« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

Accueil > Notre action > Conférences

Kiedrich, Allemagne, 15-16 septembre 2007

Le Pont terrestre eurasiatique, un « New Deal » mondial en devenir

Contributions à la conférence internationale de l’institut Schiller Kiedrich, Allemagne les 15 et 16 septembre 2007

Sommaire

  1. Introduction
    Le Pont terrestre eurasiatique, réalité en devenir (voir plus bas)
  2. La résolution de Kiedrich (voir plus bas)
  3. 2 - Allocution d’ouverture
    Le Pont terrestre eurasiatique devient réalité
  4. 3 - La crise financière actuelle
    Un système de crédit contre l’usure monétariste
  5. 4 - Le développement eurasiatique de la Russie
    Un système de transport multimodal reliant l’Eurasie et l’Amérique du Nord
  6. 5 - Les matières premières et l’infrastructure russe
  7. 6 - Le cosmodrome de Svobodny
    Site potentiel pour un complexe industriel spatial au cœur de la Sibérie
  8. 7 - L’importance stratégique des liaisons ferroviaires
  9. 8 - La Scandinavie et le Pont terrestre eurasiatique
  10. 9 - Le transport souterrain des marchandises, une technologie d’avenir
  11. 10 - Tunnel Sicile-Tunisie
    L’extension du Pont terrestre eurasiatique vers l’Afrique
  12. 11 - Lyndon LaRouche et le monde musulman
  13. 12 - Grands projets et haute technologie
    Redécouvrir le volontarisme de la période de reconstruction après-guerre
  14. 13 - Au-delà du Pont terrestre eurasiatique
    Le paradigme culturel du millénaire à venir

Introduction

Le Pont terrestre eurasiatique, réalité en devenir

Face au krach financier et au risque de guerre, à une économie financière qui n’investit plus pour le futur et à une fuite en avant militaire contre l’Iran, l’Institut Schiller se bat pour que l’alternative – la paix par le développement mutuel et le retour à une économie physique productive – devienne la grande cause de l’humanité.

Le Pont terrestre eurasiatique est le levier mobilisateur de cette politique. Plusieurs centaines de personnes, venues d’une quarantaine de pays, ont répondu à note invitation pour la soutenir en participant à une Conférence qui s’est tenue les 15 et 16 septembre 2007 à Kiedrich, en Allemagne.

En introduisant les débats, la présidente de notre Institut, Mme Helga Zepp-LaRouche, a exprimé son optimisme, malgré les dangers de la situation internationale actuelle : « Au fil des nombreuses présentations et discussions, nous verrons à quel point il serait facile de rebâtir le monde. A condition que nous sortions de cette zone de danger immédiat, l’humanité peut entrer dans une nouvelle phase, suscitée par un débat rationnel sur les manières de reconstruire l’économie, vaincre la pauvreté, développer l’industrie et l’agriculture, faire verdir les déserts.

« Le but de cette conférence est de rendre les gens optimistes, non seulement le temps de ces deux journées, mais au-delà. Cet événement doit devenir le début d’un dialogue mondial, un forum pour ceux qui veulent reconstruire le monde. »

Le Pont terrestre eurasiatique, c’est-à-dire la construction de corridors de développement entre l’Europe et l’Asie, un espace d’échange de marchandises, d’énergie, d’hommes et d’idées autour de grands projets de développement mutuel, doit devenir, par delà l’Eurasie ellemême, la pierre angulaire d’un programme mondial de croissance. Sa réalisation est déjà en partie conçue et entamée entre la Russie, l’Inde et la Chine : des axes communs de transports rapides, des projets de développement dans le domaine de l’énergie, de l’eau et du combat contre la désertification se mettent en place depuis quelques années. Cependant, sans la participation des Etats-Unis et des pays d’Europe occidentale à cette politique, elle ne pourra pas s’étendre à l’échelle mondiale. L’on ne pourra donc pas « sortir de la crise » sans changer, en particulier, les orientations stratégiques des Etats-Unis.

Le projet de tunnel sous le détroit de Béring, associé à un développement des relations Asie-Amérique, qui réunit déjà des experts et des responsables russes et américains, constitue l’amorce positive de cette autre politique. Ce projet, associé aux efforts de développement infrastructurel de la Russie, de la Chine et de l’Inde, est en effet l’élément moteur permettant de mettre en place une nouvelle Alliance pour la paix et le progrès.

L’Institut Schiller entend rassembler toutes les forces qui y sont favorables, en jetant le défi là où il doit l’être, au plus haut degré d’exigence. Il s’agit de remplacer l’économie et la culture actuelles, définies par le court terme financier et l’absence de vision, par une véritable culture de la découverte humaine, fondée sur l’application des technologies de pointe : nucléaire de la quatrième génération, fusion, transports par moteurs à hydrogène et lévitation magnétique (Maglev), économie isotopique exploitant les ressources des interactions physiques, création de matières premières par transmutation...

Découvertes, technologies de l’avenir, modification du sens du temps, de l’espace et des relations des êtres humains avec la nature : là se trouve réellement l’alternative à l’économie financière actuelle, incapable d’engendrer les ressources nouvelles nécessaires à l’avenir de l’humanité et pillant les existantes.

Dans l’immédiat, deux résolutions ont été adoptées à l’unanimité par les participants, la première manifestant leur opposition à tout projet de guerre contre l’Iran, la seconde exigeant un nouvel ordre économique mondial fondé sur le développement mutuel et la justice sociale.

Tous sont repartis dans leur pays respectif avec un esprit d’enthousiasme et de combat, qu’ils se sont engagés à faire partager comme cette brochure elle-même s’y engage vis-à-vis de ses lecteurs.


La résolution de Kiedrich

Appel à l’ONU

Cette résolution a été adoptée à l’unanimité par les 350 participants venus de 40 pays, lors de la conférence de l’Institut Schiller qui s’est tenue les 15 et 16 septembre en Allemagne :

Le sujet central de cette conférence est la nécessité immédiate de jeter les bases d’un ordre économique plus juste dans un avenir proche. Vu l’état de désintégration avancé du système financier international actuel, il est urgent que les gouvernements et les parlements mettent sur la table la reconstruction de l’économie physique.

La conférence sur la construction d’un corridor de transport entre la Sibérie et l’Alaska grâce à un tunnel sous le détroit de Béring, qui s’est tenue à Moscou en avril de cette année, a mis en avant un projet crucial dans ce qui doit devenir un système global de transport et de corridors de développement, unifiant les Etats-nations souverains de façon pacifique.

Ce nouvel ordre économique doit concentrer ses efforts sur la reconstruction de l’économie physique afin de fournir les moyens matériels et économiques à l’ensemble des hommes vivants sur la planète et de vaincre au plus vite la pauvreté.

Le Pont terrestre eurasiatique est la pierre angulaire de ce nouvel ordre économique, offrant une perspective de développement au XXIe siècle et mettant fin à cette ère de barbarie où les conflits entre les peuples étaient réglés par la guerre. Ainsi, le pont terrestre mondial établira le précédent pour une stratégie visant à éviter la guerre par une coopération pacifique au niveau économique, dans l’intérêt commun de l’humanité.

Nous, les participants à cette conférence, appelons les gouvernements du monde à adopter cette démarche lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies.