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Encyclique sur l’écologie : le Club de Rome s’est infiltré au Vatican

26 juin 2015

La nouvelle encyclique papale Laudato si représente un tournant drastique par rapport aux positions antérieures du Vatican. Elle affirme d’emblée que « l’idée de la croissance illimitée » est « fondée sur l’idée mensongère qu’il y aurait une quantité infinie de biens sur terre ». Alors qu’elle se déclare favorable aux bienfaits de la technologie, elle interprète celle-ci comme un outil dans les mains de ceux qui exercent le pouvoir sur le reste du monde.

Hans Joachim Schellnhuber est membre du Club de Rome, conseiller d’Angela Merkel, de Deutsche Bank et du pape Benoit XVI, il a été distingué en 2004 par la Reine d’Angleterre par le titre de Honorary British Commander of the Empire (CBE)

En gros, cette encyclique porte la signature de Hans Joachim Schellnhuber, le « gourou » de la chancelière Angela Merkel en matière de questions climatiques. Tout juste promu membre de l’Académie pontificale, c’est Schellnhuber qui a présenté le texte du Pape François après avoir joué un rôle essentiel dans sa rédaction. A l’aide de graphiques et de cartes, il a prétendu que la planète serait sur le point de sombrer, que les températures mondiales moyennes progresseront de 5 degrés, que les niveaux des mers s’élèveront de 50 mètres d’ici la fin du siècle, etc.

Se gargarisant de la défaite des sceptiques sur le climat, Schellnhuber a comparé le document aux réformes de l’église accomplies par le passé par François d’Assise, se félicitant de ce que l’encyclique posera un défi sérieux aux catholiques traditionnels de par le monde.

Schellnhuber est un agent plutôt efficace de la campagne britannique en faveur du malthusianisme, qui maintient que la Terre ne peut soutenir plus d’un milliard de gens. Comme tous les idéologues de ce type, il prétend que l’âge industriel est responsable des problèmes écologiques mondiaux, le principal mal étant l’entrée de l’humanité dans l’«  ère du carbone » à la fin du 18e siècle, et qu’il faut maintenant revenir à l’ère « préindustrielle ».

Si Angela Merkel a plaidé pour la « décarbonisation totale de l’économie mondiale » au dernier sommet du G7, l’idée en tant que telle revient à Schellnhuber, tout comme le décret émis par Merkel en mars 2011 prévoyant l’abandon total de l’énergie nucléaire. Mais c’est une dangereuse illusion de penser qu’une société industrielle peut être soutenue, et soutenir sa population, uniquement avec des énergies « renouvelables » comme le vent, le soleil et la biomasse. La conséquence en sera le dépeuplement.

En phase avec l’idéologie d’inspiration britannique de « John » Schellnhuber (prénom qu’il s’est donné), il a travaillé entre 2001 et 2005 à l’Unité de recherche de l’Université d’East Anglia, devenue célèbre suite au scandale du « Climategate », soit la fuite de courriels démontrant comment des données avaient été manipulées et dissimulées, peu avant le sommet de Copenhague sur le climat. « John » avait également servi de conseiller environnemental auprès du Premier ministre britannique de l’époque, Tony Blair, pour préparer le sommet du G7 de Gleneagles en 2005, peu après avoir été fait Commander of the British Empire (CBE) par la Reine Elisabeth II en personne, au cours de sa visite en Allemagne en 2004… pour « services rendus » à l’Empire.

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