« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Une flotille de la Liberté pour briser le siège de Gaza

5 avril 2024

Si ce n’est pas la première fois qu’une flotille internationale tente de secourir Gaza, cette nouvelle tentative est des plus importantes. Tant à cause du « timing » que par le message de solidarité de citoyens occidentaux qu’elle porte et d’espoir pour les Palestiniens pris au piège de l’horreur. Elle permet aussi de donner de la visibilité à une opinion publique occidentale, y compris américaine, de plus en plus fâchée avec la complicité de ses propres dirigeants.

La Coalition internationale de la flotille pour la Liberté est un mouvement de solidarité ayant vu le jour en 2010 et réunissant des citoyens du monde entier. Il s’est donné pour objectif de faire cesser le blocus que vit Gaza depuis 15 ans. Coleen Rowley, qui est intervenue plusieurs fois dans les réunions de la Coalition internationale pour la paix, figure parmi ses initiateurs et promoteurs. Cette ancienne du FBI devenue lanceuse d’alerte avait révélé comment l’agence avait ignoré tous les signaux précurseurs des attaques du 11 septembre, obligeant le ministère de la Justice à ouvrir une enquête sur la question. Rowley, avec Ray McGovern, Scott Ritter et autres anciens analystes des services secrets et militaires, depuis l’intervention américaine en Iraq (sans preuves), anime l’association Veteran Intelligence Professionnals for Sanity.

Selon les dernier communiqué de la Freedom Flotilla Coalition, le départ initialement le 26 avril a encore retardé suite à des manoeuvres dilatoires.

Communiqué de presse de la Freedom Flotilla Coalition (FFC) du 4 avril 2024

La Coalition internationale de la flottille de la liberté (FFC) prendra la mer à la mi-avril avec plusieurs navires, transportant 5 500 tonnes d’aide humanitaire et des centaines d’observateurs internationaux des droits de l’homme afin de défier le blocus israélien illégal de la bande de Gaza.
Il s’agit d’une mission d’urgence, car la situation sur place est désastreuse : la famine s’est installée dans le nord de la bande de Gaza, conséquence d’une politique délibérée du gouvernement israélien visant à affamer le peuple palestinien.
Le temps presse, car les experts prévoient que la faim et la maladie pourraient faire plus de victimes que les bombardements.
L’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza est urgent, mais il n’est pas suffisant. Nous devons mettre fin au blocus illégal et meurtrier d’Israël, ainsi qu’au contrôle général de Gaza par Israël.
Permettre à Israël de contrôler la nature et la quantité de l’aide humanitaire qui peut parvenir aux Palestiniens de Gaza revient à laisser le renard gérer le poulailler. Et pourtant, c’est ce que fait la communauté internationale en refusant de sanctionner Israël et de défier ses politiques génocidaires afin de garantir qu’une aide suffisante parvienne à la population civile piégée, assiégée et bombardée.
Le corridor maritime chypriote, le projet américain de jetée flottante et les parachutages symboliques de nourriture sont autant de distractions qui masquent le fait que ces méthodes d’acheminement de l’aide sont insuffisantes et qu’elles laissent Israël contrôler l’aide qui peut parvenir au peuple palestinien, alors même qu’Israël empêche activement des milliers de camions d’aide d’entrer à Gaza par les points de passage terrestres.
Le 26 janvier, la Cour internationale de justice a statué que « l’État d’Israël reste tenu de s’acquitter pleinement des obligations qui lui incombent en vertu de la convention sur le génocide et de ladite ordonnance, notamment en assurant la sécurité des Palestiniens de la bande de Gaza ».
Le 28 mars, la CIJ a ordonné des mesures préliminaires supplémentaires, notamment en demandant aux forces israéliennes de cesser « d’empêcher, par quelque action que ce soit, l’acheminement de l’aide humanitaire dont les Palestiniens de Gaza ont un besoin urgent ».
Israël viole depuis longtemps la responsabilité qui lui incombe, en tant que puissance occupante, de veiller à la santé et au bien-être des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Aujourd’hui, il se livre à un véritable génocide à Gaza et utilise la famine comme arme de guerre. Les dirigeants militaires et politiques israéliens ont déclaré à plusieurs reprises leur intention de punir collectivement l’ensemble de la population de Gaza, notamment en la privant de nourriture, d’eau et d’autres aides vitales. Pour la sécurité de tous et pour garantir l’acheminement de l’aide à ceux qui en ont besoin, la Freedom For Gaza Coalition (FFC) fait venir des centaines d’observateurs humanitaires internationaux, issus de nombreux pays et d’horizons différents.
« Les mesures préliminaires ordonnées par la Cour internationale de justice à l’encontre d’Israël sont très claires », note Ismail Moola, de l’Alliance sud-africaine de solidarité avec la Palestine, qui fait partie de la coalition de la flottille de la liberté. « L’arrêt de la Cour exige que le monde entier joue son rôle pour mettre fin au génocide qui se déroule à Gaza, notamment en garantissant un accès sans entrave à l’aide vitale. Alors que nos gouvernements ne parviennent pas à prendre la tête de ces réponses humanitaires urgentes, les personnes de conscience et nos organisations de base doivent agir pour prendre le leadership. Quand les gouvernements échouent, nous naviguons ! »
Le FFC est une coalition internationale non partisane de campagnes qui défendent la liberté et les droits de l’homme. Nous naviguons depuis 2010 avec l’objectif de briser le blocus de Gaza, en solidarité avec les cris des Palestiniens pour la liberté et l’égalité. Nos missions d’action directe non violente soutiennent la dignité et l’humanité des Palestiniens, en travaillant avec des partenaires de la société civile, plutôt qu’avec un parti, une faction ou un gouvernement.
Pour de plus amples informations ou pour organiser des interviews, veuillez contacter les porte-parole de la flottille de la liberté.

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