« la plus parfaite de toutes les oeuvres d’art est l’édification d’une vraie liberté politique » Friedrich Schiller
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16 mai 2022
Une opposition de plus en plus forte se manifeste tant en Suède qu’en Finlande contre l’entrée de ces pays dans l’OTAN. En Suède, l’Institut Schiller s’active avec d’autres organisation et a pris part à la manifestation de Stockholm.
Une manifestation était organisée le samedi 14 mai à Stockholm par le Mouvement anti-OTAN suédois et d’autres groupes de gauche. A cette occasion Ulf Sandmark, président de l’Institut Schiller en Suède a été invité à faire une allocution. Devant un public d’environ 500 personnes, M. Sandmark s’est attaqué avec force à la folie des partis suédois qui préconisent que la Suède se précipite pour décider la semaine suivante de demander son adhésion à l’OTAN : « Veulent-ils que la Suède soit entraînée dans une guerre avec la Russie ? » « Tout comme l’Ukraine est entrée dans une guerre totale avec la Russie à cause de la politique d’expansion de l’OTAN, les partis suédois pro-OTAN veulent encore plus d’escalade contre la Russie en étendant encore plus l’OTAN », a-t-il déclaré.
Il a souligné le fait presque inconnu en Suède que des bombardiers stratégiques américains B-52 sont déjà escortés au-dessus du territoire suédois, capables de transporter 12 missiles de croisière Tomahawk qui pourraient en quelques minutes anéantir 12 villes russes, en premier lieu Saint-Pétersbourg. Les parties suédoises de l’OTAN permettent également à l’OTAN de s’approcher des sous-marins nucléaires russes, menaçant de modifier tout l’équilibre nucléaire, et en outre d’empêcher l’accès russe à la Baltique avec un système de déni de zone d’accès A2/AD. « C’est une provocation nucléaire insensée qui peut déclencher une nouvelle crise des missiles de Cuba », a-t-il déclaré.
« L’escalade dans notre partie du monde doit être étouffée par la diplomatie et un traité de paix entre la Russie et l’Ukraine, suivi d’une conférence internationale pour une nouvelle architecture de sécurité et de développement pour toutes les nations. »
Si la demande d’adhésion à l’OTAN n’est pas stoppée par une opposition interne significative au sein du parti social-démocrate au pouvoir lors de sa réunion du conseil d’administration élargi qui a eu lieu dimanche 15 mai, la lutte devra se poursuivre pendant toute la campagne électorale jusqu’en septembre. Il pourrait y avoir des changements majeurs dans l’électorat suédois car il y a trois partis contre l’OTAN et cette opposition coïncidera avec la colère contre le coût de la vie exacerbée par les sanctions, a prévenu Sandmark.
La Suède et la Finlande pourraient finalement être sauvées au bord du désastre, car des voix s’élèvent désormais dans les pays membres de l’OTAN pour s’opposer à toute adhésion de la Suède et de la Finlande, ce qui les entraînerait dans une crise nucléaire inutile en Europe du Nord. Mais, a-t-il conclu, « prenons notre destin en main et faisons passer l’appel du parti de gauche pour un référendum décidant de notre propre sort. »
De nombreux tracts ont été distribués pour le prochain webinaire danois et suédois de l’Institut Schiller le 25 mai.
[Flash : Entretemps, les sociaux-démocrates ont ignoré cet avertissement et ont voté en faveur de l’adhésion à l’OTAN, tandis que le président finlandais Sauli Niinistö a rendu officielle la demande d’adhésion de la Finlande à l’OTAN].