« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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Visioconférence internationale des 26 et 27 juin
1er juin 2021
La conférence, en bref
Analyser la crise existentielle actuelle et délibérer sur les moyens d’instaurer un nouveau paradigme, affranchi de la géopolitique et du malthusianisme, et basé sur la « paix par le développement » : c’est dans cet esprit que militants politiques, scientifiques, économistes, agriculteurs, professionnels de la santé publique et autres se sont retrouvés pour la conférence internationale de l’Institut Schiller des 26 et 27 juin. Tour à tour, les intervenants ont remercié l’Institut Schiller et sa fondatrice et présidente Helga Zepp-LaRouche de leurs efforts pour faire avancer une solution.
Le mot d’ordre de la conférence était « Pour garantir l’intérêt général, en finir avec les privilèges de quelques-uns ». Dans son discours d’ouverture, intitulé « Ceux que les dieux veulent détruire – une guerre avec la Russie et la Chine serait de la folie », Mme Zepp-LaRouche souligna l’opportunité de cette conférence, intervenant quelques jours après la provocation militaire britannique visant à torpiller les progrès, modeste mais réel, réalisés lors du sommet Biden-Poutine, où les deux dirigeants ont réaffirmé le principe selon lequel « une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ». Le déploiement intentionnel d’un navire de guerre britannique dans les eaux territoriales russes, a-t-elle déclaré (voir ci-dessus), est un nouvel exemple des tentatives de « l’Empire britannique » pour entraîner les États-Unis dans un conflit militaire avec la Russie. Il montre aussi le danger réel qu’une provocation ne mène à une guerre, et même à une guerre nucléaire.
La présidente de l’Institut Schiller rappela alors les initiatives prises depuis un demi-siècle par Lyndon LaRouche et son mouvement politique dans le monde entier pour combattre l’idéologie et la politique malthusiennes, en proposant des solutions fondées sur la participation de toutes grandes nations et cultures du monde à un nouvel ordre mondial fondé sur la dignité de l’homme, la coopération scientifique et l’éducation esthétique. Si l’on avait écouté son mari, insista-t-elle, le désastre actuel aurait pu être évité. Néanmoins, il n’est pas trop tard pour mettre en œuvre les solutions qu’il préconisait.
Tout au long de la conférence, Mme LaRouche est revenue sur l’importance du Comité pour la coïncidence des opposés, créé par elle-même et l’ancienne directrice générale de la Santé aux Etats-Unis, le Dr Joycelyn Elders, en vue de promouvoir dans tous les pays du monde un système de santé publique moderne. Hormis son rôle pour endiguer la pandémie en cours et en empêcher d’autres à l’avenir, un projet de ce type nécessite la mise en place d’une solide infrastructure de base : eau potable, énergie abondante, moyens de transport efficaces et autres équipements.
Succédant à Helga Zepp-LaRouche, Andrey Kortunov, directeur général du Conseil russe des Affaires internationales, souleva la question des relations entre les Etats-Unis et la Russie au lendemain du sommet de Genève. Avant la rencontre, fit-il remarquer, les attentes étaient faibles, compte tenu des attaques américaines contre la Russie, notamment de la part de l’administration Biden, mais en fin de compte, l’engagement à ne jamais lancer de guerre nucléaire et la décision de mettre en place des entretiens de haut niveau sur le contrôle des armements, la cyberguerre et d’autres questions, laissent espérer une amélioration des relations. Il n’en reste pas moins qu’aucun progrès durable ne sera possible, a-t-il déclaré, sans l’adoption d’idées nouvelles et innovantes allant au-delà des « idées reçues », comme celles débattues lors de la conférence de l’IS.
La parole fut alors donnée à Atul Aneja, rédacteur en chef de IndiaNarrative.com, qui évoqua la nécessité d’un engagement entre l’Inde, la Russie et la Chine pour faire face à la crise mondiale. Le colonel Richard H. Black (CR), ancien chef de la division du droit pénal de l’Armée américaine, s’est penché sur les relations entre les États-Unis et la Chine pour déplorer le China bashing au Congrès et dans les institutions américaines. Ray McGovern, un ancien expert de la CIA sur la Russie et cofondateur de l’association Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), a analysé les provocations américaines et britanniques à l’égard de la Russie, tout en soulignant la folie absolue de vouloir mener une guerre mondiale aujourd’hui.
La deuxième session de la conférence fut introduite par Jason Ross, conseiller scientifique de l’Institut Schiller. Selon la notion économique de Lyndon LaRouche, a-t-il noté d’emblée, la clé du développement économique et de la productivité est l’infrastructure de base, organisée en plateformes d’infrastructure.
Aujourd’hui, « l’élément le plus fondamental d’une plateforme d’infrastructure est sans aucun doute l’énergie. C’est la libération par la machine à vapeur de l’énergie chimique contenue dans le charbon, en la transformant en mouvement, qui permit d’enclencher l’industrialisation du monde, ouvrant une nouvelle ère pour l’économie dans tous ses aspects et conduisant à augmenter l’espérance de vie de plusieurs dizaines d’années. Un développement particulièrement impressionnant, extrêmement puissant et absolument essentiel dans l’histoire économique et humaine.
