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Lyndon LaRouche : L’enjeu crucial de cette crise

18 décembre 2012

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Transcription

LaRouche : « L’enjeu crucial de cette crise »

Le groupe de nations constituant la zone transatlantique, ainsi que d’autres, est maintenant aux prises avec la plus urgente et la plus menaçante des crises de l’histoire moderne. Trois types de questions physico-économiques doivent être examinées ici :

  • Premièrement, nous devons mettre un terme à l’entêtement à vouloir appliquer une hyperinflation monétariste qui va en s’accélérant.
  • Deuxièmement, nous devons mettre fin à l’effondrement déjà profond de l’économie physique et qui va en s’aggravant.
  • Troisièmement, nous devons mettre un terme à la menace, imminente, d’un affrontement thermonucléaire général. Une telle guerre, si elle devait avoir lieu, menacerait de détruire quasi-instantanément la civilisation à l’échelle du globe. Dans un intervalle de temps aussi court – une heure et demie environ – les grandes puissances de ce monde se verraient entraînées vers une oblitération de la civilisation.

Ces trois types de menace pesant sur l’humanité doivent être vus comme conséquence des politiques hyperinflationnistes poursuivies avec empressement par les Etats-Unis et les nations d’Europe occidentale et centrale. Une telle dynamique en Amérique du Nord et en Europe condamne le système financier à une hyperinflation irrémédiable et échappant à tout contrôle. Et tout ceci nous amène aux trois conditions devant être respectées si le danger du déclenchement soudain d’un épisode thermonucléaire et la course vers la guerre devaient être éliminés, et si une véritable reprise économique devait être lancée à la place.

La première de ces trois préconditions essentielles pour la reprise est que le groupe de nations concernées aux Etats-Unis et dans diverses parties de l’Eurasie doit immédiatement instaurer la Loi Glass-Steagall, qui doit être modelée sur le programme de reprise économique réussi lancé aux Etats-Unis au cours des années 1930 par le Président Franklin Roosevelt. La promulgation de cette loi Glass-Steagall à l’époque, a suffi à stopper aux Etats-Unis une hyperinflation similaire à celle qui dirige aujourd’hui les principales nations de la région transatlantique-nord. Ceci les empêchera de sombrer dans une hyperinflation et, avec une probabilité de plus en plus grande, dans une guerre thermonucléaire.

Deuxièmement, une reprise des économies des nations concernées dépend de la création d’un ensemble mutuel de systèmes fondés sur le crédit national [public]. Ceci signifie que les investissements à venir devront se limiter à ceux qui seront considérés physiquement dignes dans le cadre des systèmes de crédit des nations souveraines concernées. Le rythme grandissant de l’hyperinflation dans la région transatlantique doit être arrêté avec les efforts appropriés.

Avec de telles réformes, le financement national des économies souveraines sera composé des modes existants et nouveaux d’extension du crédit pour des avances dédiées à l’économie physique.

Considérez la chose de la manière suivante : selon une pratique aujourd’hui largement répandue, la richesse serait localisée, à tort, dans l’argent lui-même, ou en termes d’actifs fictifs similaires, plutôt que dans des systèmes de crédit efficaces à l’usage des processus économiques physiques. Alors qu’au contraire, n’importe quelle reprise économique exigera que les pratiques hyperinflationnistes ayant cours parmi les nations soient remplacées par des systèmes de crédit physique nationaux, tant à l’intérieur qu’entre les nations coopérantes.

Troisièmement, nous devons reconnaître que c’est l’accroissement de la richesse physique qui doit être privilégié et encouragé par l’extension de systèmes de crédit publique entre les nations. Ce système de crédit doit être garanti par l’investissement dans la création future de richesse physique productive, plutôt que dans des formes nominales de richesse monétariste, et ce mesuré par habitant et par km2 de territoire pour chaque nation. La richesse future des nations et des entreprises doit garantir l’extension du crédit national, au sein de chaque nation et entre les nations coopérantes. Cette politique économique servira tant l’investissement public que privé, dans la création des moyens de production futurs de la nation et de l’humanité en général.

