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Des banquiers veulent couper les banques en deux

30 novembre 2015

Au cours de la semaine écoulée, Lyndon LaRouche a appelé plusieurs fois à fermer définitivement le casino financier de Wall Street. Dans ce contexte, le seizième anniversaire de l’abrogation de la loi Glass-Steagall (12 novembre 1999) a été l’occasion d’une offensive renouvelée pour la rétablir.

La démocrate Marcy Kaptur, initiatrice de la proposition de loi prévoyant la séparation bancaire, dans la Chambre des représentants (proposition H.R. 381), a pris la parole dans l’hémicycle le 5 novembre, appelant ses collègues à passer à l’action et à rejoindre les 70 députés déjà co-signataires de la résolution.

Par ailleurs, un poids-lourd dans le domaine bancaire s’est de nouveau déclaré pour le rétablissement du Glass-Steagall. Il s’agit de l’ancien PDG de Citibank John Reed, qui, dans son article « Nous nous sommes trompés au sujet de la banque universelle » publié dans le Financial Times du 12 novembre, arrive à la conclusion :
En réfléchissant aux années écoulées depuis 1999, je pense que les leçons de Glass-Steagall et de son abrogation indiquent que le modèle de banque universelle est par nature instable et impraticable. Il est fort improbable que des restructurations, des changements de direction ou des réglementations puissent changer ce fait.

Trois jours plus tard, le même quotidien londonien publiait une lettre d’un PDG de Seattle, soutenant l’argument de Reed. Dans sa lettre intitulée « L’incompatibilité de deux cultures infiniment différentes », Michael E. Andrews patron de ClinIntell Inc. écrit :
Dans les décennies 70 et 80, alors que Glass-Steagall était en vigueur aux Etats-Unis, j’ai été pendant des années, conseiller juridique pour des grandes banques, avec des banquiers traditionnels d’autrefois. Depuis, j’ai eu affaire pendant plusieurs années à l’activité des banques d’investissement et à leur culture. Mon expérience des deux m’informe que M. Reed a raison. Les cultures de ces deux types d’institutions sont infiniment différentes et ne sont pas compatibles au sein d’une même entité.

Rappelons que dès 2012, un autre ancien patron de Citigroup, Sandy Weill, créait la surprise en appelant à l’adoption d’un nouveau Glass-Steagall.

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