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Arabie Saoudite et Turquie agents d’un empire en faillite

26 janvier 2016

Le principal adversaire du développement dans le monde aujourd’hui est le système de l’« empire britannique », dont deux piliers sont d’un côté l’Arabie Saoudite et la Turquie et de l’autre le contrôle exercé depuis les quinze dernières années sur la présidence des Etats-Unis, d’abord avec Bush/Cheney puis Obama. Cet empire, dont le système financier est en banqueroute, n’a de cesse de harceler et de provoquer la Russie et la Chine en dépit du potentiel de guerre thermonucléaire que cela entraîne.

Au Moyen Orient, l’appareil anglo-saoudien fomente par tous les moyens une guerre de religions entre sunnites et chiites. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que le ministère britannique de la Défense vienne de confirmer qu’une équipe d’officiers de la Royal Air Force collabore directement avec les militaires saoudiens dans la sélection de cibles de bombardements au Yémen, dont le but est d’annihiler les forces modérées. En même temps, de nouvelles révélations indiquent que certains des sujets britanniques se battant du côté de Daech au Moyen Orient et en Afrique sont « d’anciens » agents du MI5 et MI6, deux départements des services de renseignement britanniques. Parmi eux, feu « Djihad John », qui est apparu dans plusieurs vidéos de Daech en 2015 montrant la décapitation de prisonniers.

L’autre « actif » que possède Londres en Asie du sud-ouest est le gouvernement du président turc, Recip Erdogan, proche des Frères musulmans. Les attaques russes contre les installations pétrolières de Daech ayant mis à mal le trafic dont Erdogan profitait, on peut supposer que le partenariat militaire et stratégique avec Riyad conclu fin décembre lors de sa visite en Arabie Saoudite portait sur un « toilettage » de son soutien à l’islamisme radical suite à cette nouvelle donne. L’attentat perpétré par Daech le 12 janvier dernier à Istanbul, qui a surtout coûté la vie à des touristes allemands, s’est accompagné de la part d’un Erdogan, maître du double jeu, d’une réduction de son trop voyant soutien à Daech au bénéfice d’Al Qaeda et l’Armée de la reconquête …

Pour nombre d’experts, l’attentat d’Istanbul visait notamment à faire que l’Allemagne intervienne plus activement dans le conflit régional. Le soutien de la Turquie aux extrémistes djihadistes et le bombardement de positions kurdes sont fortement critiqués outre-Rhin par des spécialistes de la sécurité. Selon des rapports parus il y a une semaine, des combattants de Daech auraient transité par la Turquie pour atteindre l’Ukraine où ils s’associent aux unités paramilitaires néonazies du Secteur droit pour rallumer le conflit dans l’est du pays.

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