« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Le monde au bord du gouffre : pour une nouvelle paix de Westphalie
Invitation
30 mai 2024
Invitation à la visioconférence internationale des 15 et 16 juin à 14h00. Formulaire d’inscription en fin de page.
Le temps est à la tempête ! La tentative de l’Occident collectif d’imposer la domination mondiale du système néolibéral, après la fin de la Guerre froide, a connu un échec retentissant. La majorité des États n’était nullement disposée à accepter cette « fin de l’histoire » hâtivement annoncée par Francis Fukuyama, et perçue par les pays du Sud mondial comme une simple continuation de la politique colonialiste. Les moyens utilisés pour tenter de préserver l’ordre mondial unipolaire – révolutions de couleur, guerres d’intervention ou sanctions unilatérales visant à changer de régime – allant jusqu’à instrumentaliser le dollar, ont eu un énorme effet boomerang. Au lieu d’accepter les valeurs néolibérales occidentales, les nations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine se sont tournées vers leurs propres traditions culturelles et, soutenues par l’essor économique de la Chine, sont aujourd’hui en train de construire leur propre système économique, fondé sur la souveraineté et l’égalité.
Mais au lieu de soutenir les efforts des pays du Sud, depuis longtemps devenus la majorité mondiale, pour surmonter la pauvreté et le sous-développement, grâce à un développement industriel qui apporterait également une solution humaine à la crise des réfugiés, le soi-disant Occident collectif s’entête dans des « narratifs » invoquant une lutte entre « démocraties » et « dictatures autoritaires », prétendant que la Russie mènerait une « guerre d’agression non provoquée » contre l’Ukraine et qu’Israël n’exercerait que son « droit à l’autodéfense » à Gaza. Quitte à bafouer, pour défendre ces « récits », les droits constitutionnels tels que la liberté d’expression, l’interdiction de la censure et la liberté d’association.
Il est stupéfiant de constater à quel point l’establishment de l’Occident collectif s’avère incapable de reconnaître l’échec de sa politique et de procéder aux corrections nécessaires ! Après plus d’une douzaine de trains de sanctions, la Russie n’est toujours pas « ruinée », alors que l’économie européenne s’effondre, l’Allemagne en tête. Après des livraisons d’armes toujours plus puissantes, qui ont depuis longtemps amené l’Occident à la limite, et même au-delà, de devenir lui-même un belligérant, il est clair que l’Ukraine ne peut pas gagner cette guerre. La Russie a effectué ses premières manœuvres militaires avec ses armes nucléaires tactiques, en réaction à la menace de Macron d’envoyer des troupes de l’OTAN en Ukraine et aux encouragements de Cameron et Blinken autorisant Kiev à utiliser les missiles fournis par l’Occident pour attaquer la Russie. Après que l’Occident a assisté pendant huit mois aux crimes de guerre à Gaza, les jugements de la CIJ et de la CPI sont intervenus parce qu’il est manifestement devenu clair pour certaines forces que le deux poids, deux mesures toléré jusqu’ici était en train de faire voler en éclats toute la légitimité de l’ordre international.
Nous voici au bord de ce qui pourrait être la plus grande catastrophe de l’histoire de l’humanité. Faute de surmonter l’affrontement géopolitique opposant l’Occident à la Russie et à la Chine, se dresse la menace à très court terme d’une escalade vers une nouvelle guerre mondiale, où l’utilisation certaine d’armes thermonucléaires entraînerait un hiver nucléaire et l’extinction de l’espèce humaine.
Mais le changement tectonique provoqué par la détermination des nations du Sud à faire valoir leur droit au développement souverain, représente également une opportunité monumentale de surmonter la crise. Nous devons d’abord faire connaître aux Européens et aux Américains quel est ce nouvel « esprit de Bandung » qui inspire les nations du Sud, puis leur montrer l’immense potentiel qu’offrirait la coopération avec ces États pour leur développement.
Les six prochains mois seront décisifs pour l’avenir de l’humanité : les sommets de l’OTAN et de l’OCS en juillet, le sommet des BRICS en Russie en octobre, l’élection présidentielle américaine en novembre. Durant cette période, nous devons réussir à inscrire à l’ordre du jour international le concept d’une nouvelle architecture mondiale de sécurité et de développement, qui tienne compte des intérêts de toutes les nations de la planète, si nous voulons éviter une polarisation extrême pouvant aller jusqu’à la désintégration de l’ordre mondial en deux blocs radicalement séparés et immuables.
La prochaine conférence de l’Institut Schiller réunira donc des orateurs et des forces unies dans leur intention de montrer une voie de sortie de crise, en présentant un nouveau paradigme pour la prochaine ère de développement de l’humanité.
Session I (14h-17h) L’Europe après les élections européennes • Helga Zepp-LaRouche, fondatrice de l’Institut Schiller, Allemagne • Chas Freeman, diplomate et universitaire américano-chinois, USFS, retraité, États-Unis • Georgy Toloraya, directeur du Comité national russe pour la recherche sur les BRICS, Russie • Caroline Galactéros, politologue (France) • Lt. Col. (ret.) Ralph Bosshard, Forces armées suisses, consultant défense et stratégie, Suisse • Volker Tschapke, fondateur et président honoraire de la Société prussienne de Berlin-Brandebourg, Allemagne • Col. (ret.) Alain Corvez, consultant en affaires internationales, ancien conseiller au ministère français de l’Intérieur, France
Session II (18h-21h) Les aspirations de la majorité mondiale en matière de développement • Jacques Cheminade, Président de Solidarité et Progrès, ancien candidat à l’élection présidentielle française, France • S.E. Donald Ramotar, ancien Président du Guyana • Michele Geraci, ancien sous-secrétaire d’État, ministère du Développement économique, Italie • Folker Hellmeyer, économiste en chef de Netfonds AG, Allemagne • S.E. Manuel Hassassian, ambassadeur de l’Autorité palestinienne au Danemark, Palestine • László Ungvári, ancien président de l’université technologique de Wildau, Hongrie • Trois représentants des pays du Sud (à préciser ultérieurement).
Session III (14h-17h ) Les implications des révolutions scientifiques en cours • Kelvin Kemm, physicien nucléaire, ancien président de la Nuclear Energy Corporation of South Africa, Afrique du Sud • Sergey Pulinets, chercheur principal, Institut de recherche spatiale de l’Académie russe des sciences, Russie • Gennady Aksenov, Institut S.I. Vavilov d’histoire des sciences et des technologies de l’Académie des sciences de Russie, Département d’histoire des sciences de la terre, Russie
Session IV (18h-21h) La richesse des cultures de l’humanité et les Renaissances à venir • Jacques Cheminade, président de Solidarité & Progrès, ancien candidat à l’élection présidentielle, France : « Une culture de la paix » • Harley Schlanger, vice-président du conseil d’administration de l’Institut Schiller, États-Unis : « Comment l’opinion publique est manipulée » • Karel Vereycken, peintre-graveur, historien d’art, Institut Schiller, France : « La coopération pour le patrimoine culturel mondial : une clé majeure pour la paix mondiale »