« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Visio-conférence internationale des 15 et 16 avril 2023

On ne fait pas la paix avec toujours plus d’armes

1ère session

25 avril 2023

Général de corps d’armée à la retraite Manfred Grätz
Général de division à la retraite Sebald Daum

Des militaires allemands avertissent : « On ne fait pas la paix avec toujours plus d’armes. »
Message adressé à la conférence de l’Institut Schiller par le général de corps d’armée (ret.) Manfred Grätz, ancien vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire de l’ex-RDA, et par le major général à la retraite Sebald Daum. En janvier, chacun d’eux avait signé une lettre ouverte à l’ambassade de Russie qui a fait grand bruit.

Mesdames et Messieurs
Chers amis de la paix et participants à la conférence

Nous, l’ancien lieutenant-général Manfred Grätz et l’ancien major général Sebald Daum de l’Armée nationale populaire de l’ex-RDA, souhaitons la bienvenue aux participants de la conférence de l’Institut Schiller, souhaitons un bon déroulement de la conférence et souhaitons transmettre par ce message notre adhésion aux objectifs de cette conférence.

En protestant contre l’augmentation des livraisons de matériel de guerre lourd à l’Ukraine par la RFA et d’autres pays de l’OTAN, protestations que nous avons rendues publiques fin janvier 2023, nous avons attiré l’attention sur notre profonde inquiétude face au grand danger d’extension de la guerre en Europe et dans le monde.

Plus les pays de l’OTAN fournissent d’armes à l’Ukraine, plus le risque d’extension de la guerre, de prolongation de la mort en Ukraine est grand. Nous avons également exprimé notre indignation face à l’intention de plus en plus évidente de détruire la Russie et d’entraîner également la République populaire de Chine dans une guerre.

Nous voyons les causes de cette évolution extrêmement dangereuse en premier lieu dans la politique des Etats-Unis et de sa « coalition des volontaires » consistant à décider seuls dans le monde et à prescrire, selon leur propre appréciation, aux autres pays et États quelle politique ils doivent mener pour leurs peuples. Le droit international ne joue un rôle que lorsqu’il sert les intérêts américains. Les intérêts de sécurité ne valent que pour eux et les promesses faites ne sont valables que tant qu’elles sont à l’avantage des États se soumettant à « l’ordre basé sur des règles ». Nous devons nous opposer plus fermement à de telles règles, car les intérêts de sécurité de chaque État, en particulier ceux de la Fédération de Russie et de la Chine, sont des exigences légitimes de ces peuples conformément au droit international.

Et nous souhaitons également rappeler une fois de plus que ce n’est pas la Russie qui a ses troupes aux frontières des États-Unis et de l’Europe, ni la Chine qui arme des bases militaires sur les plages des États-Unis, mais que ce sont les États-Unis et l’OTAN dont la puissance militaire se trouve aux frontières de la Russie, qui arment Taïwan contre la Chine et mettent ainsi en danger la sécurité de la Russie et de la Chine. Il faut ajouter à cela des sanctions toujours plus nombreuses suscitant une guerre économique et financière contre la Russie et la Chine. Tout cela s’accompagne d’une propagande de haine et de guerre qui rappelle un triste passé de la politique allemande. Il n’y a toujours qu’un seul coupable : le peuple russe et surtout son président. C’est ainsi que l’on prépare un peuple à la guerre.

De plus en plus de peuples et d’États du monde, notamment en Asie, en Afrique, en Ibéro-Amérique et aussi en Europe, comprennent que cette politique mondiale unipolaire des États-Unis va à l’encontre de la paix dans le monde et qu’elle porte en elle le risque de guerre. En réalité, de plus en plus de peuples et d’États reconnaissent qu’une politique multipolaire de la Chine et de la Russie conduit à plus de sécurité, à des avantages mutuels et à la paix. Respecter l’égalité souveraine de tous les États, renoncer à la menace et à l’usage de la force, tels sont les principes que nous exigeons et auxquels nous devons revenir.

C’est pourquoi nous pensons que même les militaires responsables, qui connaissent bien les horreurs de la guerre et reconnaissent le danger d’une telle politique, ont non seulement le devoir, mais aussi le droit de s’opposer à une telle politique de guerre et d’exiger la fin de la course aux armements. On ne fait pas la paix avec toujours plus d’armes.

C’est pourquoi nous appelons toutes les personnes éprises de paix à se joindre à notre protestation contre la guerre et pour une paix juste. Dans le grand danger que courent actuellement nos peuples, nous n’avons plus le temps de nous quereller sur les différences entre les partis politiques et les orientations sociopolitiques. Au lieu de cela, nous devons nous concentrer sur ce qui nous unit, la paix dans le monde et en particulier la paix avec la Russie, car ce n’est qu’avec la Russie qu’il y aura la paix en Europe.

Nous avons tous deux connu les horreurs de la guerre dans notre jeunesse et c’est aussi pour cette raison que nous voulons que l’avenir de nos enfants et petits-enfants soit assuré dans la paix. La préservation de la vie humaine sur notre planète exige que les peuples et les États ne soient pas victimes d’une politique d’un « ordre fondé sur des règles » occidentales, mais se tournent vers une politique multipolaire pacifique.

C’est pourquoi nous élevons d’autant plus clairement la voix pour stopper la spirale de la guerre et protestons contre le soutien des pays de l’OTAN à la prolongation de la guerre en Ukraine, et contre toutes les guerres. Exigeons la fin de cette course à la guerre que mène une Alliance atlantique (OTAN) qui a fait son temps. Soutenons par notre voix et nos actes la résolution pacifique de toutes les questions litigieuses dans un monde multipolaire.

Général de corps d’armée à la retraite Manfred Grätz
Général de division à la retraite Sebald Daum

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