« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

Accueil > Veille stratégique

Menaces et harcèlement contre Celeste Sáenz du Club des journalistes de Mexico

15 décembre 2022

On le sait, la liberté d’expression est aujourd’hui gravement menacée. Alors que le Club des journalistes du Mexique, « Voces de periodista », a récemment récompensé le travail de voix indépendantes, Celeste Saenz de Miera, sa secrétaire générale fait part de ce qui semble être une tentative caractérisée d’intimidation à son encontre.

Voces de periodista

Lors de la diffusion aujourd’hui de l’émission de radio régulière Voces del periodista (« La voix de journalistes ») du Club des journalistes du Mexique, Celeste Sáenz de Miera, secrétaire générale du Club, a signalé qu’elle était victime de harcèlement et de possibles menaces.

Mme Sáenz s’est exprimée ouvertement contre le pillage néolibéral et la guerre de l’OTAN contre la Russie. Il y a tout juste une semaine, lors de la cérémonie de remise des prix du 70e concours annuel national et international de journalisme du Club des journalistes, elle a dénoncé nommément le Centre ukrainien de lutte contre la désinformation, géré par l’OTAN, pour ses listes de cibles contre les journalistes, dans le cadre de la campagne visant à imposer une censure mondiale des opinions dissidentes. L’Institut Schiller et sa fondatrice, Helga Zepp-Larouche, ont reçu le prix du Club pour la « Liberté d’expression dans le domaine académique » lors de cette cérémonie.

Mme Sáenz a révélé que le week-end dernier, des drones ont survolé sa maison dans la ville de Cuernavaca, au sud de Mexico. La police l’a informée que les drones ne sont pas seulement utilisés pour l’espionnage, mais qu’ils peuvent également transporter des matières explosives qu’ils peuvent larguer.

Elle s’est plainte que le personnel de sécurité qui lui a été assigné n’a pas respecté le protocole qu’il est tenu de suivre scrupuleusement. Elle a également reçu des appels téléphoniques à son domicile de personnes se présentant comme des membres de la Garde nationale, mais provenant de l’État de Guerrero, ce qui est très étrange, puisqu’elle vit dans l’État de Morelos.

En outre, les caméras de sécurité situées près de sa maison sont hors service et n’ont pas été réparées, bien que cela ait été signalé aux autorités.

Sáenz a déposé une plainte auprès du Bureau du procureur spécial pour les délits commis contre la liberté d’expression (FEADLE), qui est spécifiquement chargé de protéger les journalistes au Mexique, mais les procédures qu’il a établies pour protéger les journalistes ne sont pas encore effectives - une protestation soulevée à plusieurs reprises lors de la cérémonie de remise des prix du 7 décembre.


A lire aussi :

Votre message