Concernant les faits essentiels touchant l’humanité, nous devons d’abord ajouter qu’au delà des réformes économiques mentionnées, l’humanité ne peut plus se limiter à vivre sur Terre seulement. De plus, le processus d’évolution tel que nous le connaissons sous toutes ses manifestations, viables, d’espèces vivantes qui se sont succédées, a toujours dépendu de l’accroissement de la densité relative du flux d’énergie caractéristique à chaque catégorie d’espèces ayant survécu. Le fait est que l’humanité est la seule espèce que nous connaissions pour qui l’existence dépend, au sein même de l’espèce, du développement volontaire d’états d’évolution progressivement plus avancés. Ainsi, pour l’espèce humaine, le progrès s’exprime sous forme d’avancées toujours plus rapides dans le flux de la densité d’énergie par tête. L’humanité est la seule espèce connue dont l’existence est définie par l’usage contrôlé du feu.

La prospective d’une existence continue de l’humanité dépend par conséquent du progrès au-delà des limites de la perception sensorielle, c’est-à-dire d’un accroissement du pouvoir de décider, et ce de manière volontaire, du rôle, allant en s’accroissant, que peut jouer notre espèce dans notre système solaire et au-delà, à commencer par les régions situées autour de la Terre et de Mars puis autour des autres planètes. Toute politique allant dans le sens contraire nous conduirait, implicitement, par l’entremise de collision hasardeuse avec un astéroïde ou une comète, vers l’extinction de l’espèce humaine.

Nous devons cependant prendre en considération l’existence de certaines tendances économiques. Au cours de la période qui a suivi le déclenchement de la guerre au Vietnam par les Etats-Unis, une guerre qui a été déclenchée par l’entremise de l’assassinat du Président John F. Kennedy, et ce malgré le progrès incarné par le lancement du célèbre programme spatial américain par ce même Président, la tendance générale dans le pays et au sein des autres économies en Europe de l’Ouest et Centrale, en particulier, a été un mouvement de descente toujours plus rapide, en termes d’effets nets par tête.

La perte de potentiel économique physique, par les nations alors les plus avancées, s’est accélérée en termes de perte de compétences productives, telle que mesurée par ce critère crucial qu’est la densité du flux d’énergie, au cours de toute la période ayant suivi l’assassinat du Président Kennedy. Ceci a eu pour effet un taux grandissant de déclin net de la productivité physique par tête dans ces nations, plutôt qu’un accroissement de la part d’emplois productifs dans la force de travail.

En plus de ces considérations, l’existence de l’humanité est maintenant en péril, par les menaces que représentent tant les astéroïdes que les comètes situées dans la région s’étendant de l’orbite de Vénus jusqu’à celle de Mars. Nous devons créer les moyens de défense nécessaires.

Les scientifiques russes ont fait référence, à juste titre, au besoin de s’engager dans un programme de défense de la Terre, l’IDT, pour faire face à cette menace. Les défis que nous venons d’évoquer illustrent bien la nécessité de ce type de réformes de l’économie physique en particulier, qui doivent également inclure l’évitement de la guerre thermonucléaire, ainsi que les menaces de catastrophe économique et autres menaces plus générales pour l’humanité, car elles doivent être vues comme les moyens primaires pour une défense et une amélioration des conditions garantissant une existence continue de l’humanité.

Il est plus particulièrement urgent pour les Etats-Unis, entre autres, de revenir à une version élargie du programme spatial, non seulement pour les raisons associées à une défense spatiale en tant que telle, mais également à cause de l’urgence d’un saut grand et rapide dans la technologie, dans l’espace économique physique en général.

Le progrès n’est pas une option. La survie continue de l’humanité le demande, maintenant plus que jamais.

En conclusion, notre politique doit être la suivante : la science ne sera plus limitée aux opérations se situant dans les limites de la perception sensorielle. Nous devons entrer dans le domaine plus élevé des principes physiques, qui n’existent qu’au-delà des limites de la perception sensorielle. C’est-à-dire à l’intérieur du véritable domaine de l’esprit humain, celui des découvertes de vrais principes en tant que tels, ceux qui gouvernent au-delà de la simple perception sensorielle. Nous devons entrer, comme le mathématicien Bernard Riemann l’avait souligné à la fin de son discours pour la soutenance de sa thèse d’habilitation en 1854, dans la qualité inclusive du domaine de l’esprit, comme il fut proposé, du moins implicitement, dans le travail de collaboration de pionniers tels que Max Planck et Wolfgang Köhler dans le développement d’une conception physique, pleinement inclusive, de l’esprit humain.

Merci.

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