« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

Accueil > Notre action > Coalition int. pour la paix

Coalition internationale pour la paix

« Criez ’pas de quartiers’ et lâchez les chiens de guerre ! »

Extrait

9 septembre 2024

Intervention du Col. (ret.) Larry Wilkerson lors de la 66e réunion de la Coalition internationale pour la paix, le 6 septembre.
Nous la publions en « tiré à part » du fait de son importance en ce qu’elle clarifie sans la moindre ambiguïté les implications tragiques que porte potentiellement la nouvelle doctrine nucléaire des Etats-Unis.
Il est urgent, pour la survie même de l’humanité, que le monde confronte dans les plus brefs délais la volonté de pouvoir incontrôlée des va-t-en guerre américains, et la neutralise.

L’intégralité de la vidéo où intervenaient également Ted Postol, Jack Matlock, Wilfried Schreiber, Ralph Bosshard et Helga Zepp-LaRouche est disponible ci-dessous.

Je ne dirai pas que c’est un plaisir d’être parmi vous, pas après l’exposé du professeur Ted Postol [décrivant en détail la menace imminente d’une guerre nucléaire - NdlR], dont je me doutais un peu, mais pas avec autant de détails qu’il vient d’en donner sur cette partie en particulier.

Helga [Zepp-LaRouche, fondatrice de l’Institut Schiller - NdlR] a volé à peu près tout ce dont j’allais parler. J’ai donc révisé mentalement, au fur et à mesure que j’écoutais, ce dont j’allais parler. Helga, je vous remercie également pour vos remarques.

Il y a une semaine, je relisais la pièce de Shakespeare, Jules César, et je suis arrivé à au passage suivant dans l’acte III, scène 1, je crois, où un homme qui décide de son propre destin en se suicidant essentiellement, Marc Antoine, prononce ces mots célèbres - qu’il l’ait dit ou non n’a aucune importance. Shakespeare a dit qu’il l’avait dit. « cry ’Havoc !’ and let slip the dogs of war. » (Criez ’pas de quartier’ et lâchez les chiens de guerre !).

C’est parfait pour décrire ce que Helga nous a présenté en termes politiques, et ce que le Dr Postol a montré en termes scientifiques. On a décidé, dans l’Empire américain, de crier à la dévastation et de lâcher les chiens de guerre ! Il se trouve que les chiens de guerre sont aujourd’hui assez sophistiqués, comme l’a montré le dernier exposé, et qu’ils nous détruiront tous.

J’aimerais vous ramener en 2002, lorsque la première Stratégie de sécurité nationale a été publiée, et je pense qu’elle est toujours d’actualité. Très pertinente parce qu’elle a été rédigée par un grand nombre des personnes qui sont derrière ce qu’on subit aujourd’hui, et leurs héritiers si vous voulez, qui sont toujours à la manœuvre.

Cette stratégie de sécurité, pour résumer, affirmait que les États-Unis, l’Empire américain, ne toléreraient aucune opposition dans le monde à leur primauté. Lorsque le secrétaire d’État Colin Powell et moi-même en avons discuté, il a été quelque peu troublé par certaines formulations, mais pas autant que je l’aurais souhaité.

Lorsque j’ai voulu lui faire comprendre à quel point j’étais troublé, je lui ai dit :

Vous réalisez que cela signifie que nous sommes au sommet de la montagne, patron ? La guerre froide nous a placés là, parce que nous l’avons gagnée. Nous sommes au sommet de la montagne et si nous voyons quelque chose s’agiter au pied de la montagne - une souris, un rat, un castor - peu importe ses intentions et ses capacités (Les deux choses que vous devez examiner lorsque vous évaluez un ennemi ou un ennemi potentiel), nous le tuerons.

La première chose que j’ai dite au secrétaire, c’est que cela signifie que nous allons nous concentrer presque entièrement sur l’instrument militaire. Nous allons devenir – si ce n’est pas déjà le cas — « un État de sécurité nationale ».

Si vous voulez savoir ce qu’est un État de sécurité nationale dans un microcosme, regardez Israël en ce moment. C’est un État de sécurité nationale, et tant qu’il restera un État [exclusivement] juif, il sera un État de sécurité nationale (...). Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que toute votre capacité intellectuelle, toute votre industrie, tout votre processus de pensée est constamment orienté vers - si ce n’est pas 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 - « l’ennemi », c’est-à-dire les personnes qui pourraient vous faire du mal. C’est la raison pour laquelle je dis qu’Israël ne sera plus un État très longtemps, même s’il reste un État juif. Parce qu’il aura toujours un ennemi et que les Juifs ne s’y sentiront pas en sécurité, et donc ils partiront.

Imaginez les États-Unis d’Amérique, qui sont probablement, à bien des égards, parmi les milliers d’empires des deux derniers millénaires ou plus, celui qui a la capacité la plus incroyable de faire des dégâts dans le monde.

Imaginez qu’ils deviennent un État de sécurité nationale. Oh, ne l’imaginez pas ; nous le sommes déjà. Nous sommes un État de sécurité nationale. Notre raison d’être est notre sécurité. Et la stratégie de sécurité nationale de 2002 l’a dit en termes très clairs...

Votre message

Notre action

Dans la même rubrique