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Coalition internationale pour la paix

Ne tombez pas dans le piège britannique ! #95

2 avril 2025

Réunion de la Coalistion internationale pour la paix, vendredi 28 mars 2025

Helga Zepp-LaRouche a ouvert la rencontre en avertissant que les efforts déployés par le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine pour rétablir les relations entre la Russie et les États-Unis et pour mettre fin à la guerre en Ukraine, étaient mis en danger par les tentatives d’entraîner les États-Unis dans une guerre contre l’Iran, et par la politique de remilitarisation de masse poussée par les dirigeants britanniques et de l’UE au prétexte que la Russie serait une menace pour l’Europe. Il est clair qu’une guerre contre l’Iran provoquerait le chaos - économique, militaire et politique - et pourrait conduire à une guerre mondiale.

La « Coalition des volontaires », promue par Emmanuel Macron, Keir Starmer et d’autres dirigeants européens, a tenu une réunion cette semaine où se sont retrouvés 30 pays. L’objectif était d’obtenir une politique européenne unie de déploiement des troupes de l’OTAN en Ukraine, une politique certaine de provoquer une guerre à grande échelle avec la Russie et qui s’est conclu par un échec.

En Allemagne, comme Mme Zepp-LaRouche, l’a souligné, la population est horrifiée par les milliards d’euros proposés pour un renforcement militaire, alors même que les économies de toute l’Europe sont en train de s’effondrer et, même aux États-Unis, y compris au sein du parti républicain, il y a des divisions sur le bombardement du Yémen et la menace d’une guerre contre l’Iran. Il faut bien garder en tête que Trump avait fait campagne pour mettre fin aux guerres sans fin qui ravagent la planète.

Le premier orateur invité était l’ancien ambassadeur iranien en Allemagne Seyed Hossein Mousavian qui a déclaré qu’en ce qui concerne la politique américaine à l’égard de l’Iran, il y avait deux Trump : Le premier Trump, avant l’élection présidentielle américaine, voulait la paix avec l’Iran et a déclaré que la seule exigence était que l’Iran ne construise pas d’arme nucléaire. Il a encouragé la conclusion d’un nouvel accord entre les deux pays, auquel l’Iran a répondu positivement. Mais le second Trump, après l’élection et l’investiture, s’est davantage tourné vers le lobby pro-israélien, se traduisant par la perspective d’un retour à la politique de « pression maximale » de son premier mandat, dans un contexte où Benjamin Netanyahou se trouvait avec lui à Washington. Trump a élargi ses exigences à un démantèlement général du programme nucléaire, annoncé par le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, une exigence impossible à satisfaire selon l’ambassadeur.

M. Mousavian a ajouté que la lettre de Donald Trump aux dirigeants iraniens reprenait les principaux points de la politique anti-iranienne de son premier mandat, précisant que Donald Trump comme le guide suprême iranien Ali Khamenei étaient tous deux opposés à une guerre, le problème étant que l’administration de Trump n’est pas unie. Plusieurs décisions américaines vont dans le sens d’une préparation à la guerre, notamment le bombardement du Yémen, l’envoi d’armes supplémentaires à Israël, le déploiement de porte-avions dans le golfe Persique, l’envoi de bombardiers B-2 sur la base militaire de Diego Garcia et la rupture par Israël du cessez-le-feu à Gaza avec l’approbation des États-Unis. Pour empêcher la guerre et construire la paix, il a déclaré qu’il fallait un « respect mutuel » basé sur le droit international et incluant la coopération économique et les relations entre les peuples. Les États-Unis et l’Iran n’ont jamais été des ennemis, a-t-il affirmé, et devraient être des amis.

Le colonel Alain Corvez a déclaré qu’il considérait comme de la « propagande » l’accusation de certains dirigeants américains selon laquelle l’Iran développe une capacité d’armement nucléaire. Le vrai problème est que l’Iran dispose d’une capacité de missiles avancée, représentant une puissante capacité de dissuasion, qui a été démontrée par la violation réussie des défenses israéliennes lors de l’échange militaire d’avril 2024 entre les deux pays.

