« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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7 février 2012
La « plus grande préoccupation » du secrétaire américain à la Défense Leon Panetta, c’est qu’Israël attaque l’Iran à un moment donné entre avril et juin de cette année, selon un article de David Ignatius dans le Washington Post du 2 février. Le lendemain, lors d’un sommet de l’OTAN à Bruxelles, une foule de questions lui ont été posées à ce sujet, mais il a refusé de commenter.
Peu avant, le chef d’état-major des Etats-Unis, le général Martin Dempsey, avait mis en garde une nouvelle fois Israël contre toute action militaire unilatérale, alors que de son côté, le directeur du Renseignement national, James Clapper, a déclaré à deux reprises lors d’auditions au Congrès que rien n’indique que Téhéran ait fait la décision de développer des armes nucléaires. Et l’équipe de l’Agence internationale de l’énergie atomique déclarait le 1er février à son retour d’Iran que le voyage avait été « positif ».
Néanmoins, en dépit des efforts des chefs militaires américains pour calmer le jeu, le danger d’un conflit menant à une guerre mondiale reste si concret que Lyndon LaRouche a organisé une conférence Internet extraordinaire pour le 6 février pour lancer une mise en garde solennelle.
Car, comme le savent nos lecteurs, le programme nucléaire iranien n’est qu’un prétexte. La cible ultime de toute attaque contre l’Iran ou la Syrie, c’est la Russie et la Chine. Cette évaluation est partagée par un colonel de l’Armée de libération chinoise, Dai Xu, dans l’édition de langue russe du Quotidien du Peuple (31 janvier).
Stratège fin, Dai décrit la nouvelle politique américaine qui vise à isoler et à encercler la Russie et la Chine. Par conséquent, propose-t-il, ces deux pays devraient oeuvrer ensemble pour contrer les tentatives de Washington de persuader des pays plus faibles à soutenir cette stratégie. « C’est seulement ensemble qu’ils auront la force de résister aux initiatives américaines. »
En termes économiques, les deux se complètent mutuellement, estime Dai, et pourront éviter que les Etats-Unis leur coupent l’accès aux marchés. Comme tous deux possèdent des armes nucléaires, il sera plus difficile pour les Etats-Unis, même à la tête de l’OTAN, de les affronter sur le plan militaire. Et ensemble, écrit Dai, ils pourront s’attirer à eux d’autres pays eurasiatiques, dont l’Iran et le Pakistan, qui sont aussi dans le collimateur de Washington.
Malheureusement, il ne reconnaît pas le rôle de l’empire britannique derrière Obama, et semble croire, à tort, que le fait que la Russie et la Chine soient des puissances nucléaires dissuadera l’oligarchie de toute confrontation militaire.