ses activités d’organisation. Il était présent, avec le colonel Wilkerson et Dennis Fritz, pour soutenir l’action de lobbying de ’Médecins contre le génocide’ à Washington.

A la question sur la coïncidence de la journée Martin Luther King Jr. Day et l’investiture de Trump, Mme Zepp-LaRouche a répondu que c’est quelque chose que nous devrions utiliser, pour orienter le nouveau président vers une voie éthique. Elle a déclaré qu’« aujourd’hui, nous sommes toujours sur la voie de la dictature », donnant comme exemple le fait qu’en Allemagne, il est interdit de qualifier de génocide ce qu’Israël fait à Gaza. Tous les habitants du Sud voient bien que le discours occidental sur la « démocratie » et les « droits de l’homme » n’est qu’une mascarade et qu’il est devenu un objet de dérision. Elle a mentionné un article récent du journal suisse Neue Züricher Zeitung, dans lequel l’ancien président suisse Ueli Maurer fait référence à la « Stasi 2.0 » en Allemagne. Elle a observé que Tulsi Gabbard a abandonné son opposition à la section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act, qui a évolué au point que toute personne parlant à des étrangers peut devenir une cible de surveillance. Elle a conclu en disant que nous sommes au milieu d’un changement qui est aussi important que la transition de l’Europe du Moyen-Âge vers l’âge d’or de la Renaissance. Une élévation du niveau culturel sera déterminante pour orienter notre façon d’agir vers les solutions adéquates.

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