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Visio-conférence internationale 25-26 avril 2020
Session 2
12 mai 2020
Dr Guangxi Li, Académie chinoise des sciences médicales, Beijing
Bonjour à tous,
Je m’appelle Guangxi Li. Je fais partie de l’Académie chinoise des sciences médicales. Aujourd’hui, mon sujet portera sur le traitement du COVID-19 par la médecine chinoise.
Comme nous le savons tous, l’épidémie de COVID-19 s’est propagée dans le monde entier depuis son apparition en janvier de cette année, et c’est incontestablement une pandémie pour l’humanité. Nous combattons le COVID-19 avec différentes approches. En Chine, nous avons une médecine traditionnelle, avec un corpus théorique, et une histoire de cette médecine qui nous permet de combattre différents types de virus et des pandémies en utilisant uniquement des herbes. C’est vraiment très efficace et nous avons beaucoup d’expérience dans ce domaine.
Aujourd’hui, je voudrais partager avec vous certaines de nos réussites. Nous avons également quelques données, que nous publierons bientôt. Mon intervention porte sur la prévention des lésions pulmonaires aiguës, éléments essentiels dans le traitement du COVID-19. Nous savons tous que la majorité des patients atteints de COVID-19 n’ont que des symptômes très légers, voire pas du tout. Ce sont des patients asymptomatiques.
D’après notre expérience, il y a plusieurs étapes. On a d’abord la période d’incubation, d’environ 1 à 14 jours. Dans la première période, celle qui va du jour 1 au jour 7, certains patients n’auront qu’une fièvre légère, et puis ça s’arrête là. D’autres développeront une fièvre assez sévère allant de 37,5° C à plus de 39,1° C, qui va perdurer. Pour nous, c’est lors de cette deuxième période que s’ouvre la fenêtre favorable pour prévenir les lésions pulmonaires aiguës. En effet, c’est dans la troisième période que les lésions pulmonaires aiguës peuvent se manifester. Si nous ne pouvons pas traiter la fièvre, le patient risque de développer une infection aiguë. Nous aurons alors besoin de l’intuber. Après, si le patient peut surmonter cette phase difficile, il lui faudra deux semaines pour revenir à la normale.
(…) Nous devons donc commencer le traitement le plus tôt possible. Il existe plusieurs indications laissant présager les cas graves. Si la température et la toux sèche augmentent et que le patient développe une dyspnée, cela signifie qu’il pourrait prendre le chemin d’une lésion pulmonaire aiguë. C’est un indicateur du danger. Si nous commençons à traiter le patient lorsqu’il a déjà développé cette pathologie, nous sommes partis pour une très longue période de traitement, et la mortalité augmente. C’est pourquoi, si nous voulons obtenir de bons résultats, nous devons intervenir à un stade très précoce. A ce stade, nous devons également contrôler la contagiosité. Cela veut dire tester, tester, tester ! Nous pouvons ainsi découvrir qui a le virus, puis isoler les patients. C’est ce que nous avons fait.
La phase de la fièvre est extrêmement importante, comme je l’ai déjà dit. À l’heure actuelle, nous n’avons aucun médicament antiviral confirmé qui fonctionne vraiment sur ces patients. Aussi, s’ils ont une fièvre persistante, ils peuvent développer une forme très grave et mourir.
En médecine chinoise, du point de vue de notre philosophie, nous ne cherchons pas réellement à tuer le virus. Nous voulons réguler notre réponse immunitaire pour qu’elle s’attaque au virus. Ainsi, fondamentalement, le virus peut être tué par notre système. La principale raison pour laquelle le patient meurt, c’est parce que le virus provoque une trop forte réaction de son système immunitaire qu’on appelle « tempête de cytokines », et c’est ce qui le tue.
(…) Le premier médicament important est le ginseng. La médecine occidentale que nous avons testée n’a pas vraiment montré son utilité pour réduire ce type de « tempête de cytokine », pour réguler notre système afin de nous adapter au nouveau virus. Ensuite, nous surveillons la progression de la fièvre des patients. Nous surveillons leur saturation en oxygène. Nous surveillons leur toux et leur essoufflement, pour empêcher les lésions pulmonaires aiguës.
Si nous n’avons pas réussi à guérir le patient à un stade précoce et qu’il développe un SDRA (Syndrome de détresse respiratoire aiguë), nous utilisons alors une sorte de ventilateur, ou même l’ECMO [oxygénation extracorporelle par membrane].
Il y a certains types de cas dont j’aimerais discuter. Voici un patient de 76 ans, il a eu de la fièvre pendant 2 jours et le scan de ces poumons indique une lésion pulmonaire bilatérale modérée. Nous l’avons soigné avec des médicaments.
Quatre jours plus tard, nous avons eu un autre patient avec des symptômes très semblables. Nous avons remarqué que cette maladie est très différente des autres pneumonies, les infiltrations peuvent disparaître en très peu de temps si nous traitons les patients à temps. Ainsi, ce patient, même s’il avait pas mal de comorbidités et d’autres complications, a quand même récupéré en une semaine environ. Il n’a reçu aucun traitement de médecine occidentale, ni médicament antiviral.
(…) Voici un autre cas que je voudrais vous présenter. Le patient est un coureur de marathon qui a eu une lésion pulmonaire aiguë. Vous pouvez voir l’infiltration bilatérale. Un traitement de médecine chinoise a arrêté la fièvre, et il a pu récupérer. Cela n’a pas été possible avec la médecine occidentale.
(…) Voici un autre cas. Atteint de lésion pulmonaire aiguë, son O2 était d’environ 65 et sa saturation de seulement 81. De toute évidence, il s’agit d’une lésion pulmonaire très grave. Nous avons utilisé la médecine chinoise, et rien d’autre, pour arrêter la toux. Et le patient s’est rétabli après une semaine de traitement. Et vous pouvez voir que le scanner est très sévère : près de 90 % de ses poumons étaient endommagés.
Pour résumer, le COVID-19 engendre une lésion pulmonaire aiguë. Vous pouvez voir sur cette dernière image d’un journal de médecine : le côté gauche présente une alvéole normale, après un COVID-19. Auparavant, vous avez pu voir ces patients, dont les alvéoles étaient lésées, et nous avons pratiqué beaucoup de perfusions.
Nous devons donc traiter les patients à un stade précoce, et c’est pourquoi nous utilisons la médecine chinoise pour arrêter la fièvre et l’inflammation, ainsi que la toux. Ensuite, pour certains patients, nous aurons peut-être encore besoin d’un soutien en oxygène avec un respirateur, mais sans utiliser d’antiviraux ni d’antibiotiques.
Je vous remercie. Je reste disponible pour répondre à vos questions.