« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller

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Un silence sinistre entoure la reprise de Palmyre

11 avril 2016

Robert Fisk, un journaliste britannique spécialisé dans le Moyen-Orient, a ironisé sur l’attitude de David Cameron et Barack Obama après la fuite des barbares de Daech hors de Palmyre, notant que c’étaient les Américains qui leurs avaient permis, du moins par leur inaction, de s’emparer de la ville à l’origine. Or ce même commentaire acerbe s’applique aussi à d’autres dirigeants européens.

Citations :

La plus grande défaite militaire subie par l’EI depuis plus de deux ans. La reprise de Palmyre, la ville romaine de l’impératrice Zénobie. Et nous gardons le silence. Eh oui, les gars, les méchants ont gagné, n’est-ce pas ? Sinon, ne nous serions pas tous en train de faire la fête, n’est-ce pas ?

Moins d’une semaine après que les âmes perdues du « califat islamique » eurent détruit la vie de plus de trente êtres humains innocents à Bruxelles, n’aurions nous pas dû – n’est-ce pas ? – applaudir des deux mains face au revers militaire le plus écrasant de l’histoire de l’EI. Mais non. Alors que les maîtres noirs de l’exécution fuyaient Palmyre ce week-end, Messieurs Obama et Cameron étaient aussi silencieux que la tombe dans laquelle l’EI a expédié tant de victimes. Celui qui a mis notre drapeau en berne en l’honneur du roi d’Arabie coupeur de têtes (je parle de Dave [David Cameron] bien sûr) n’a pas soufflé mot. (...).

Voilà que l’armée syrienne, soutenue bien sûr par les Russes de Vladimir Poutine, vide les clowns de l’EI de la ville, et nous ne prononçons pas le moindre mot pour dire qu’elle a bien fait.

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