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Pourquoi la Maison Blanche protège-t-elle la monarchie britannique ?

4 mai 2016

Les étroites relations entre la famille Bush et le prince Bandar ben Sultan et d’autres membres éminents de la famille royale saoudienne ont souvent été évoquées pour expliquer la volonté de l’administration Bush-Cheney de dissimuler le sale rôle des Saoudiens, et pas seulement dans le terrorisme. Mais le cas de Barack Obama est plus énigmatique. Pourquoi persiste-t-il à vouloir dissimuler la vérité ?

Les 28 pages

Pour Obama, au-delà des Saoudiens, il s’agit de protéger la monarchie britannique et son Empire version moderne. Obama fait office de serviteur de cet Empire depuis le début de sa carrière politique, comme on a pu le constater lors de sa visite à la Reine le 22 avril. Il a tellement loué le caractère « éternel » de la relation spéciale entre l’Angleterre et les États-Unis que l’on comprend pourquoi il dissimule les 28 pages du rapport de la Commission bi-partisane du Congrès sur le 11 septembre.

La région du golfe Persique est en fait sous le contrôle effectif de l’Empire britannique depuis les beaux jours de la Compagnie britannique des Indes orientales, bien avant même d’avoir mis sur pied l’alliance entre la Maison des Saoud et le clergé wahabbite.

L’accord Al Yamamah

Quant au prince Bandar, qui a joué un rôle crucial dans le financement des attentats du 11 septembre, il se vante d’être un agent britannique, ayant reçu sa formation dans des écoles militaires anglaises. En 1985, il orchestre avec Margaret Thatcher l’accord Al Yamamah, en vertu duquel la monarchie saoudienne s’engage à payer en pétrole les armes importées de Grande-Bretagne. Ce marché a conduit à la création d’un fonds offshore secret de plus de 100 milliards de dollars, utilisés pour financer des organisations terroristes, des coups d’état et des assassinats. Dans un cas notoire, des fonds prélevés sur les revenus de l’accord Al Yamamah ont transité de la Banque d’Angleterre vers un compte personnel détenu par le prince Bandar à la Riggs National Bank de Washington, pour être ensuite versés à deux agents du renseignement saoudien, Basnan et al-Bayoumi, chargés d’accompagner deux des futurs terroristes du 11 septembre à partir de leur arrivée aux Etats-Unis, au début de l’année 2000.

Les pistes mènent à Londres

Les pistes exposées dans les 28 pages sur les Saoudiens devraient donc mener à la monarchie britannique et à cette entité que l’EIR décrit depuis longtemps comme le « Londonistan », c’est-à-dire l’asile accordé à Londres à toutes sortes d’éléments terroristes pouvant être déployés à volonté dans diverses opérations de déstabilisation géopolitique.

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