« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Le danger pour l’humanité n’est pas le climat, mais l’acceptation d’une politique qui se sert du climat pour nous détruire !
15 octobre 2021
Cette déclaration a été rédigée le 10 octobre par Helga Zepp-LaRouche, fondatrice de l’Institut Schiller, et Guus Berkhout, professeur émérite de géophysique et cofondateur de CLINTEL (Climate Intelligence). Les intertitres ont été ajoutés par nous.
Des débats acharnés se déroulent sur tout ou presque : énergie verte, mesures contre la pandémie, idéologies politiques, fiscalité, crise des réfugiés, hausse des loyers, violations des droits fondamentaux, retraites, bureaucratie gouvernementale, conflit de générations, droits des femmes, etc. Mais nous avons perdu la vue d’ensemble, à savoir que l’élite politique de plus en plus puissante qui dirige l’Occident est en passe de détruire tout ce que nous avons construit depuis la Deuxième Guerre mondiale !
Tous les symptômes d’un système qui s’effondre sont devant nos yeux, à condition de les ouvrir : un système économique faisant fi de l’équilibre entre coûts et bénéfices réels, une hyperinflation en accélération constante qui rogne notre épargne, un bon système de santé mais que seuls les riches peuvent s’offrir, un système éducatif qui n’enseigne ni l’excellence ni les valeurs morales, une culture woke en pleine dérive qui sème la division entre les gens, une géopolitique désastreuse qui promeut l’affrontement contre des adversaires supposés – et la liste est encore longue !
Pourtant, tous ces éléments de crise ont une cause commune : en Occident, nous vivons sous la dictature d’une oligarchie financière pour laquelle le bien commun n’existe pas et qui ne s’intéresse qu’à maximiser ses privilèges. Une oligarchie qui a besoin de « guerres permanentes » pour alimenter son complexe militaro-industriel et encourage la production et la distribution de drogues qui détruisent les cerveaux, qu’elles soient illégales ou légalisées, car sans l’apport de l’argent de la drogue ainsi blanchi, le système financier se serait depuis longtemps effondré. Etant aujourd’hui en faillite, l’ensemble du système économique et financier est censé être converti aux technologies vertes dans un dernier grand coup : la grande réinitialisation (Great Reset). Sous prétexte de protéger le climat, cette conversion a pour devise, Shifting the Trillions (réorienter les milliers de milliards). Et cela a lieu ici et maintenant !
Au nom du Green Deal (UE) et du Green New Deal (Etats-Unis), les banques ne sont censées prêter que pour investir dans des technologies vertes, tandis que les entreprises sont soumises à un système de contraintes qui les asphyxie : taxonomie, lois sur les chaînes d’approvisionnement, etc. En même temps, la hausse des prix de l’énergie répond à une logique : en poussant le coût de la vie jusqu’aux limites de la tolérance, on veut inciter la population à renoncer à la consommation de viande, au chauffage, au logement, aux voyages, etc. Cela s’accompagne d’une image de l’homme faisant de chaque être humain un parasite qui pollue la nature. Alors que nous savons que le CO2 est essentiel pour toute vie sur Terre, la politique « verte » proclame : « Moins il y a d’empreintes de CO2, mieux c’est. »
En réalité, c’est vouloir faire du neuf avec du vieux. C’est la même politique d’austérité que celle appliquée par Hjalmar Schacht, président de la Reichsbank et ministre de l’Economie de l’Allemagne juste avant la Deuxième Guerre mondiale. Elle consiste à cannibaliser la force de travail. Si cette comparaison vous paraît exagérée, regardez le film Hunger Ward sur le Yémen, dans lequel intervient David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, ou prenez connaissance du taux de mortalité infantile à Haïti.
Que dit Klaus Schwab à ce sujet dans son livre Stakeholder Capitalism (Capitalisme participatif) ? Il se plaint que des pays africains comme l’Éthiopie aient réussi à combattre l’extrême pauvreté (p.154) : « Ceci révèle le dilemme central de la lutte contre le changement climatique. La force qui aide les gens à échapper à la pauvreté et à mener une vie décente est la même que celle qui détruit l’habitabilité de notre planète pour les générations futures. Les émissions à l’origine du changement climatique ne sont pas seulement le résultat d’une génération égoïste d’industriels ou de baby-boomers occidentaux. Elles sont la conséquence du désir humain de se créer un avenir meilleur. »
Tout est dit. Suivant cette logique, augmenter le taux de mortalité en accroissant la pauvreté est idéal pour le climat ! La vie humaine n’a aucune importance pour ces élites de Davos.
