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Etats-Unis

Candidature de Diane Sare à New York, un cas d’école

22 octobre 2022

Nombreux sont ceux qui regardent les Etats-Unis avec un sentiment d’effroi en se demandant comment ce pays se voulant le « flambeau de l’espoir » en était arrivé à représenter l’arbitraire du pouvoir et de la volonté de domination. Qu’ils sachent que les Etats-Unis que nous aimons, incarnés par les Benjamin Franklin, Lincoln, Martin Luther King ou F.D. Roosevelt, incarnant esprit de courage et de liberté « quoi qu’il arrive », sont toujours là et aujourd’hui représentés et défendus par Diane Sare, candidate indépendante pour le Sénat dans l’Etat de New York.

L’offensive contre la candidature de Diane Sare se lit comme un manuel des pratiques électorales anti-démocratiques qui se sont répandues dans les pays occidentaux pour empêcher que des forces indépendantes n’émergent et ne menace le club incestueux des « gens en place ».
On y retrouve un arsenal devenu tristement familier : changement - en tant que de besoin - des règlements d’accession aux candidatures (ici le nombre des signatures), barrage des médias au prétexte de « non-représentativité », non-représentativité arbitrairement calculée sur la base d’obscurs sondages, sondages truqués où le nom des « indésirables » n’est pas mentionné.
C’est le modus operandi de base, n’excluant nullement d’autres pratiques, qui sévit dans le cas présent aux Etats-Unis mais qui a également cours dans d’autres pays faisant grand cas de leur statut de « démocratie ».

Point d’information sur l’exclusion de Diane Sare, la candidate au Sénat de l’Etat de New-York, du débat organisé par Spectrum News le 30 octobre.

Diane Sare est inscrite en tant que candidate de l’État de New York pour l’élection du 8 novembre au poste de sénateur des États-Unis. La campagne de Sare a réussi à obtenir sa qualification après avoir obtenu plus de 66 000 signatures d’électeurs enregistrés de New York. Elles ont été recueillies en six semaines et sont réparties dans le nombre de districts du Congrès requis par la loi électorale de l’État. La campagne de Sare a atteint cet objectif après que la législature de l’État de New York a adopté des modifications de la loi électorale en 2020-21 pour rendre le seuil d’accès au scrutin si difficile que, selon ses termes, « seuls les candidats sérieux bénéficiant d’un soutien à l’échelle de l’État seraient inscrits sur le bulletin de vote [un bulletin de vote unique avec le nom de tous les candidats - NdlR] » . Seule la campagne de Sare a atteint cet objectif, quatre autres partis ayant tenté de rassembler ce nombre de signatures légitimes - triplant l’exigence précédente de 15 à 45 000 signatures - ayant échoué dans leurs tentatives.

Malgré tout ce qui précède, le 11 octobre, Spectrum News à New York, propriété de Charter Communications, a annoncé qu’elle organiserait un débat auquel participeraient les adversaires de Sare - le sénateur Chuck Schumer et la personnalité de la télévision Joe Pinion - mais sans Diane Sare. Il est clair que cela vise à truquer le vote en refusant aux électeurs le droit de connaître la candidature de Sare.

Lorsqu’il a été contacté au sujet de cette omission, le directeur politique de Spectrum pour l’État de New York, Bob Hardt, a expliqué avec désinvolture que Sare ne serait pas invitée à participer au débat, sous prétexte que les candidats devaient avoir « suffisamment de soutien pour recevoir une invitation ». Il poursuit : « Dans ce cas, il s’agirait de savoir si un candidat a obtenu 15% de soutien dans au moins deux sondages. Mme Sare n’a satisfait à ce critère dans aucun des sondages réalisés au cours de ce cycle électoral... Bonne chance... ». Mais dans les sondages réalisés par les organismes suivants : Marist College, Siena College et Emerson College, lesquels sont utilisés pour déterminer qui inviter, le nom de Diane Sare ne figurait pas parmi les réponses que les électeurs pouvaient sélectionner !

Pourquoi l’establishment politique a-t-il si peur de permettre à Diane Sare de s’exprimer ?

Sare avait publié un communiqué le 26 septembre intitulé : « La suppression de la candidate de l’Organisation LaRouche, Diane Sare, est-elle un prélude à la guerre nucléaire ? ». Diane Sare pense que l’establishment craint que le peuple américain, s’il en a la possibilité, rejette la volonté de plonger les États-Unis dans une guerre nucléaire contre la Russie ou la Chine, mais préfère un règlement négocié. En supprimant sa candidature, les électeurs se voient refuser cette option.


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