« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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4 août 2016
A la veille du 27ème sommet de l’Union africaine (UA), qui a ouvert ses travaux le 17 juillet à Kigali, un important dirigeant de l’organisation, Ibrahim Mayaki, a déclaré :
Nous comptons sur la Chine pour continuer à promouvoir l’industrialisation de l’Afrique.
En effet, c’est avec confiance que Beijing poursuit de nouveaux projets dans l’industrie et l’infrastructure sur le continent noir, dans le contexte de la Nouvelle Route de la soie et de la Route de la soie maritime.
Pour ne citer que quelques-uns des projets :
La banque export-import de Chine a annoncé un prêt de 7,6 milliards de dollars à la Tanzanie pour la modernisation de la ligne ferroviaire centrale avec l’écartement standard. La voie ferrée est-ouest, relie Dar es Salaam au port de Kigoma sur le lac Tanganyika via Dodoma. Selon Railway Africa le prêt « facilitera la construction d’une ligne à écartement standard de 2190 km pour remplacer la ligne vétuste d’un écartement de 1000mm, construit en 1905 ».
Le président tanzanien, John Beer Magufuli, a souligné :
Le projet améliorera les échanges régionaux et contribuera à booster les économies de Tanzanie et de ses voisins sans accès à la mer, dont l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo.
Son premier partenaire commercial était déjà la Chine. Désormais, un consortium d’investisseurs chinois compte investir 2,8 milliards de dollars dans un parc industriel dans le pays, qu’il développera et gérera. Selon l’agence Xinhua, le groupe investira, entre autres, dans des centrales électriques et des usines de fonte brute et d’acier, dans la zone économique spéciale de Musina-Makhado. Ces projets, dont la mise en œuvre s’étalera sur cinq ans, devraient permettre de créer près de 21 000 emplois dans la région.
Le Hawassa Industrial Park, construit par les Chinois, a été inauguré à la mi-juillet dans la ville de Hawasa à 275 km au sud d’Addis Ababa. Le parc industriel, grand de 1,3 millions de mètres carrés, sera consacré aux secteurs du textile et de l’habillement. Yuan Li, le PDG de la China Civil Engineering Construction, la société d’ingénierie qui l’a conçu et construit, a précisé que 15 grandes industries de Chine, d’Indonésie, des États-Unis et d’Éthiopie comptaient s’y installer. Le parc devrait fournir 60 000 emplois quand tout sera occupé et générer des recettes à l’exportation s’élevant à un milliard de dollars.
Le Premier ministre Haile Mariam Dessalegn a souligné que la manufacture ne représente que 5 % du PIB éthiopien, chiffre qu’il faut augmenter pour réaliser le potentiel du pays.