Pour éviter la catastrophe qui se profile, nous devons rebâtir toute la société sur des principes complètement différents. Voici notre message positif, un message d’espoir en un avenir de prospérité pour tous : 1. La vie humaine est inviolable. L’homme est la seule espèce dotée de raison créatrice, ce qui le distingue de tous les autres êtres vivants. Cette capacité créatrice lui permet de découvrir sans cesse de nouveaux principes de l’univers physique, ce que l’on appelle le progrès scientifique. Le fait que l’esprit humain soit capable, à travers une idée immatérielle, de découvrir ces principes, qui ont ensuite un effet dans l’univers matériel sous forme de progrès scientifiques et technologiques, démontre qu’il existe une correspondance entre la légitimité de l’esprit humain et celle de l’univers physique. 2. De même que l’expansion spatiale et l’évolution anti-entropique de l’univers sont infinis, la capacité de perfectionnement intellectuel et moral de l’esprit humain l’est également. C’est pourquoi chaque être humain qui vient au monde est une nouvelle source de développement pour l’univers et de résolution des problèmes sur Terre, notamment pour combattre la pauvreté, la maladie, le sous-développement et la violence. Prendre soin les uns des autres est la clé de ce développement continu. C’est la créativité associée à l’empathie qui transcendent les exigences de notre vie quotidienne. 3. L’effet positif du progrès scientifique et technologique, lorsqu’il est appliqué au processus de production, consiste à augmenter la productivité de la force de travail et des capacités industrielles et agricoles, entraînant à son tour la hausse du niveau de vie et l’allongement de l’espérance de vie pour un nombre croissant d’individus. Une économie physique prospère est la condition préalable au développement positif du bien commun, permettant d’offrir, non seulement aux élites mais à tous, une alimentation de qualité, de l’eau potable, des soins de santé abordables et modernes, une éducation de qualité, des communications modernes et, surtout, une énergie bon marché et suffisante, à forte densité de flux d’énergie. Le nucléaire de troisième et quatrième générations, intrinsèquement sûr, et l’utilisation future de la fusion thermonucléaire sont indispensables pour assurer à l’humanité un approvisionnement énergétique sur une durée illimitée. Des systèmes énergétiques peu fiables et des prix de l’énergie en hausse engendrent l’inflation. La pauvreté commence par la pauvreté énergétique.
4. Le but de l’économie n’est en rien le profit, mais le bonheur des hommes, dans le sens où l’entendait Gottfried Wilhelm Leibniz, à savoir la possibilité pour chacun de développer en un tout harmonieux les divers potentiels qu’il porte en lui, et de contribuer ainsi au meilleur développement possible de l’humanité. Ou comme le disait le sage Solon d’Athènes : le but de l’humanité est le progrès. Le devoir d’un bon gouvernement est d’assurer, par sa politique, le bonheur de ses citoyens, en commençant par instituer l’éducation universelle pour tous, en vue de favoriser la beauté du caractère et de faire émerger de plus en plus de génies. Cette perspective est conforme à la conviction de Vladimir Vernadski, selon laquelle il relève de la nature intrinsèque de l’univers physique d’évoluer de sorte que la part de la noosphère par rapport à la biosphère augmente sans cesse. Pour être plus précis, cette croissance doit être double : la créativité pour les besoins matériels et l’empathie pour les besoins immatériels. Prendre soin les uns des autres, ainsi que de notre environnement naturel, est implicite dans notre slogan : « La prospérité pour tous », dans lequel « tous » veut dire, par delà nous-mêmes ici et maintenant, les générations futures.
5. Le vrai destin de l’homme n’est pas de rester un « terrestre », son identité étant, en tant que seule espèce (à notre connaissance) dotée de raison créatrice, d’explorer l’espace comme auparavant nous l’avons fait sur Terre.
Ce que le pionnier de l’espace Krafft Ehricke appelait l’« impératif extraterrestre » ou, dans un certain sens, l’effet civilisant de l’exploration spatiale sur l’homme, exige que l’humanité devienne « adulte », c’est-à-dire qu’elle abandonne ses impulsions irrationnelles et fasse en sorte que la créativité devienne son identité, ce qui n’a été donné jusqu’ici qu’aux seuls scientifiques et artistes exceptionnels. Dans cette phase de l’évolution, d’amour pour l’humanité et la création, engendré par la reconnaissance de la magnificence de l’univers physique, il sera alors naturel que l’humanité s’occupe avec le plus grand soin de tous les aspects de la vie humaine, de la planète, de la nature et de l’univers dans son ensemble, car on aura surmonté la contradiction artificielle entre l’homme et la nature (intendance responsable). L’homme n’existe pas en opposition à la nature, il en est l’élément le plus avancé. C’est ce que Schiller appelait la liberté dans la nécessité, et c’est le concept inscrit par Beethoven en tête de sa Grande Fugue : « Aussi rigoureux que libre ».
C’est cette belle idée de l’homme et de tout ce qu’il a construit qui se trouve menacée par les Hjalmar Schacht, les Klaus Schwab, les dirigeants politiques assoiffés de pouvoir et autres financiers avides de profits du monde. Face au danger que constituent leurs menées particulièrement sinistres, nous lançons ici un appel à résister qui s’adresse à tous. Empêchons le retour vers un passé où les élites condamnaient l’humanité à la pauvreté et nous sommaient de nous en estimer heureux.
JE SIGNE POUR SOUTENIR CET APPEL