« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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23 novembre 2017
Lors d’un scrutin considéré comme un baromètre pour les élections nationales prévues au début de l’année prochaine, le candidat conservateur Nello Musumeci l’a emporté après une campagne en faveur de la Nouvelle Route de la soie et contre le Premier ministre Gentiloni, lui reprochant d’en avoir exclu la Sicile.
En tant qu’avant-poste de l’Europe vers l’Afrique, la Sicile est, pour Musumeci, « un candidat naturel pour jouer un rôle majeur de terminal stratégique dans cette heureuse idée du gouvernement chinois ». Il propose donc de construire les infrastructures portuaires nécessaires pour remplir cette fonction de pôle entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Il est également favorable à la construction du pont sur le détroit de Messine, reliant la Sicile à la péninsule.
A noter que le candidat du Parti démocrate, Fabrizio Micari, arrivé en troisième position après le Mouvement 5 étoiles, a aussi fait campagne en faveur de projets d’infrastructure et pour le pont de Messine, dans le cadre d’une « stratégie pour faire de la Sicile le portail en Europe du commerce provenant de l’Orient ».
Par ailleurs, on constate un regain d’intérêt pour la Nouvelle Route de la soie de l’autre côté du détroit de Messine. Les dirigeants de la région de Calabre, qui s’étaient opposés au pont, ont changé d’avis. Le conseiller régional Orlandino Greco, un proche du président de région Mario Oliviero (PD), a déclaré qu’on ne pouvait plus reporter les travaux sur le pont de Messine. « C’est une question fondamentale pour la Calabre parce qu’il représente une opportunité concrète de relancer l’économie méridionale et réduira les écarts physique, économique et autre entre la Sicile et le reste de l’Italie. »