« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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L’Institut Schiller récompensé par le Club de la presse de Mexico

14 décembre 2022

A un moment où la liberté d’expression et d’informer est gravement menacée, le prix accordé à l’Institut Schiller par le « Club de Periodistas de Mexico » revêt une importance particulière et montre qu’il y a encore dans le monde des journalistes attachés aux principes garantissant une presse digne de ce nom.

Le Club de Periodistas (Club de la Presse) de Mexico a annoncé le 7 décembre les résultats de son 70e concours national et international de journalisme, en remettant ses prix aux médias, institutions et journalistes mexicains et internationaux, choisis par un jury indépendant de vingt personnes pour leur travail dans une vingtaine de domaines se rapportant au journalisme et à la liberté d’expression.

Existant depuis 1952, cette cérémonie annuelle est une institution nationale dont le prestige ne cesse de grandir à l’étranger. Par exemple, en 2019, le Club a attribué le prix pour la liberté d’expression à Julian Assange.

Le 7 décembre, c’est l’Institut Schiller qui s’est vu attribuer un des cinq prix internationaux pour son action visant à « favoriser la liberté d’expression dans le domaine académique, pour ses contributions à l’analyse historique et géopolitique visant à la compréhension des changements mondiaux d’un point de vue multidisciplinaire de la pensée critique, avertissant des conséquences de la violence et des déséquilibres qui affectent le concert des nations et la paix mondiale », ainsi que l’a précisé le maître de cérémonie. Une trentaine d’autres prix ont été décernés à des journalistes nationaux dans différents domaines.

La cérémonie de remise des prix s’est déroulée au siège du Club de la presse à Mexico, en présence de Jesús Ramírez Cuevas, porte-parole de la présidence mexicaine, de diplomates de différents pays, ainsi que de nombreux journalistes et médias, accompagnés de leurs familles et amis. Accueilli par une ovation dès son arrivée, Ramírez Cuevas a transmis les salutations du président López Obrador pour l’occasion.

Après l’annonce du prix accordé à l’Institut Schiller, un court message vidéo de remerciements de sa fondatrice, Helga Zepp-LaRouche, a été diffusé (voir ci-dessous), tandis que le représentant de l’Institut au Mexique, le correspondant de l’EIR Gerardo Castilleja, recevait le prix en son nom.

Mme Zepp-LaRouche a expliqué qu’elle ne pouvait être présente en personne pour recevoir le prix, parce qu’elle figurait en tête de la liste ukrainienne des « gens à abattre ». Exprimant sa gratitude pour l’honneur qui lui était fait, elle a souligné le rôle de leader international que peut jouer le Mexique pour rallier le monde contre la guerre nucléaire et pour la paix.

Du fait de l’actualité tragique dominée par la guerre en Ukraine, deux des prix internationaux étaient en lien avec celle-ci. La journaliste russo-espagnole, Liu Sivaya, a reçu un prix pour sa couverture depuis 2014 des exactions ukrainiennes dans le Donbass. La journaliste russe Daria Douguina a également reçu un prix posthume, reçu par l’ambassadeur russe au Mexique, Viktor Koronelli.

Le journaliste espagnol Guillermo Rocafort a été récompensé pour son travail sur les paradis fiscaux et leur pillage de l’Espagne et d’autres pays. Enfin, Fabián Cardozo, président à la fois de l’Association uruguayenne de la presse et de l’Association de journalistes latino-américains et caribéens, a reçu le prix international pour le « Journalisme national ».

Hormis les cinq prix décernés à l’international, une vingtaine d’autres sont venus récompenser des journalistes pour leur travail au Mexique.

Dans son discours d’ouverture, la secrétaire générale du Club, Celeste Sáenz, a donné le ton de l’évènement en lançant un appel passionné à renforcer la lutte contre les graves menaces qui pèsent sur la liberté d’expression dans le monde. Une guerre est en cours contre le journalisme honnête, organisée par les grands médias et les puissances internationales néolibérales, a-t-elle accusé. Les journalistes indépendants qui refusent de se plier à leurs exigences sont exclus, mais ils ont commencé à créer leurs propres médias (dont plusieurs allaient être récompensés aussi par la suite).

Il s’agit d’une « vraie guerre (...) avec de vraies victimes ». Des journalistes sont tués, certains pris dans le feu croisé des conflits dans le monde, d’autres encore sont délibérément assassinés, comme dans le cas de l’Ukraine, a-t-elle poursuivi en citant le cas de Daria Douguina, assassinée par un attentat à la voiture piégée.

Des journalistes et des universitaires sont inscrits sur une liste noire « par le gouvernement ukrainien et des agences de renseignement et d’espionnage occidentales qui cherchent à les assassiner ». Lorsqu’une cible ainsi désignée est abattue, sa photo sur la liste est alors barrée par la mention « liquidé », a-t-elle précisé (en référence au site Myrotvorets).

« C’est une véritable honte. Après la Seconde Guerre mondiale, on pensait que cela n’arriverait plus jamais ! »

Message de remerciement de Mme Zepp-LaRouche

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