« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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22 septembre 2015
Organisée par le Parti démocrate, une importante réunion sur le développement du Mezzogiorno s’est tenue le 11 septembre 2015 à Rome. Parmi les intervenants, Massimo Lodi Rizzini, représentait l’Institut Schiller et le Movisol.
Un débat houleux a éclaté, provoqué par la publication il y a quelques mois, d’un rapport dramatique de Svimez (Association pour le développement industriel du Mezzogiorno), montrant une chute de 9,4 % de l’économie dans le sud entre 2001 et 2014, ce qui est plus que la Grèce pour la même période.
Le gouvernement Renzi semble être divisé en deux camps : l’un est partisan d’utiliser le peu de fonds disponibles pour financer des infrastructures et l’autre, conduit par le ministre des Finances Gian Carlo Padoan, préfère accorder des réductions d’impôt aux entreprises du Mezzogiorno, bien que ce type de mesure n’ait jamais rien donné dans des régions sous-développées.
Hélas, la conférence de Rome a été marquée par un manque de compétence et d’idées, exception faite du représentant de l’Institut Schiller et de quelques invités proches du professeur Enzo Siviero de l’Université de Venise.
Dans son intervention, Massimo Lodi Rizzini a montré en quoi l’infrastructure est un marqueur caractéristique de la civilisation, et a appelé à une décision politique pour soutenir l’effort de développement des BRICS qui mettent en œuvre le programme pour lequel l’économiste américain Lyndon LaRouche et l’Institut Schiller se battent depuis 40 ans.
« Du point de vue historique et géographique, l’Italie est un pont idéal entre l’Europe et l’Afrique. Il reste à construire ce pont en planifiant le développement conjoint des deux continents, comme l’envisageait Enrico Mattei, le grand dirigeant de l’industrie qui, il y a 60 ans déjà, voulait apporter le progrès technologique à l’Afrique et au Moyen-Orient. Mattei cherchait à bâtir et non à piller. »
En dehors de cet événement, la proposition la plus intéressante pour l’Italie du Sud vient d’un ancien conseiller du gouvernement, Andrea del Monaco, dans un article paru dans la Gazzetta del Sud du 10 septembre. Il préconise un système intégré de ports maritimes et de liaisons ferroviaires pour faire de la région « la base logistique pour un nouveau bassin productif dans la Méditerranée ».
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