« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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15 avril 2021
appel d’Helga Zepp-LaRouche
Le 15 avril – L’Institut Schiller diffuse actuellement la réponse de sa fondatrice Helga Zepp-LaRouche à l’appel lancé le 24 mars par le nonce apostolique en Syrie, le cardinal Mario Zenari, qui avait attiré l’attention du monde sur la situation humanitaire catastrophique de la Syrie.
Cette situation est le résultat direct, après neuf ans de guerre, des sanctions « meurtrières » imposées par le Département d’État américain, une politique soutenue de manière irresponsable par de nombreux nombre gouvernements, en particulier le gouvernement britannique.
Comme le souligne le cardinal, la levée des sanctions — imposées dans le cadre de la Loi Caesar [1], — permettra d’alléger la faim et la pauvreté en Syrie et de démarrer la reconstruction de la région. Il est temps de poursuivre la voie de « la paix par le développement », souligne le cardinal, et de rejeter en bloc l’indifférence morale qui a conduit à une calamité d’une telle ampleur.
Dans son entretien hebdomadaire du 14 avril, Helga Zepp-LaRouche a exhorté la communauté internationale à venir en aide au peuple syrien. A l’heure actuelle, plus de 90 % des Syriens vivent aujourd’hui en-dessous du seuil de pauvreté et beaucoup risquent de mourir de faim. Pire encore, les semences pour les préparer les prochaines récoltes font défaut et la pandémie de Covid-19 s’y répand.
Le Yémen vit des horreurs similaires. Le martyre de la faim que souffre ce petit pays est montré sans fard dans le documentaire Hunger Ward (Service hospitalier Faim), évoqué par le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) David Beasley, qui a personnellement vu des enfants mourir sans pouvoir leur porter assistance.
Officiellement, les occidentaux veulent sauver les peuples de ces pays. Cependant, il n’y a rien « d’humanitaire », a déclaré Helga Zepp-LaRouche, à affamer des enfants ou à fermer des hôpitaux et centres médicaux sur la base d’affirmations mensongères concoctées par les chantres britanniques et américains du « changement de régime » tant au sein du gouvernement qu’en dehors. « Cela doit cesser, et les sanctions Caesar doivent être levées, souligne Helga Zepp-LaRouche. Tous les membres du Congrès américain qui ne soutiennent pas la levée des sanctions se font complices de chaque mort qui survient dans la région. »
Et plus loin : « Nous sommes arrivés au point où soit le monde se réveille et nous commençons à remédier à cette situation, soit nous ne survivrons pas en raison de notre propre échec moral en tant qu’espèce humaine. Je vous appelle à travailler avec l’Institut Schiller, à travailler avec son Comité de Coïncidence des Opposés qui s’engage à faire mettre en œuvre des programmes d’aide et de reconstruction économique. Je lance cet appel à chacun d’entre vous ».
La meilleure réponse à l’appel du cardinal Zenari : contacter l’Institut Schiller et travailler avec lui.
[1] La « loi Caesar » (Caesar Syria Civilian Protection Act) entrée en vigueur le 17 juin 2020, impose des sanctions draconiennes non seulement contre le gouvernement syrien et les acteurs économiques du pays, mais aussi contre toute entité étrangère impliquée dans des échanges commerciaux avec la Syrie, dans le but explicite d’étrangler le pays et d’empêcher toute reconstruction économique. La loi porte le nom de code d’un mystérieux « transfuge » syrien – « Caesar » – ayant fourni des milliers de photos qu’il prétendait montrer des victimes de la brutalité du gouvernement syrien, mais sans pouvoir en fournir l’authenticité (réfutée d’ailleurs dans la grande majorité des cas). Il s’agit en réalité, selon un article du journaliste d’investigation américain Max Blumenthal sur Grayzone, d’une opération montée de toute pièces par des réseaux américains et du Golfe. James Jeffrey, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la Syrie à l’époque, avait reconnu en juin 2020 que l’objectif de la loi était « de faire clairement comprendre à quiconque veut reconstruire la Syrie d’Assad qu’il ne pourra pas le faire sans encourir des sanctions Caesar ».