« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
Accueil > Veille stratégique
3 février 2017
L’incroyable déluge d’attaques lancé contre le président Trump dans le monde transatlantique ne concerne ni sa politique en tant que telle, ni même la manière dont il la présente. Il s’agit de la réaction hystérique d’un système à l’agonie, qui s’efforce néanmoins de combattre la « nouvelle dynamique » qui balaie le monde.
C’est le système de la mondialisation, de la finance de Wall Street et de la City, étayé par une machine militaire et un arsenal de médias à son service. En bref, la forme moderne de l’Empire britannique. C’est le « monde unipolaire » sous domination anglo-américaine, dont rêvaient les néoconservateurs après la dissolution de l’Union soviétique, sous la forme de leur « Projet pour un nouveau siècle américain ». Tout gouvernement s’opposant à cet ordre deviendrait la cible d’une opération de « changement de régime » de plus en plus militarisée, comme en Irak, en Libye et en Syrie, ou encore d’une « révolution de couleur », comme en Ukraine.
On a permis aux Européens de s’y associer en partenaires subalternes, à condition de respecter les règles du jeu – ce qu’ils ont fait volontiers.
C’est parce qu’il s’est montré disposé à casser ces règles et à inverser le processus de désindustrialisation que Donald Trump a pu éliminer l’un après l’autre ses concurrents du Parti républicain, avant de battre Hillary Clinton. Et c’est pour cela que les hommes de l’Establishment travaillent déjà à une campagne de destitution, voire même à une révolution de couleur pour l’éliminer.
Le nouveau paradigme qu’ils craignent tant, en Europe et aux États-Unis, réclame le droit au développement économique de tous et une coopération « gagnant/gagnant » entre nations. Le président chinois Xi Jinping l’a présenté au Forum économique mondial de Davos, tout comme il l’avait fait au sommet du G20 en septembre dernier. Donald Trump acceptera-t-il l’offre de coopérer avec la Chine et la Russie sur cette base ? Impossible à dire pour l’instant. Mais s’il le fait, c’en est fini pour l’Empire britannique !