« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Etats-Unis

Le barrage à la candidature de Diane Sare est-il un prélude à la guerre nucléaire ?

29 septembre 2022

Jamais on n’a autant entendu parler de « Libre expression ». Jamais elle n’a été autant bafouée.
Avec la campagne de Diane Sare, à New York, les idées et les solutions à la crise sont portées dans le débat public ; au grand désarroi d’un establishment aux abois qui cherche à la « supprimer ».

Diane Sare et son équipe sur le terrain, à New York
SareForSenate
Alors qu’aux Etats-Unis, les élections de mi-mandat approchent, la campagne de Diane Sare, candidate à l’élection au Sénat américain du 8 novembre 2022 pour l’État de New-York, prend une importance particulière. En effet, il n’y aura que trois candidats pour l’Etat de New York : un démocrate, un républicain et Diane Sare, candidate indépendante. De ce simple fait, sa campagne ne peut que susciter un intérêt certain et c’est bien ce que craignent les medias américains qui ont décidé de faire le silence total sur celle-ci.
Diane Sare ayant plusieurs été oratrice dans nos conférences, nous tenons à exposer les actions visant à étouffer sa voix par ceux-là qui se posent en apôtres de la libre expression et, face au boycott de sa campagne, nous postons ici le communiqué publié par son équipe de campagne.
En outre, à un moment où la subordination des pays occidentaux aux Etats-Unis est de plus en plus remise en cause, il est indispensable de porter à la connaissance des Européens, l’existence d’une opposition authentique et combative à l’intérieur même des Etats-Unis.

Le jeudi 6 octobre à 15 heures, l’équipe de campagne de Diane Sare, candidate aux élections sénatoriales dans l’État de New York, manifestera devant le siège de son adversaire Chuck Schumer, chef de file de la majorité démocrate au Sénat, situé au 730 de la 3e Avenue à Manhattan (New York City).

Dans le cadre des élections de mi-mandat du 8 novembre, Schumer refuse non seulement de participer à tout débat contradictoire, mais aussi de s’expliquer sur son vote approuvant le versement d’aides par les Etats-Unis au Centre de lutte contre la désinformation (CCD), un organisme de l’État ukrainien qui a inscrit depuis le 15 juillet le nom de Diane Sare sur une « liste noire » d’individus supposés répandre de « la propagande russe ».

Le 14 juillet, lors d’une rencontre parrainée par la Civilian Research and Development Foundation basée aux Etats-Unis et financée par le Département d’État américain, le directeur du CCD, Andriy Shapovalov, a déclaré que les personnes figurant sur sa liste, dont 31 personnalités ayant participé aux conférences de l’Institut Schiller en 2022, doivent être considérées comme des « terroristes de l’information », devant répondre de « crimes de guerre ».

Les noms figurant sur le site du CCD ont été repris par la plateforme en ligne Myrotvorets, sur une véritable « liste noire » de personnes considérées comme des « ennemis de l’Ukraine », des « traîtres », des individus « à abattre » et dont la photo, une fois la victime éliminée, est barrée d’un bandeau rouge, « liquidé ». C’est le cas de la journaliste Daria Douguine, tuée le 20 août dans l’explosion d’une voiture piégée, alors qu’elle figurait sur cette liste.

D’après le CCD, le crime de la candidate Diane Sare est d’avoir déclaré qu’il était « insensé » d’envoyer encore plus d’armes à l’Ukraine, ce qui « risquait de conduire le monde à une guerre nucléaire ».

A quoi la candidate a répondu :

En 1990, James Baker III a promis au dirigeant soviétique Mikhael Gorbatchev qu’en échange de la réunification pacifique de l’Allemagne, l’OTAN ne s’étendrait pas d’un pouce vers l’Est. Au lieu de cela, l’OTAN a accueilli 10 nouveaux pays parmi ses membres et s’est étendue jusqu’aux frontières de la Russie. En 2014, aggravant une situation déjà inacceptable, l’administration Obama, avec la collusion du renseignement britannique (GCHQ), a renversé le gouvernement démocratiquement élu d’Ukraine pour mettre en place un régime proto-nazi glorifiant des figures comme l’ancien collaborateur nazi Stepan Bandera, qui a massacré des milliers de juifs, de Polonais et de Russes. Aujourd’hui, le bataillon Azov des forces armées ukrainiennes exhibe sans vergogne des symboles nazis sur ses uniformes ou les tatouages de ses soldats.
 
L’armée ukrainienne, vérolée d’éléments pro-nazis, a pilonné pendant huit ans le Donbass, provoquant la mort d’au moins 14 000 personnes, dont des centaines d’enfants. Le président Poutine, après des avertissements verbaux répétés, a soumis en septembre 2021 des propositions d’accord, soulignant que la Russie ne pourrait tolérer ni l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN ni un « nettoyage ethnique » à l’encontre de la population russophone. Au lieu de négocier, le président Biden, le Royaume-Uni et l’OTAN ont intensifié l’armement et l’entraînement de l’armée ukrainienne, en vue notamment d’une attaque massive contre le Donbass en février de cette année.
 
L’Occident a provoqué la Russie en franchissant explicitement les lignes rouges identifiées par le président Poutine et s’apprête maintenant à nous plonger dans une guerre totale, peut-être nucléaire, avec la Russie, en ignorant avec arrogance la réalité sur le terrain.

La candidature de la « larouchiste » Diane Sare est loin d’être fantaisiste. Il s’agit en effet de la seule candidate indépendante suffisamment bien implantée dans l’Etat de New-York pour avoir pu récolter en moins de six semaines les 45 000 signatures d’électeurs inscrits, requises pour valider son inscription au scrutin du 8 novembre.

Le fait que le sénateur Schumer, chef de file de la majorité au Sénat, tente de la faire taire, notamment en finançant à l’étranger un organisme qui menace de lui nuire, à elle ainsi qu’à des dizaines d’autres personnalités et journalistes, pose la question de savoir si les États-Unis – seule nation dans l’histoire à avoir utilisé des armes nucléaires en temps de guerre – envisagent de le faire à nouveau, et ceci, dans l’unique but d’effacer les dettes d’un système financier transatlantique en faillite.


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