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L’industrie automobile ne survivra pas au contrat vert de l’UE

1er février 2022

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Les conséquences délétères du Green Deal porté en grande pompe par la Commission européenne ne sont pas encore visibles. Les alertes se multiplient pourtant.

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Certains constructeurs automobiles européens, qui ont compris que le Green Deal de la Commission européenne scellerait leur destin et celui de leurs clients ont commencé à s’exprimer.

C’est le cas de Carlos Tavares, PDG de Stellantis, qui, dans une interview conjointe publiée le 18 janvier par Les Echos (France), Handelsblatt (Allemagne), Corriere della Sera (Italie) et El Mundo (Espagne), exprime ouvertement ses doutes quant à la politique de l’UE visant à interdire la vente de véhicules à moteur à combustion d’ici 2035.

Le fait de forcer l’industrie automobile à devenir entièrement électrique comporte, selon Tavares, de graves risques sociaux, car il s’agira d’une augmentation de 50 % du coût d’achat d’un véhicule. « Et ce n’est même pas si bon pour l’environnement », dit-il.

Lors de la conférence Reuters NEXT du 1er décembre 2021, Tavares déclara : « ce qui a été décidé, c’est d’imposer l’électrification de l’industrie automobile, ce qui implique une augmentation de 50 % des coûts par rapport à un véhicule conventionnel. La plupart de la classe moyenne ne sera pas en mesure de la payer. Cela ne condamnera pas seulement les constructeurs automobiles, mais conduira également à une augmentation massive du chômage, comme l’ont souligné de nombreux syndicats. »

Dans sa récente interview, Carlos Tavares attaque implicitement les fondements idéologiques de la décision européenne : « l’électrification est une technologie choisie par les politiciens, pas par l’industrie. Le cycle de vie complet des voitures électriques doit être pris en compte, insiste-t-il, ajoutant qu’il existe des moyens moins coûteux de réduire les émissions de carbone. »

« Avec le mix énergétique de l’Europe, un véhicule électrique doit parcourir 70 000 kilomètres avant de compenser l’empreinte de CO2 créée par la fabrication de la batterie. Ce n’est qu’alors que l’écart avec un véhicule hybride commence à se creuser car un véhicule hybride léger coûte deux fois moins cher que la moitié d’un véhicule électrique », a-t-il déclaré.

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