« Le développement de l’électricité a transformé les types de ressources mises à notre disposition et notre relation avec ces ressources, ainsi que les types de production permettant d’aller au-delà du mouvement vers les faisceaux d’électrons, les lasers, etc.
« La puissance du noyau atomique n’est pas encore totalement exploitée, loin s’en faut ! Mais elle nous montre le potentiel d’obtenir des niveaux de puissance supérieurs de plusieurs ordres de grandeur à ce qui est réalisable par l’électricité d’origine chimique ou par le vent ou les panneaux solaires. Potentiellement, la fusion nucléaire transformera profondément notre relation avec le monde qui nous entoure, à travers une montée en puissance qu’on ne pourra comparer qu’au développement de la machine à vapeur, dans sa portée et son potentiel.
« Or, c’est l’énergie elle-même qui est dans la ligne de mire du fameux « MICIMATT » [Military-Industrial-Congressional-Intelligence-Media-Academia-Think-Tank, une notion élargie du complexe militaro-industriel, incluant d’autres composantes de l’appareil de renseignement financier au pouvoir dans le monde transatlantique]. On nous dit que la planète est menacée par le fléau du changement climatique, provoqué par l’utilisation malveillante et incontrôlée des combustibles fossiles par l’homme, qui rejette d’énormes quantités (nous dit-on) de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Et que ces combustibles fossiles, qui se sont avérés absolument essentiels pour prolonger de plusieurs décennies la vie des êtres humains, doivent être éliminés progressivement, totalement et immédiatement. Et si vous n’êtes pas d’accord, eh bien, ‘comment osez-vous ?’
« On nous dit que la science, avec un S majuscule, est ’une affaire réglée’, qu’il n’y a plus de place pour le débat sur cette question. Et même si on ne comprend pas pourquoi, il faut respecter ses diktats, sinon... Mais la science ne fonctionne pas comme cela. C’est un processus, un développement, une découverte. Dans cette session, nous allons donc aborder la cohérence entre notre croissance économique et le développement de la biosphère dans son ensemble, les énormes quantités d’énergie dont le monde a besoin, et les trous béants dans la prétendue science du catastrophisme du changement climatique. »
Après cette introduction, la présidente de l’Institut Schiller Etats-Unis, Megan Dobrodt, expliqua à l’auditoire « Pourquoi le monde a besoin de plus de gens ». Elle étaya cette thèse à l’aide des travaux révolutionnaires de Vladimir Vernadski sur l’évolution de la planète et de la vie cognitive, et de ceux de Lyndon LaRouche sur la science de l’économie physique.
Elle fut suivie par différents experts internationaux qui réfutèrent les prédictions apocalyptiques du lobby du changement climatique, tout en appelant à mettre fin à la campagne contre les combustibles fossiles. Parmi les intervenants, dont vous pouvez suivre les contributions en ligne : Kelvin Kemm (Afrique du Sud), physicien nucléaire et ancien président de la Nuclear Energy Company d’Afrique du Sud ; Emanuel Höhener (Suisse), président du Réseau Carnot-Cournot ; August Berkhout (Pays-Bas), professeur émérite de géophysique à l’université de Delft et président de CLINTEL ; Horst-Joachim Lüdecke (Allemagne), professeur émérite de l’université de Saare pour la Technologie et l’Economie ; Nicola Scafetta (Italie), département des Sciences de la Terre, de l’environnement et des ressources de l’université de Naples ; Paul Driessen (Etats-Unis), conseiller politique, auteur d’Eco-Imperialism : Green Power, Black Death ; et Vincenzo Romanello (Italie), ingénieur nucléaire, Centre de recherche Rez, en République tchèque, et fondateur des « Atomes pour la paix ».
La troisième session avait pour thème « L’Allemagne de Weimar de 1923 à nouveau à nos portes : quelle réforme financière pour juguler le danger d’hyperinflation ? ». Elle fut ouverte par Jacques Cheminade, président de Solidarité & Progrès en France, suivi par le rédacteur économique d’EIR Paul Gallagher (voir ci-dessus) et le directeur d’EIR pour l’Amérique latine, Dennis Small. Deux Américains du Kansas prirent la parole : l’éleveur Mike Callicrate, qui se bat contre la cartellisation de l’agriculture, et le sénateur d’Etat Mike Thompson, qui fustigea la ruée sur les énergies renouvelables.
On a également pu entendre l’économiste japonais Daisuke Kotegawa, l’économiste et juriste français Marc-Gabriel Draghi, ainsi que Pedro Rubio, président de l’Association des responsables du General Accounting Office de Colombie.
La session finale, consacrée à la « Coïncidence des opposés », a réuni autour d’Helga Zepp-LaRouche des médecins et d’anciens officiers américains, ainsi qu’un diplomate russe, en vue de former une alliance internationale de forces engagées à mettre en place des systèmes sanitaires adéquats au niveau mondial.