Les récents exercices navals conjoints Iran-Russie-Chine dans le golfe d’Oman montrent que toute attaque contre l’Iran bénéficiera probablement du soutien de la Russie et de la Chine. M. Corvez s’est trouvé d’accord avec l’ambassadeur Mousavian pour dire que l’administration Trump est divisée et que la fuite dite « Signalgate » des plans de guerre au Yémen par le rédacteur en chef de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a été organisée par l’État profond pour saper Trump. Il a salué le mépris affiché par le vice-président américain JD Vance à l’égard de l’Union européenne, ajoutant que « je partage ce mépris ». L’Empire britannique a été affaibli, mais les Britanniques conservent leur pouvoir sur le système monétaire mondial, tandis que l’oligarchie financière contrôle les médias, nourrissant la population de mensonges anti-Russie, anti-Chine et anti-iraniens.

Carolina Domínguez, dirigeante de longue date du Mouvement de la jeunesse LaRouche au Mexique, a rendu compte de trois forums organisés sur des campus mexicains, auxquels ont participé plus de 400 étudiants et professeurs, et qui portaient sur la question de la participation à un mouvement international pour la paix. Selon elle, ces réunions ont démontré que « les jeunes ne veulent pas de la guerre ». Selon Mme Dominguez, l’appel lancé aux jeunes pour qu’ils rejoignent le CIP, qu’ils participent à la conférence internationale de la jeunesse en ligne du 22 avril avec Helga Zepp-LaRouche et à la conférence internationale des 24 et 25 mai de l’Institut Schiller a suscité une forte réaction.

Cliff Kiracofe, auteur du livre « Dark Crusade : Christian Zionism and U.S. Foreign Policy », a exprimé son accord avec Mme Zepp-LaRouche pour dire qu’il y a une division au sein du Parti républicain, y compris au sein de l’équipe Trump. Le vice-président JD Vance, la directrice nationale du renseignement Tulsi Gabbard, le chef du FBI Kash Patel et le chef de la CIA John Ratcliff étant fermement dans le camp de Trump, à l’inverse du conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz et de son assistant Alex Wong qui, selon Kiricofe, ne le sont pas.

M. Wong aurait inclus Jeffrey Goldberg, du magazine The Atlantic, dans le groupe de discussion Signal utilisé par les hauts responsables de M. Trump pour discuter des plans de bombardement du Yémen. Waltz et Wong ont tous deux participé à la campagne présidentielle américaine de 2012 du sénateur Mitt Romney, qui faisait partie du mouvement néoconservateur contre Trump. Wong a également travaillé en tant qu’assistant du sénateur archi-néoconservateur Tom Cotton. Selon Cliff Kiracofe, Jeffey Goldberg, qui a divulgué à la presse le contenu de la discussion sur Signal, est un sioniste convaincu qui a servi dans les forces de défense israéliennes en tant que gardien de prison.

Alberto Portugheis, un pianiste argentin qui s’est produit en tant que soliste dans les plus grandes salles de concert du monde tout en promouvant la paix, a affirmé que tant que le complexe militaro-industriel existera, il n’y aura pas de fin à la guerre. Il a fait l’éloge du président américain Franklin Roosevelt, qui a déclaré qu’« aucune guerre n’est un accident ». Le complexe militaro-industriel détruit les nations et l’environnement et doit être éliminé.

Mme Zepp-LaRouche a conclu la réunion en encourageant chacun à s’abonner au service d’alerte quotidienne de l’EIR, afin de se tenir informé de l’évolution rapide des crises politiques dans le monde et des solutions à y apporter. Elle a déclaré que nous devons arrêter la folie de la « remilitarisation » en Europe, qui gaspille des milliers de milliards d’euros sur la fausse affirmation que la Russie se prépare à envahir l’Europe, et précisant que l’EIR préparait un rapport à ce sujet.

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