« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
Accueil > Notre action > Conférences > Afrique, majorité mondiale, ensemble pour l’émancipation et la paix
Conférence internationale 8 et 9 novembre 2025
Les jeunes du monde entier déterminent le développement mutuel
20 novembre 2025
Megan Dobrodt, Institut Schiller (Etats-Unis)
Dans notre univers, il est fondamental que l’avenir détermine le présent. C’est une chance inouïe, car cela signifie que les solutions qui paraissent totalement impossibles dans les circonstances présentes sont en réalité les mécanismes qui nous permettent de transformer ces circonstances, parfois désespérées, en quelque chose de nouveau et de meilleur : une nouvelle géométrie où ces solutions sont non seulement possibles, mais reflètent le mode d’action désormais paradigmatique de la civilisation. Mais comment cette transformation s’opère-t-elle ?
Le poète Percy Shelley évoque « les ombres gigantesques que l’avenir projette sur le présent », dont, dit-il, les poètes sont le miroir. On peut en dire autant des grands scientifiques, philosophes et hommes d’État.
Lyndon LaRouche, ce génie universel qui aurait dû devenir président des États-Unis, était tout cela à la fois. À la fin des années 1960, à New York, LaRouche commença à recruter un mouvement politique, composé principalement de jeunes issus des campus universitaires de la ville et de ses environs. Il le fit non pas parce qu’il y était autorisé, non pas parce qu’il appartenait à l’élite politique, mais parce qu’il y voyait une nécessité, parce que les États-Unis et le monde se dirigeaient vers le désastre et que les dirigeants en place étaient défaillants.
Ce mouvement de jeunes déboucha sur la candidature de LaRouche à la présidence des États-Unis en 1976, la première de ses huit campagnes présidentielles. Au cours des cinquante années suivantes, il a continué à recruter et à développer un puissant mouvement politique international.
Il n’est guère surprenant que, durant ces décennies, Lyndon et Helga LaRouche aient bâti non pas un, mais plusieurs mouvements de jeunes. Pourquoi est-ce nécessaire en temps de crise ? La réponse réside dans le fait que la découverte créative est la caractéristique propre à l’espèce humaine ou, autrement dit, dans le principe d’immortalité.
Voici LaRouche, s’adressant à un groupe d’environ 200 jeunes en 2003 :
Votre génération, ainsi que celle de vos parents encore en vie et en bonne santé, sont confrontées au fait que la génération de vos parents vous a légué un monde sans avenir. Il est impossible de négocier avec cette culture qui prévaut aujourd’hui. Impossible. Car vous ne pouvez pas survivre ! Cette culture ne peut pas vous en donner les moyens. Vous le savez. Qu’allez-vous faire ? Vous savez que vous n’avez pas d’avenir si vous ne changez pas la société. Or, vous êtes une génération qui a un pouvoir déterminant dans l’élaboration des politiques publiques. Alors, partez à la rencontre des gens, comme des missionnaires, et commencez à mobiliser la génération précédente, celle de vos parents. Vous constaterez l’impact de votre action lorsque vous vous rendrez dans différents lieux, comme les campus universitaires, les assemblées législatives des États ou le Congrès. Vous verrez l’effet que vous produisez. La présence de quatre, cinq ou six d’entre vous, qui entrez en sachant de quoi vous parlez (ce dont la plupart de ces législateurs sont incapables) a un impact sur eux. Ce qui se passe ensuite n’a rien de magique, mais c’est fondamental. Que l’on en soit conscient ou non, la différence entre l’homme et le singe réside dans le fait que l’espèce humaine est capable de faire ce qu’aucun singe, aucun grand singe, aucun Al Gore ne peut faire : assimiler des idées de principe valables et les transmettre à la génération suivante. Voilà la différence entre l’homme et le grand singe. Ces découvertes, et leur diffusion, accroissent la puissance de l’homme dans l’univers, par habitant et par kilomètre carré. C’est pourquoi ce qu’il y a de plus important chez l’homme, c’est la société. Nous sommes tous mortels. Chacun de nous va mourir un jour. Notre vie terrestre prendra fin. Alors, cette vie terrestre, qu’allez-vous en faire ? La durée de cette vie n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est ce que l’on laisse derrière soi en la quittant. Et que laissez-vous derrière vous ? Vous laissez derrière vous les jeunes. Vous laissez derrière vous des générations successives de jeunes. Vous laissez derrière vous ce que vous leur transmettez, ce que vous apportez à leur développement, à leurs conditions de travail, aux conditions de la société qui leur donnent l’opportunité de vivre. Quand on vit à une époque donnée et qu’on est sage, on pense à la mort. Non pas de façon morbide mais en se disant : « Je vais mourir un jour. Alors, tant que je suis là, je vais accomplir une mission : celle de garantir, dans la mesure de mes moyens, que la génération suivante aura accès à tout ce que nous avons acquis en termes de connaissances, et qu’elle vivra mieux que nous. Que les générations futures bénéficieront de ce que nous avons accompli.
Voilà la force d’un mouvement de jeunes. Non pas comme un symbole – car cela ne fonctionne pas ainsi – mais comme une image vivante, pour la société, de l’avenir indispensable à l’humanité, en intervenant dans le présent : auprès de vos pairs, de vos parents, de vos professeurs, pour les arracher, du moins certains d’entre eux, à la tragique médiocrité dans laquelle ils ont sombré, et devenir ainsi des leaders compétents, en vous appuyant sur des idées que vous aurez vous-même prouvées vraies et nécessaires.
J’ai rejoint le mouvement LaRouche il y a plus de vingt ans car 1) j’ai constaté et rejeté la supercherie de mes pairs qui avaient choisi d’ignorer les problèmes du monde et de se conformer aux normes établies, et 2) j’en suis venue à la conclusion que si les idées de Lyndon et Helga LaRouche – le pont terrestre mondial, la fin définitive du colonialisme, une éducation classique fondée sur l’apprentissage du discernement – s’imposaient dans le monde comme politiques nationales, alors nous pourrions – et nous pouvons –, malgré notre existence éphémère, initier la plus grande renaissance que l’humanité ait jamais connue.
Nous pouvons inaugurer une ère nouvelle pour l’humanité, où nous laisserons derrière nous les « maladies infantiles » que sont la guerre, la pauvreté et l’oligarchie.
Telle est la mission que LaRouche a confiée à chaque génération successive de son mouvement de jeunes, y compris aujourd’hui.
Ecoutons-le :
Le problème auquel vous êtes confrontés, votre génération et vous, c’est que vous êtes de jeunes adultes, alors qu’une génération plus âgée a échoué, existentiellement. Certains ont pu réussir, mais cette génération dans son ensemble, en particulier celle des cols blancs, a échoué. Cet échec a été catastrophique. Votre rôle, puisque vous êtes réceptifs à ces idées de principe, à la notion d’individu immortel, de personnalité immortelle malgré la mort du corps mortel, est votre destin, votre responsabilité de guider les changements qui doivent s’opérer dans la société pour qu’elle puisse survivre. Ainsi, votre génération a un rôle historique unique à jouer dans l’existence de l’humanité tout entière. Et la mission que je vous confie est de le comprendre en vous-mêmes et de le percevoir comme en étant votre identité même.